+ Répondre à la discussion
Affichage des résultats 1 à 2 sur 2

Discussion: La religion conduit-elle l'homme au delà de lui même ?

  1. #1
    Date d'inscription
    December 2007
    Messages
    5

    Par défaut La religion conduit-elle l'homme au delà de lui même ?

    La religion conduit-elle l'homme au delà de lui même ?

    Voila le sujet d'une dissertation dont le plan m'échappe totalement. Pouvez-vous m'aider ?

  2. #2
    Date d'inscription
    April 2001
    Messages
    1 599

    Par défaut

    Pour le plan vous pourriez peut-être utiliser les parties du cours:
    http://www.philagora.net/philo-poche/pochreli.php

    Voir l'aide ici:
    La religion est-elle une illusion?

    la force des religions vient peut-être du fait qu'elle conduit l'homme au delà de lui même ...
    - Religion = ensemble de rites comportant un aspect objectif (cérémonies) mais manifestant aussi une dimension subjective, un rapport au tout autre, au sacré, dans une démarche de foi.
    Au-delà de lui-même = expression qui renvoie au dépassement de l'homme en tant qu'esprit comme capable de se transcender.

    problème: La religion est-elle un système de forces puissantes et authentiques ou bien une simple illusion mensongère?

    qqs idées:
    * la religion est une réalité sociale, mais c'est aussi un système de forces vivantes dirigeant l'homme vers une puissance souveraine.

    * Elle recouvre l'expérience du sacré, du divin, où l'homme se saisit comme capable d'atteindre un être autre que lui-même et de s'élever au-delà de ses propres limites. C'est l'expérience de la transcendance, telle qu'elle est, par exemple relatée à travers l'extase mystique ou l'illumination.

    * Du point de vue moral, toutes les religions invitent l'homme à se dépasser, à surmonter la faible créature qu'il est pour se rendre conforme à Dieu.

    * Par les croyances qu'elle implique, la religion ouvre à l'homme les perspectives d'un au-delà de l'existence humaine dans l'idée d'une immortalité vécue dans un autre monde parfait, infini et éternel.

    On peut toutefois se demander si la religion ne peut être démystifiée. Si elle est un chemin de l'esprit, celui-ci n'a-t-il pas une valeur simplement anthropologique?

    II : La religion, relation de l'homme à lui-même ?

    Et si la religion n'était qu'une chimère où l'homme serait en contact qu'avec lui-même?

    * Le transcendant serait alors l'homme, l'effet de ses manques et de ses désirs: désir d'immortalité, besoin d'absolu, de justice, de protection, d'intelligibilité...

    * Si Dieu est l'homme, alors la religion ne dirige pas le sujet loin de son être immédiat, elle le renvoie à lui-même. Le sentiment "dynamogénique" est alors trompeur, puisque la montée vers le réalité suprasensible est illusion. Le frisson sacré ne serait alors que relation imaginaire.

    * La religion serait alors anthropomorphique et le sacré ne serait que le miroir de l'âme. L'autre monde pourrait s'expliquer à partir de la simple subjectivité.

    Toutefois, la religion n'est-elle pas un effort fantastique de l'homme pour se créer? Penser que la religion se réduit entièrement à une superstition ne témoigne-t-il pas, au fond d'une approche naïve ?

    III : La religion, dynamisme spirituel et chemin vers l'absolu ?

    Certes de nombreuses analyses ne voient dans la religion qu'un système de représentations permettant à l'homme de mieux vivre. Mais cette conception réductrice n'est-elle pas également simplificatrice? L'idée même de forces religieuses ne doit-elle pas être approfondie?

    * La religion se dévoile en effet comme une force spirituelle à comprendre et estimer. Même si l'on soupçonne des pulsions au cœur de l'attitude religieuse, même si la religion est "l'opium du peuple", elle conduit l'homme au-delà de lui-même, en un itinéraire où il se forge.

    * Ni dogme mort, ni squelette, la religion engendre partiellement la culture et l'art et représente une tâche spirituelle fantastique.

    * Les religions monothéistes, par exemple, élèvent l'esprit de l'homme vers la sphère de l'universalité. La parole divine s'adresse à tous; c'est l'apport du judaïsme. Quant au monothéisme chrétien, il a permis de mieux forger l'idée de personne humaine, accédant à une dignité inédite et de mieux comprendre les notions de salut et de liberté. Ainsi, il a édifié une montée progressive vers l'absolu, et même si Dieu n'existe pas, il a épuré la morale et permis l'édification d'une science maîtrisant la nature.

    * Les figures de l'universel sont donc partiellement engendrées par les grandes religions.


    La religion c'est donc l'itinéraire même de l'esprit qu'il nous faut respecter et saluer. Elle entraîne l'homme au-delà de lui-même et de ses limites et lui permet ainsi parfois de "soulever" des montagnes ...

    MAIS:
    une religion sans dogme est-elle possible?

    Une religion est
    1) une doctrine qui entend réunion (re-ligare) , relier l’homme au divin , (Dieu, l’absolu, le Sacré, le Père, etc.) des livres sacrés (La Bible, le Coran, L’Evangile)
    mais aussi
    2) une institution comportant des représentants officiels (prêtre, évêque, moine, pasteur, nonce etc.), un rituel, des cérémonies, des lieux du culte (mosquée, synagogue, église, temple), des fidèles.
    D’un point de vue sociologique, la religion est attestée dans la permanence d’une foi à travers des institutions qui défendent et protègent la parole sacrée qui en est l’origine. Elle suppose un ou des fondateurs (Jésus, Mahomet, Bouddha etc.) et des écrits qui commentent une révélation donnée aux hommes, une théologie.
    Concrètement, la religion comporte aussi une morale qui intime au fidèle de se comporter en bon chrétien, en bon musulman etc. Le fidèle est celui qui s’efforce de vivre en accord avec sa religion et qui y recherche un salut. == parfois ILLUSION

    Le dogme est à l’origine un terme issu du christianisme et qui fait référence à la conservation du message de l’Evangile face à toutes les déviances hérétiques. Le dogme est conservé par l’Eglise qui en est la gardienne, quand des hommes de l’Eglise remettent en cause la foi qu’ils ont reçu en recevant des articles différents, ils deviennent aux yeux de l’Eglise des hérétiques. Les guerres de religion se sont justifiées en occident dans cette lutte entre les tenant du dogme romain et ceux qui, parmi les protestants, voulaient revenir aux textes de l’Evangile, en estimant que le message de l’église primitive s’était corrompu. Le protestant n’admet pas les mêmes articles de foi que le catholique (la virginité de Marie par exemple). On peut dire que d’une religion à l’autre en ce sens les dogmes sont différents. Les cathares ont été brûlés comme hérétiques, parce qu’ils ne partageaient pas la doctrine de Rome.


    Ne pas se prendre au sérieux mais prendre la culture au sérieux.

    Joëlle Llapasset - Internet culturel http://www.philagora.net/

Règles de messages

  • You may not post new threads
  • You may not post replies
  • You may not post attachments
  • You may not edit your posts