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Discussion: lucrèce Religion et peur

  1. #1
    Date d'inscription
    October 2007
    Messages
    9

    Question lucrèce Religion et peur

    Bonjour, j'ai un commentaire sur ce texte mais je ne le comprend pas, alors si vous pouviez m'aider à faire une bonne introduction avec thèse et enjeux je pourrais je pense y arriver

    merci d'avance^^

    Maintenant quelle cause a répandu parmi les peuples la croyance aux dieux, a rempli d'autels les cités et fait instituer ces cérémonies solennelles, d'où vient aujourd'hui encore, pénétrant le coeur des mortels, cette terreur sacrée qui, sur toute la Terre, leur fait élever de nouveaux temples aux dieux et les y pousse en foule aux jours de fêtes, il n'est pas fort difficile d'en donner la raison. Dans les temps primitifs, les hommes observaient le système du ciel et son ordre invariable et le retour périodique des saisons de l'année, mais sans pouvoir déterminer les causes de ces phénomènes: aussi n'avaient-ils d'autres ressources que de tout remettre entre les mains des Dieux, et de faire tourner le tout à leur commandement. O malheureux genre humain d'avoir attribuer au Dieux de tels phénomènes et de leur avoir prêter de terribles colères! Que de gémissements les hommes se sont préparés à eux-mêmes et à leurs descendants! Quel homme n'a en effet le coeur serré par la crainte des dieux, lequel n'a les membres contractés par l'épouvante quand tremble la terre embrasée par les co ups effrayants de la foudre et que les grondements sourds parcourent le vaste ciel? Ne voit-on pas peuples et nations saisis d'effroi, frappés de la terreur des dieux, à la pensée que pour quelque acte ignominieux ou quelque insolente parole, l'heure lourde du châtiment est peut-être arrivée? Et quand la force extrême du vent déchaîné balaie au-dessus des flots le commandant de la flotte, n'essaient-ils pas d'apaiser les dieux par des voeux, ne les supplient-ils pas, dans leur effroi, de calmer la tempête et d'envoyer des souffles propices? Bien en vain du reste, tant il est vrai qu'une certaine puissance cachée broie toute choses humaines et, les foulant aux pieds, semble plaisir à s'en faire un jouet

    Lucrèce, De la nature

  2. #2
    Date d'inscription
    April 2001
    Localisation
    France -
    Messages
    21 954

    Par défaut

    Bonjour
    Pour mieux comprendre vous pourriez commencer par lire ce texte et son explication:
    http://www.philagora.net/aide-texte/lucrece-piete.php

    Par exemple: A partir de:
    " Car lorsque, levant la tête, nous contemplons les espaces célestes de ce vaste monde, et les étoiles scintillantes fixées dans les hauteurs de l'éther, et que notre pensée se porte sur les cours du soleil et de la lune, alors une angoisse, jusque là étouffée en notre c***339;ur sous d'autre maux, s'éveille et commence à relever la tête: n'y aurait-il pas en face de nous des dieux dont la puissance infinie entraîne d'un mouvement varié les astres à la blanche lumière? Livré au doute par l'ignorance des causes..."
    Il est possible de comprendre:
    "Maintenant quelle cause a répandu parmi les peuples la croyance aux dieux, a rempli d'autels les cités et fait instituer ces cérémonies solennelles, d'où vient aujourd'hui encore, pénétrant le coeur des mortels, cette terreur sacrée qui, sur toute la Terre, leur fait élever de nouveaux temples aux dieux et les y pousse en foule aux jours de fêtes, il n'est pas fort difficile d'en donner la raison. Dans les temps primitifs, les hommes observaient le système du ciel et son ordre invariable et le retour périodique des saisons de l'année, mais sans pouvoir déterminer les causes de ces phénomènes: aussi n'avaient-ils d'autres ressources que de tout remettre entre les mains des Dieux, et de faire tourner le tout à leur commandement."

    Ou encore: A partir de
    " Lucrèce dénonçait les croyances en des causes finales comme des monstruosités qui angoissent l'homme. La véritable piété, c'est l'affirmation d'un esprit que rien ne trouble car rien ne lui échappe pour peu qu'il s'en tienne à l'enchaînement des causes et des effets.
    Il est possible de comprendre:
    " O malheureux genre humain d'avoir attribuer au Dieux de tels phénomènes et de leur avoir prêter de terribles colères! Que de gémissements les hommes se sont préparés à eux-mêmes et à leurs descendants! Quel homme n'a en effet le coeur serré par la crainte des dieux, lequel n'a les membres contractés par l'épouvante quand tremble la terre embrasée par les co ups effrayants de la foudre et que les grondements sourds parcourent le vaste ciel? Ne voit-on pas peuples et nations saisis d'effroi, frappés de la terreur des dieux, à la pensée que pour quelque acte ignominieux ou quelque insolente parole, l'heure lourde du châtiment est peut-être arrivée? Et quand la force extrême du vent déchaîné balaie au-dessus des flots le commandant de la flotte, n'essaient-ils pas d'apaiser les dieux par des voeux, ne les supplient-ils pas, dans leur effroi, de calmer la tempête et d'envoyer des souffles propices?

    "O race infortunée des hommes, d'avoir attribué aux dieux de tels effets, et de leur avoir prêté en outre des colères cruelles! Que de gémissements vous êtes-vous préparés à vous mêmes, que de plaies pour nous, que de larmes pour nos descendants!" Lucrèce, De natura rerum, chapitre V.


    Etc...
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

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