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Discussion: aimer la justice

  1. #11
    Garrisonsdicks Guest

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    On peut la définir à partir de "milliers" de choses, en se placant à partir de "milliers" de points de vue...
    Aaargh! Relativisme à outrance!
    Un concept est intelligible justement parce qu'il a une certaine constance à travers tous les discours. Dire, à chaque fois, "ça dépend comment tu définis ceci, ou celà", ça ne fait jamais avancer le schmilblick. C'est comme si je te disais que le rouge est une couleur, et que tu me répondais "ah non mon p'tit pote, ça dépend de ton point de vue, pour Bökensteinbower par exemple, le rouge est un lavabo". ça n'a aucun sens, on pourrait jamais communiquer.
    Le tout est de trouver ce qui fait la constance de chaque concept. Quand on pense à "justice", on entend équité, loi, morale, répression, juge, jugement, valeur, critère, mesure, équilibre. C'est toujours des présupposés du sens commun qu'il faut partir, parce que ce sont eux qui déterminent en premier lieu la constance d'un concept.

  2. #12
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    certes.
    A nous deux, c'est le juste milieu. C'est juste



    sinon, petit décriptage: les guillemets autour du mot "milliers" étaient la pour éviter un post dans le genre du tiens; mais bon...

  3. #13
    Garrisonsdicks Guest

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    "o u p s!"

    -------------------------------

  4. #14
    Garrisonsdicks Guest

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    Râlalah! C'est nul ces trucs de smiley. On écrit un truc, et il te met un dessin tout moche qui a rien à voir à la place.
    C'est pas grave. J'voulais juste revenir sur l'histoire de constance. Bien sûr la définition, la compréhension, la connotation du concept de justice varie en fonction des penseurs, des époques, des lieux. Mais... je pense qu'il ne faut pas confondre le concept et son archétype (s'il existe). Parler de la justice ne revient pas à énumérer l'ensemble des actions humaines qui se rassemblent sous ce concept dans une liste exhaustive. La justice n'est pas le fait de juger, elle n'est pas non plus le fait de délibérer, ni une application de l'équité, ni blah blah blah...
    Je ne vais pas chercher ici à savoir ce qui la définit, mais je pense que la démarche philosophique, lorsqu'il est question de définir un concept, ne doit pas être uniquement une enquête factuelle. Réduire un concept à un fait serait trop analytique et limité.
    Par exemple, dire que la justice est une institution visant à équilibrer des litiges en fonction d'un droit est très réducteur, et amène forcément à une question de droit: quel critère définit légitimement une décision de justice comme juste (justement)?
    Un concept se veut général, et une définition analytique peut amener à des apories, ou à une argumentation lourde et peu efficace.
    Au contraire, questionner le concept sur ce qu'il désigne, sur sa légitimité, voilà où réside l'attitude philosophique. Par exemple, le concept de justice désigne une certaine conformité avec le droit, un sentiment d'équité. On peut maintenant questionner la légitimité des rapports qu'entretient le concept avec son objet, et c'est là qu'interviennent les exemples de fait, et l'étude analytique: d'où vient le critère de l'équité, qui est concerné par ce sentiment, quel est le critère de conformité, de quel droit parle-t-on, etc...?
    Toujours en gardant en tête que la justice est d'abord un sentiment qui se rapporte à une conception de ce qui est juste. Ce serait donc ce sentiment qui serait le critère d'équité... à voir.

  5. #15
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    Citation Posté par Garrisonsdicks Voir le message
    Râlalah! C'est nul ces trucs de smiley. On écrit un truc, et il te met un dessin tout moche qui a rien à voir à la place.
    C'est pas grave. J'voulais juste revenir sur l'histoire de constance. Bien sûr la définition, la compréhension, la connotation du concept de justice varie en fonction des penseurs, des époques, des lieux. Mais... je pense qu'il ne faut pas confondre le concept et son archétype (s'il existe). Parler de la justice ne revient pas à énumérer l'ensemble des actions humaines qui se rassemblent sous ce concept dans une liste exhaustive. La justice n'est pas le fait de juger, elle n'est pas non plus le fait de délibérer, ni une application de l'équité, ni blah blah blah...
    Je ne vais pas chercher ici à savoir ce qui la définit, mais je pense que la démarche philosophique, lorsqu'il est question de définir un concept, ne doit pas être uniquement une enquête factuelle. Réduire un concept à un fait serait trop analytique et limité.
    Par exemple, dire que la justice est une institution visant à équilibrer des litiges en fonction d'un droit est très réducteur, et amène forcément à une question de droit: quel critère définit légitimement une décision de justice comme juste (justement)?
    Un concept se veut général, et une définition analytique peut amener à des apories, ou à une argumentation lourde et peu efficace.
    Au contraire, questionner le concept sur ce qu'il désigne, sur sa légitimité, voilà où réside l'attitude philosophique. Par exemple, le concept de justice désigne une certaine conformité avec le droit, un sentiment d'équité. On peut maintenant questionner la légitimité des rapports qu'entretient le concept avec son objet, et c'est là qu'interviennent les exemples de fait, et l'étude analytique: d'où vient le critère de l'équité, qui est concerné par ce sentiment, quel est le critère de conformité, de quel droit parle-t-on, etc...?
    Toujours en gardant en tête que la justice est d'abord un sentiment qui se rapporte à une conception de ce qui est juste. Ce serait donc ce sentiment qui serait le critère d'équité... à voir.
    ça c'est une aide ! je vais compléter ma réflexion.
    merci.

