"Les uns identifient le bien au plaisir ; d'autres, au contraire, l'assurent foncièrement mauvais ; les uns, sans doute par conviction intime, les autres, à la pensée qu'il vaut mieux, vu les conséquences pour notre vie, le rejeter, vaille que vaille, au nombre des vices : la foule n'est déjà que trop portée à s'asservir aux plaisirs, mieux vaut donc s'engager sur la voie opposée : puisse-t-elle ainsi atteindre un juste milieu.
Mais c'est bien mal raisonner. Car en matière d'affections et d'actions les paroles ont moins de force persuasive que les actes, et lorsqu'elles sont en désaccord avec les données de la sensation, on les rejette, et, avec elles, la part de vérité qu'elles contiennent. Qu'un jour on surprenne le censeur des plaisirs à en rechercher un, on en conclura que tout plaisir mérite d'être poursuivi, car il est des distinctions que n'opère pas la foule. Il est donc préférable de toujours dire la vérité, en morale comme en science ; seules les paroles véridiques ont force oratoire ; conformes au réel, elles peuvent inciter ceux qui les entendent à y conformer leur vie."
ARISTOTE
Ethique à Nicomaque, Livre X, 1172a27-1172b7

Voilà, sur quel texte j ai à faire un commentaire.

J ai suivi la méthode, et je voulais savoir si j étais sur la bonne voie quand je pense que le problème posée ici par ce texte est : Doit-on toujours dire la vérité ?

Et je voulais aussi savoir si, quand on réfute la thèse de l'auteur, on est obligé de reprendre le même exemple (ici c est celui du plaisir si je ne me trompe pas). C est peut-être une question bête mais bon ^^ comme j allais partir pour faire à partir d'un autre exemple je veux pas faire de bêtises. Merci