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Discussion: Projet KO

  1. #11
    Januscream est déconnecté Renégat extatique de l'Acédie Januscream a un avenir glorieux
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    O? tu veux quand tu veux
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    Du post de Brezing Hamm:

    --> Comme d'habitude une intervention éclairante, concise, accessible à tous, et qui apporte beaucoup de joie à tous.

    J'allume la TV, j'écoute FUN, je m'enfonce un stylet dans le lobe gauche et je touille jusqu'à baver comme un bulot et je relis ton message...


    Showdown, Elbaid:

    --> Telle est justement la question!
    Pensez vous que cette sensation prouve que nous sommes au bout de notre culture, ou qu'elle est manifestation de notre culture toujours en marche?

  2. #12
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    May 2005
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    perpignan
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    Une sensation ne prouve malheureusement rien....elle est en chacun et comment interpréter le sens du vrai ; ne pouvant juger la "culture" avec mon propre sens trompé par le regard que j'ai de mon existence...

    Projet KO : encore faut'il que les "cultures" est des projets..
    Un seul être peut tenir des projet mais une culture dans son enssemble....je vois mal la chose se définir , et encore je parles pas des civilisations...

    Néamoins...peutetre , peut on faire des constats.....celui par exemple des "cultures anciennes" qui disparraissent une a une...
    Nos différences s'estompent peu a peu...d'un bout a l'autre de la terre , nos échanges au final deviennent pour le c plutot "médiocres"....

    Que va m'aprendre un latino , un asiatique , un africain, un arabe...pff
    pas grand chose...si ce n'est ce que je sais déja ; il n'y a plus rien a "savoir" plus rien a "découvrir" plus rien a "comprendre" (de l'autre).....cet aspect donc me donne une sensation de "médiocrité" globale.....comme un peu la mondialisation , cette grosse machine a commerce qui nivelle tout dans le même sens....

    Nos "cultures" deviennent médiocres pour la bonne et simple raison qu'il n'existe plus de "culture"... a moins que la culture se globalise en même temps que les marchés !
    Au final....j'aimerais revenir en des temps plus ancien , la ou les différences étaient bien plus remarquable et pour le c bien plus riches d'ensseignement...

    Je dirais que les "cultures" sont toujours en marchent mais avec le progrés , elles ont tendances a se niveller....
    finalement le projet serait de nous uniformiser , sans même que ce projet fût établit a l'avance par qui que ce soit.....

    pfff a vrai dire j'en sais fichtre rien....je ne suis qu'un petit écrou dans une ENOOOOORME MACHINE ......

  3. #13
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    April 2006
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    non seulement cela doit être nuancé, mais surtout en partie combattu ; le dit pessimisme est aussi une manoeuvre globale , parce qu'il institue comme répères la "culture " ... laquelle ?
    celle du 19 éme ? la Grande ?
    mais rimbaud était lu par combien de personnes ?
    1 ou 2 % ?
    corneille ? par 5 % de la population urbaine du 17éme ?
    (et encore )
    mais de ces auteurs on nous a installé un panthéon ; et ce panthéon devenu un critère de distinction sociale culturelle ou hiérarchique ... et qui s'autorise ensuite à ceci ;
    mépriser le peuple d'en bas , et viser l'instauration d'une espèce de vision moralisatrice , ainsi légitimée, vision qui elle-même peut bien revenir du pétainisme ou du piétisme US , mais qui de toute manière est une réaction ... réactionnaire ; cad que la moralité (ou l'inculture stigmatisée, enfin de cette culture là) croit être la réponse aux problèmes réels et fait l'impasse sur ces problèmes justement.
    mais la question qu'il faut poser ; a-t-on jamais autant créé qu'en ce 20 éme siècle ?
    non.
    ne serait-ce que parce qu'il n'y eut jamais autant de personnes ayant accès aux signes (arts ou littératures, bd ou rock et pop, cinéma inventé par et pour le 20 ème , jazz, enfin bref , la liste de nos créations est longue )
    la vision d'un monde humain inculte se fonde sur l'image qu'ont nos élites du peuple ; une image caricaturale , utilisée, idéologique , et qui permet d'ouvrir les vannes de la consommation culturelle idiote ; l'idiotie n'est pas chez les gens ou les jeunes , elle est dans le regard des "élites'.