  6. #16
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    Citation Posté par TEMROG Voir le message
    aimer la justice, la révérer, marcher dans ses voies, la servir de tout votre cœur.
    Comment ressent-on cette injonction ?
    Voici la dissertation que je dois faire.
    Sur quel plan puis-je me baser ?
    Le présupposé de votre sujet pourrait être que la justice
    soit une instance suprême,une qui n'aurait de compte à rendre à personne....
    Or il n'en n'est pas question.....
    Même politiquement.....Elle représente TOUJOURS les intérêts d'un groupe d'individus qui ont toujours le même dénominateur commun:le maintient du pouvoir en place....
    Quelle soit,d'autre part,l'institution d'un ordre n'y fait:

    sans un ordre social un pouvoir politique n'existe pas........

    Que veut donc dire:aimer la justice?
    Quelle justice?
    Une justice utopique,un rêve,un mensonge ou un idéal
    illusoire.....
    S'il doit être question de ce dernier concept,pourquoi?
    Pourquoi faire?
    Qui aime la justice doit haïr l'injustice or haïr est une erreur psychologique,jusqu'à preuve du contraire.....
    Car celui qui hait finit par aimer sa haine,et où cela doit-il mener,effectivement?

    Qui aime la justice aime donc l'équité pourrait-on dire....

    Mais de quelle égalité utopique devrait-il être question?
    Celle de la République française?
    Chacun la connaît:une belle utopie.....

    Personne ne naît avec les mêmes propriétés physiques ou psychiques,personne ne meurt de même.....
    Quelle égalité,donc?
    Celle des papiers de la mairie de Paris?Des certificats de décès,ou autres?Même cela: tout le monde ne meure pas "enterré",loin de là......

    De quel amour de la justice peut-il donc être question ainsi si cette justice n'est donc qu'une utopie intellectuelle,une "irréalité de fait"?.....

    Ainsi ne peut-on "révérer" que ce qui a une autorité.....
    Quelle autorité a la justice?
    Elle ne s'occupe que d'une notion:la criminalité.....
    Elle n'est jamais là pour défendre sa propre idée....

    Où peut-on apprendre à être "juste"?

    Mon père,par exemple,ne cherchait que des occasions pour me flanquer des baffes....
    Maintenant je peux dire qu'il avait raison car la raison qui défend le droit n'a rien à considérer:seul le résultat compte....
    Mais qu'est-ce que cela veut dire?

    Que l'équité est juste comme la fortune,que chacun peut la voir différemment ou pas du tout:

    plus c'est fort,plus c'est droit,plus la mesure est rigide et le comportement intransigeant....
    ..... plus le ciel s'instalera sur terre et la liberté pourra disparaître au profit de la Raison Pure.....

    Car se comporter"librement" tout en "restant juste sous tout rapport n'est possible que pour un Dieu,et cela un des plus forts....
    Marcher dans ses voies ne le peut donc qu'un Roi parmis les Dieux....Personne d'autre ne pourrait en avoir la force,très certainement.....

    Mais que ferait donc un tel Roi sur une telle voie?

    Toujours plus de lois,toujours plus de contraintes pour serrer dans un étau de plus en plus dur....
    Car,ne vous en plaise ou non,aimer la justice signifie aimer les contraintes....Pour qui?
    En fait.....
    Mais la servir de tout son cœur va encore plus loin.....
    Il faudrait devenir "uniquement dur" pour servir un tel idéal....
    Robespierre,comparativement,ne serait qu'une faiblesse.......

    L'auto-exécution sous l'ordre explicite d'un devoir ou d'une Raison nécessaire serait à l'ordre du jour,par exemple....

