+ Répondre à la discussion
Page 1 sur 2
1 2 DernièreDernière
Affichage des résultats 1 à 10 sur 17

Discussion: Condition le l'homme moderne, Hannah Arendt: philosophe de la natalité?

  1. #1
    mathiou Guest

    Par défaut Condition le l'homme moderne, Hannah Arendt: philosophe de la natalité?

    Bonjour, je suis désol mais ma demande ne concerne pas une dissertation mais c'est pour une fiche de lectur que je suis ici. Jj'ai un travail sur l'oeuvre Condition de l'homme moderne de Arendt, j'ai réussit la plupart des questions mais il y en a une ou je bloque, cest pourquoi j'en apelle à votre aide.

    La question est la suivante: En quoi Arendt est une philosophe de la natalité.

    Merci de votre aide.

  2. #2
    Date d'inscription
    April 2001
    Localisation
    France -
    Messages
    21 954

    Par défaut

    http://www.philagora.net/grenier/arendt-hom-mod.php


    Vous êtes sur le forum d'aide aux dissertations de philosophie.
    Je transfère votre sujet dans le forum pour discuter et échanger

  3. #3
    Date d'inscription
    November 2006
    Localisation
    pays des ch'tis
    Messages
    270

    Par défaut

    Hannah Arendt distingue trois activités dans la vita activa: travail, oeuvre et action.

    L'homme est avant tout pris dans un cycle perpétuel, qui est symbolisé par le travail: reproduction perpétuelle de cette activité pour survivre. A l'mage d'une activité animale, c'est à dire inévitable, instinctive, une contrainte de la nature.
    Mais l'homme frabrique des objet, pour s'extraire quelque peu de cette unique condition de survie biologique exprimée dans le travail; il crée sont oeuvre, un monde d'objet pour le stabiliser, pour objectiver la nature et ériger son identité propre face à celle-ci. Il s'extrait en quelque sorte d'elle par la fabrication et s'érige en sujet avec ses semblables. C'est une première recherche de l'eternité, l'immortalité face à la nature ephémère

    Puis, et c'est la surtout que la philosophie de la natalité intervient je pense, dans l'action, qui est pour H.A. l'actualisation de la naissance de l'homme.
    C'est dans l'action que l'homme s'exprime clairement comme sujet distinct, qu'il exprime toute son individualité face aux autres. Il agit, en créant par la parole, et par la meme il exprime sa liberté en entammant quelquechose de neuf, d'improbable, puisqu'il est libre. Il crée le "nouveau", à l'image de sa naissance qui fut un commencement, il réitère ce commencement par la parole, en agissant.
    Ceci en tenant compte, comme le dit l'auteur, que l'apparition de la vie organique sur terre était extrèmement peu probable, c'était meme improbable, mais l'homme est apparu. Et c'est cette apparation improbable qu'il renouvelle, sa naissance inattendue qu'il actualise en agissant par la parole; la parole qui est l'expression de son individualité, de cette improbabilité de sa naissance.
    Donc en ce sens, la naissance d'un homme est comme un miracle puisque c'était improbable. Et il renouvelle ce miracle chaque fois qu'il agit car il est libre d'agir quand il veut, comme il le veut; sa liberté a donc un potentiel de miracle en elle-meme; et ceci couplé avec une autre condition de cette "action-miracle", de ce "pouvoir-commencer", qui est la pluralité humaine qui entraine necessairement l'apparition d'évènement improbable et imprévisible.
    Ainsi, l'homme, c'est le Commencement par excellence, un miracle rien que de part sa naissance, qu'il réitère à chaque action.
    Et c'est cette natalité que l'homme veut rendre eternelle. Il a donc besoin de l'homo-faber (qui fabrique ses oeuvres), pour inscrire son action dans le temps et dans les siècle, pour renaitre eternellement. C'est ainsi que le poète créait l'histoire dans la Grèce antique, ou que l'architecte materialise l'action de l'homme (par exemple chirac et son musée du quai branly). Ici, comme la naissance qui crée un evènement laissant des traces dans le temps, l'homme par son action entreprend quelquechose, il commence un cycle en agissant, un cycle qui aura des effets dans son futur et qui ne s'eteindra jamais, meme après sa mort. La naissance de l'homme est l'engendrement de tout un processus qui devient processus naturel; et chaque fois qu'il agit, il crée un nouveau processus, un nouveau cycle qui produira ses conséquences et qui deviendra cycle naturel. Il crée sa propre perpétuité, c'est un peu son essence puisque qu'il est un propre cycle à lui tout seul crée par sa naissance. Donc la liberté de l'homme est identique au commencement; sa naissance symbolise cette liberté, et il y renait sans cesse en agissant.