  4. #14
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    January 2008
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    Exclamation Projet KO

    Cette dernière intervention est oh combien vraie !

    Les références que l'on donne à étudier, ne sont que des instants de notre Histoire (générale), ni bons, ni mauvais, mais en perpétuelle mutation. C'est pourquoi toute forme de nihilisme est préjudiciable à l'espoir pour l'homme de demain.

    Bien sur, que nous ne verrons pas bien des choses merveilleuses qui ne sont pas encore découvertes, bien sur qu'il aura des jours que nous regretterons plus l'âge avance,
    bien sur que bien des déchets, en arts - même en devenir -
    n'apporteront rien. Ils n'auront été qu'une marche, un simple mouvement différent, un essai, un instant d'autre chose.

    Alors espérons de ne jetons rien, apprécions et forgeons notre propre "opinion", sans opiner forcément - n'est-ce pas -

  5. #15
    Nielsen Guest

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    Ok, donc tout va bien, c'est génial. On parle d'espoir, c'est encore mieux. On parle d'"élite". Je ne sais pas ce que sait. Donnez moi une définition, s'il vous plaît... Un invention extravagante, encore une fois, ce qui revient à classer les gens, à les étiqueter. Oui, l'enfer doit être ainsi: des rues à enseignes et pas moyen de s'expliquer. On est classé une fois pour toutes.

    Que vient faire pétain la dedans ?
    Il n'est pas nécessairement besoin de faire partie d'une soi-disant élite pour se rendre compte du "néant télévisuel qui mène le plus grand nombre à l'abrutissement"(in magazine littéraire).
    L'Histoire, cette farce tragique n'a jamais raison. Relisez donc La Plaisanterie.

    Si des livres se vendent encore, et donc se consomment, c'est que la culture est soumise à la même demande concurentielle de signes que n'importe quelle autre catégorie d'objets, et qu'elle est produite en fonction de cette demande.
    Que Kierkegaard soit vendu à 200 mille exemplaires n'a rien à voir dans l'affaire.
    Ce qui est décisif, ce n'est pas que quelques millions participent de telle oeuvre, c'est que cette oeuvre soit condamnée à n'être qu'un signe éphèmère, parce que produite dans une dimension qui est celle, universelle, de la production: la dimension du cycle et du recyclage.

    Comment expliquez vous le fait que les emissions culturelles soient diffusées à des heures improbables et que les émissions débilitantes soient triomphantes? Mais, essayez pour voir. Regardez les audiences. Dire que cela va continuer. Du calme.

    Tant mieux pour vous si la culture a pu conjurer le drame de l'homme, la tragédie.

  6. #16
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    houla vous énervez pas !



    c'est qu'il s'agit de faire le contre point ; et de ne pas tomber dans le panneau , du tout est à jeter.
    et que les milliers de personnes qui jouent du pipeau ou de la clarinette , classique ou jazz, les peintres du dimanche et les écrivains amateurs , c'est de ceux là dont on ne parle pas ... et du reste le système de starification est pour constamment nous rappeler , que ; n'écrivez pas !! ils y en a qui sont payés pour ça et parlent à votre place ... manque de bol, les blogs par ex, prouvent que même si ils n'ont rien de spécial à dire , les gens, il s'en trouve plein qui le disent ...
    phènomène de mode ?
    bah ça fait 10 ans que internet vie de la gratuité ... c'est pas fini ...

