Bonjour
Amérique du Sud: 1998
Premier sujet
*La vérité est-elle soumise au temps ?

*Deuxième sujet
*Expliquer, est-ce justifier ?*

Troisième sujet

*Dégagez l'intérêt philosophique du texte suivant en procédant à son étude ordonnée :

Comment nous comportons nous vis-à-vis des actes d'un homme de notre entourage ? Tout d'abord nous considérons ce qu'il en résulte pour nous, nous ne les considérons que sous ce point de vue. Cet effet causé sur nous, nous y voyons l'intention de l'acte et pour finir nous attribuons à cet homme comme un caractère permanent le fait d'avoir eu de telles intentions, et désormais nous le qualifions, par exemple, d' "homme nuisible". Triple erreur ! Triple méprise, vieille comme le monde ! [***8230;].
Ne faut il pas chercher l'origine de toute morale dans ces horribles petites conclusions : "ce qui me nuit est quelque chose de mauvais (de nuisible en soi) ; ce qui m'est utile est quelque chose de bon (de bienfaisant et d'utile en soi), ce qui me nuit une ou plusieurs fois est hostile en soi et foncièrement*; ce qui m'est utile une ou plusieurs fois est amical en soi et foncièrement. " O pudenda origo* ( Ô honteuse origine ) ! Cela ne revient il pas à interpréter les misérables relations occasionnelles et souvent fortuites d'un autre à nous comme si ces relations étaient l'essence et le fond de son être, et prétendre qu'envers tout le monde et envers soi-même il n'est capable que de relations semblables à celles dont nous avons fait une ou plusieurs fois l'expérience ? Et derrière cette véritable folie n'y -a-t-il pas la plus immodeste de toutes les arrière-pensées : croire qu'il faut que nous soyons nous-mêmes le principe du bien puisque le bien et le mal se mesurent d'après nous?

NIETZSCHE Aurore Livre deuxième paragraphe 102

Merci