Quel espoir d'harmonie, dans cette sombre folie? Du plus petit ordre quotidien devenu un chaos public, s'érige un empire de structures, protégé par mille armures... armées jusqu'aux dents!

Il s'agit peut-être d'un jeu... ou d'une compétition... Quel en serait l'enjeu? La gloire aux plus cons! La médaille d'or au plus pédant, l'argent pour le meilleur prétendant, le bronze pour les bien entendant. Et pour les autres? Rien. Car comme disait l'autre, "il n'y a plus rien". Seules résident les illusions des ambitieux et les désillusions des plus courageux.

Dès lors, s'il n'y a plus rien, plus rien ne vous retient et tout ne tient alors que dans le creux de votre main. Ce poil social retournera dans sa spirale pour laisser enfin la place à cette vérité qui vous dépasse et que je ne peux vous faire voir si vous ne voulez même pas l'apercevoir. Alors dormez bien, car nulle angoisse ne troublera vos lendemains. Si ce n'est la poisse de votre éternel quotidien, de vos erreurs se répétant encore et encore qu'elles constituent à présent votre décor. Peut-être le saviez-vous déjà? Mais bien sûr, je comprends, il est plus aisé de les ignorer en faisant toujorus semblant, jusqu'à ce que ce semblant devienne vous et vous cet ignorant qui fait mine de ne pas l'être... Quel paradoxe!

Mais j'oubliais, c'est l'équinoxe... du printemps bien entendu! Quand s'apprêtent à fleurir ces belles fleurs au doux parfum d'idées toujours à venir et de conneries à se dire.

Vivement le solstice... d'été bien entendu! Quand ces fleurs seront tellement belles, qu'on s'en offrira plein. Peut-être ferez-vous des bouquets communs... Moi je garderai le mien et le reposerai dans son jardin pour qu'il grandisse jusqu'en hiver, quand il fera noir et qu'il n'y aura toujours rien.

A ce moment-là, je me tairai... sans me terrer. Je regarderai les étoiles briller, sans rien penser, rien espérer, simplement en contemplation et en admiration.