    en gros n'oublions pas qu'il y a un siècle , nous étions tous paysans et ouvriers illettrés...
    qu'on ne peut pas demander a priori à quiconque d'être baudelaire ou baudrillard
    que ce ne serait pas raisonnable ; et que si la télé abrutit les éveillés , elle a réveillé les milieux fermés et cloisonnés, quoi qu'on en dise vu d'un point de plus qui serait évidemment plus exigeant ; que je partage , mais pas au point de ne pas essayer d'apprécier convenablement le déroulement de ce devenir là ; le devenir des gens.
    ce que je veux dire , c'est qu'il faut aussi élaborer les instruments de compréhension de ce qui s'est positivement déroulé depuis, et non pas rejeter l'ensemble dans une sorte d'appréhension rétrospective qui juge d'une hauteur qui n' a pas à être nécessairement introduite , si l'on veut comprendre non pas pourquoi tout le monde n'est pas baudelaire... mais pourquoi tout le monde est devenu Céline ...
    (Céline a débordé sur toute l'expression, la faculté d'expression, du siècle)

  7. #17
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    Lightbulb Projet KO

    Milan KUNDERA a en effet fait une oeuvre...Et "La plaisanterie" n'est qu'une infime part.

    L'invective, secoue peut-être les puces de quelques uns, cependant, lorsque vous regardez les sujets proposés aux jeunes ici, sollicitant des ouvertures ou des réponses.. comment peuvent-ils se débrouiller avec les liens qui leur sont soumis (Kant, Céline, Socrate, Marx, Niezsche, Bergson...), alors qu'ils ne peuvent poser de manière intelligible le sujet proposé. (A moins que ce soient les Prs qui eux-mêmes n'aient pas rédigé explicitement la réflexion à mener).

    C'est un peu comme si on mettait en présence, un étudiant, face à une bibliothèque en hébreu et qu'on lui dise "débrouille toi".

    Les sujets sont quasiment illisibles, dans la formulation.

    Comment pouvons-nous offrir à réfléchir sur des sujets quotidiens, en se prévalant de textes inaccessibles à beaucoup.

    Si on casse tout, et crache sur tout, comment mettre un germe d'espoir en l'être en devenir.

    Prenons-le un peu par la main et pas à pas, commençons par le début et sans aboyer, que diantre !

    Toutes les émissions littéraires, politiques, ou documents sont visibles par tous, même tard le soir, les jeux, eux fonctionnent bien au delà des heures indues.

    On peut, même sans TNT, sans chaînes plurielles, se faire des programmes équilibrés. Pas besoin de la TV tous les jours. Internet est un relais aussi à l'intelligence ; mais celui qui a un penchant à l'abêtissement, ici ou là, - sans tuteur -
    inclinera vers la facilité, son penchant, c'est à dire le kaka ambiant.

    Il y aurait des projets OK si on cessait de cracher sur toutes les tombes et si au lieu de regarder et de payer fort cher des oneman show ( prout-prout, comme dit Onfray) au Palais des Sports on tendait en effet, soit de faire du jazz, en petit comité, soit des repas autour d'un livre, soit de la philosiphie citoyenne, de la poésie, soit, soit..

    Ça c'est de notre propre volonté que peu tchanger notre mini périphérie. Mais bon .....

  8. #18
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    cad surtout que l'on a les inconvénients des avantages ...
    à savoir; cela fait peu de temps que les gens ont un Moi.

    au 19 éme , avaient ils un Moi ?
    de toute évidence, non.
    le bourgeois, sans doute aucun, mauvais goût peut-être, mais une personnalité néanmoins.
    bien sûr par un "moi" , il faut comprendre une personnalisation reconnue socialement , ayant une unité culturelle, un développement lisible par tous (à peu près),
    il est bien certain que les années soixante (pas uniquement en france), est l'occasion historique de la libération des personnalités, mais aussi l'aboutissement d'une complexité sociale , humaine en devenir. on peut dire que la personnalisation remonte en fait à l'éducation pour tous instituée ; cad à l'acquisition de signes et d'expression.
    mais que cet acquis c'est très largement laissé déborder par la production des signes (des objets idem).
    la production industrielle. cad l'artificialisme.
    et au lieu de s'exprimer , de trouver sa cohérence (y compris politique et éthique et universellement), il en résulte une image de soi presque absolument immédiate , lisible sans distance dans les signes que l'on arbore.
    ce "sans distance" est équivalent à ; une absence totale de projection politique au sens fort ; on se contente de l'état de fait, parce que notre personnalité est devenue un état de fait ....