    Qu'est-ce qui devrait permettre de donner à telle justice "une mesure exacte"?
    Qui en aurait l'autorité?
    Et qu'est-ce qui devrait en prouver l'exactitude?

    Car la justice dont vous vouler parler doit être d'une exactitude impitoyable:elle est toujours l'Instance Finale sans appel possible....

    Comment donc ressentir votre injonction?

    Doit-il,au contraire,être question d'une justice du cœur,franche,transparente et incorruptible?

    Qui donc dans un tel état d'esprit aussi parfait serait intéressé à juger quoi que ce soit?
    Car la justice"institutionalisée" n'est pas identifiable avec la volonté de juger.....
    Pour vouloir juger il faut s'en sentir capable,le vouloir ou le prétendre....
    De quel droit?
    Et qui en donne le droit?
    S'il devrait être question d'une auto-institutionalisation il
    s'agirait d'une blague et si une nécessité de "fait" n'était pas donnnée(l'ordre social) il ne pourrait être question que d'une mauvaise....blague....

    Comment donc le cœur pourrait-il "ressentir la nécessité
    de l'injonction":ceci est à juger"avec amour?
    Pourrait-on "révérer" une telle situation?
    Nous entrons,même sans le vouloir, dans un nouveau domaine:la métaphysique psychologique....

    Celle,malheureusement aussi, d'un Robespierre....

    A vous de juger,s'il vous plaît....

  7. #17
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    je n'aime pas la justice des "autres" j'y prefere la mienne
    j'la trouve plus juste...voila tout !

  8. #18
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    et j'aime l'injustice...et les injustes...de ce qui souffre ,
    je prefere les injustes que les justes..
    le combat des mauvais "peaux rouges" qu'a celui des " blancs"...
    Les causes perdues que la bonne "raison"...

    Faire de la justice un sentimentalisme revient a embrasser le baton qui frappe....sans vraiment frapper avec , ce qui démontre un peu de lacheté d'ailleurs !

    On aime la justice...pour s'en déculpabiliser...
    On aime la justice quand elle nous sert...
    On la déteste quand elle nous dessert..

    Personne n'est a même de me juger...vous entendez..
    PERSONNE...

  9. #19
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    Citation Posté par elbaid Voir le message
    je n'aime pas la justice des "autres" j'y prefere la mienne
    j'la trouve plus juste...voila tout !

    Il me semble qu'il devrait exister un auteur ayant pu dire:
    je préfère l'injustice à la justice....
    Au moins celui-là serait peut-être franc....
    Avant tout être injuste avec n'importe qui,n'importe comment,comme bon il semble serait l'essentiel........

    Ainsi chacun pourrait se draper dans le manteau du justicier,celui qui est injusticiable,par nature.....

    Une philosophie du droit ayant pour titre j'ai toujours raison,n'en déplaise,en vers et contre tous y pourrait corroborer avec une allure pleine de joyeuse ivresse....
    Pourquoi pas,au fond!?.....
    ....Me diriez vous pleine de feu et de flammes ardentes:
    au non de la justice!
    pourrais-je rétorquer,de loin avant de disparaître dans une nuée pleine de poussières sans insultes....

    O vieillessse ennemie! .....

    Que n'a tu pas déjà voulu avec ton baton tordu, remplacer la peine de mort avec le cannibalisme!....

    Mais que vient faire un tel propos avec l'amour de la justice?...

    Justement.....

    Il me semble de même, que vous mélangiez l'amour de la justice personnelle et celle du sujet proposè.....
    Celui du sujet est une allégorie....
    Une personification,peut-être une idée....

    L'absurdité de ce qui a donc été proposé est l'amour de quelque chose qui ne peut pas exister....
    D'abord parce l'objet ici en question ne peut être qu' une abstraction linguistique,ensuite parce que la justice ne peut pas s'exprimer...
    Serait-elle ne pourrait-elle être qu'inconditionnelle,ainsi.....
    Or une telle radicalité n'existe pas.....
    Il résulte qu'une justice"personnelle" ne peut être qu'une belle utopie(dans le meilleur des cas).....
    Il n'existe donc que des jugements qui plaisent ou déplaisent,plus ou moins vrais ou faux,comme d'habitude.....

    Tout le reste n'est qu'un manque de réalisme ni plus, ni moins.......

  10. #20
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    Peut etre faut-il savoir ce qu'est "l'homme", avant de savoir ce qu'est la justice.

    Aimer la justice, c'est aimer l'etre humain, et aimer son respect. Brezing-hamm, tu ne ma pas l'air d'aimer grand chose.

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