L'être et la subjectivité, sont deux concepts liés, l'un transcendant l'autre, mais distincts.
Si on considère que le monde est un agglomérat d'étants, c'est-à-dire de substances ayant leur identité spatio-temporelle propre, définissables sur le mode de l'ipséité, je dirais que l'être des étants est d'abord la condition d'existence des étants, la dynamique, la force qui fait que les étants, littéralement, sont. L'étant est la face objective de l'être, l'objet réalisé, la substance. L'être fonde l'essence de cet objet réalisé, essence dont seul le sage ("l'ego transcendantal, vingt-nondedjiou!", nous dirait Husserl) peut avoir l'intuition.
C'est le cheval de bataille de la métaphysique que de découvrir ce qui détermine, ce qui définit l'être. C'est ce versant ontologique de la métaphysique qui donne à la métaphysique sa raison d'être. Parce qu'il est traditionnel de croire que la connaissance de l'être des choses conduit à la connaissance de la cause ultime de toute chose.
Recherche vaine et idiote, genre Don Quichotte, selon moi, parce que la spéculation n'engendre que la spéculation.