  9. #19
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    Pour ma part, je pense qu'il est posssible que le monde moderne (hypermoderne d'ailleurs) connaisse une periode de régression culturelle...
    Idée qui ne se veut pas pour autant péssimiste puisque c'est un moyen d'avancer comme un autre : "obscurantisme" puis révolution, puis évolution, puis stagnation et ainsi de suite...Selon moi c'est suivant ce shéma que la culture s'est mise et se mettra toujours en place dans nos sociétés. Peut être le moment est-il arrivé pour la régression "intellectuelle" qui précède l'illumination à venir...
    (toujours est-il que la classe dirigeante est consciente qu'un peuple dont l'éducation demeure faible et contrastée se tient mieux en laisse, jusqu'à l'élection fortuite d'un (ou d'un groupe de) leader qui peut alors relancer le cycle, mais je m'écarte du sujet...).
    Illustration par trois réécritures de tragédies antiques : l'une d'Hofmannstahl (Electre 1903), une autre de Anouilh (Médée 1946) et Crimp (les trachiniennes 2004)...Sur un siècle on reprend un modèle vieu de plus ou moins 23 autres (la tragédie au sens premier), pour dénoncer des problèmes contemporains ( folie, exclusion, terrorisme/guérilla), cependant le modèle de la tragédie est simplifié et réduit à sa plus simple expression afin de faciliter la compréhension et d'éviter le contre-sens (on popularise, rend plus accessible) ce qui n'était pas le cas à l'époque.

    La vulgarisation témoigne-t-elle alors d'une certaine culture déclinante ? ou non justement? (est ce que c'est hors sujet..?)

    >>> la télé-poubelle, la télé tout court, excepté quelques chaînes/programmes dit "culturels", c'est quand même bon à prendre d'après moi. Cela permet une bonne approche sociale du monde dans lesquel nous vivons, et ainsi d'être plus à même de cerner les formes qui plaisent, les références compréhensibles en fonction des différents publics pour créer un message (culturel, de reflexion ou autre). Le but de la culture est certainement avant tout de s'adapter au maximum de personnes. La culture passe avant tout par la culture de masse. C'est peut être perdre de sa superbe, de son panache, mais c'est l'un de ses principaux rôles je pense.

    Donc selon mes idées immaturement triturées, je vois là, la (la la la) nécessité d'un projet KO avant la mise en place d'un projet OK...sans morceau de bravoure, ni de notion floue...vulgarisé ce qu'il faut j'espère....

  10. #20
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    Exclamation Projet KO

    En effet, une révolution (sous toute expression possible), n'est qu'une évolution qui s'est endormie, et qu'il faut secouer ou réveiller.

    J'ai connu la grande grande époque du free-jazz pour avoir représenté une grande partie de ce mouvement, et tous les blacks panthers, dont l'Art Ensemble de chicago, Sun Ra, Archie Shepp....etc...disaient il faut tout casser pour reconstruire.

    Souvent, au début, il y a avait 20 personnes sur scène, et 15 dans la salle, tant la déstructuration de la musique gênait l'oreille.

    Il faut en effet un temps de stagnation, ou de dé-construction, pour élaborer de nouvelles expressions, ou simplement retrouver du bonheur aux anciennes.

    C'est un constat assez "cosmique", époque glacière, époque de réchauffement, puis à nouveau d'autres fléaux, dont il ne faut pas s'abstraire, mais relativiser, les craintes.

    L'homme est un animal adaptable.


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