    C'est aussi ce qu'elle dit dans Qu'est-ce que la politique?".

    Quelques citation de H.A. :

    "Le miracle de la liberté consiste dans ce pouvoir-commencer".

    "Chaque homme est en lui-meme un nouveau commencement".

    Elle cite aussi Saint Augustin:

    "Pour qu'il y eut un commencement fut crée l'homme, avant qui il n'y avait personne". (La cité de Dieu cité dans Condition de l'homme moderne)

  4. #4
    mathiou Guest

    Par défaut

    Merci pour cette réponse rapide est très détaillée, par la suite je dois parler de la vita activa et de l'opposition ente éternité et immortalité cependant j'ai encore deux questions dont je n'ai aucune pistes pour répondre.

    En quoi elle s'oppose à la tradition philosophique ?
    Et pourquoi elle évoque systématiquement les anciens ?

    Merci

  5. #5
    Date d'inscription
    November 2006
    Localisation
    pays des ch'tis
    Messages
    270

    Par défaut

    Je ne sais pas trop comment répondre à tes questions mais je vais me servir de la préface que Paul Ricoeur a fait de Condition de l'homme moderne.

    Il nous dit que le livre est "une meditation d'anthropologie philosophique". Hanna Arendt cherche en fait à relever les caractéristiques commune de la vie humaine, celle qui ne s'altère pas au fur et à mesure du temps; elle cherche les éléments perennes, elle cherche à identifier l'homme par rapport à ses activités à travers les ages, et réalise pour cela une analyse transhistorique de la condition humaine à partir de catégories d'activités.
    Elle utilise en fait un "modèle" universel et atemporel d'analyse, qu'ele considère toujours valable, pour ainsi étudier l'évolution de l'homme en fonction de ce "modèle".

    De là, j'en conclu, mais c'est mon avis, qu'elle se base sur les premiers philosophes, les Anciens, pour réfléchir à notre évolution comparée à la manière dont ces philosophes voyaient leur propre condition. Enfin, on peut dire que la Grèce est la base de notre civilisation. Tout est parti d'eux si je puis etre grossier.
    Un philosophe disait que toute la philosophie depuis les Grecs n'était que de l'exégèse...

    J'en viens donc à la deuxième question, la critique de la tradition philosophique. Mais qu'est-ce que cette "tradition philosophique"?
    je ne sais pas trop.
    En tout cas H.A. semble avoir une position "anti-moderne". Elle nous dit que le monde moderne fait mélange le travail et l'oeuvre. Le travail auquel nous sommes contraint par la necessité, par notre condition de terriens, nous permet de subsister sur la terre, de survivre; il se compare meme à un processus biologique. Il se caractérise par la stricte consommation des biens éphémères que nous produisons; enfin, à l'origine, chez les Grecs puis au Moyen-Age. L'oeuvre s'analyse en terme d'utilite: elle produit des objets, des biens durables qui nous servent à édifier le monde proprement humain auquel nous nous identifions, et par lequel on se relie; par exemple la fabrication d'une table à cette utilité de relier quelques hommes autour d'elle. L'oeuvre produit des outils qui nous servent à fabriquer (cf. homo-faber), à crée; c'est de la création humaine, et qui permet de rendre moins éphémère notre existence.
    Le probleme nous dit-elle, c'est que la modernité transforme l'oeuvre en travail, dans le sens ou tout ce que nous produisons devient bien de consommation. Toute notre production devient éphémère, est produite pour etre consommer et utilisée dans l'instant, pour schématiser. On assimile alors l'utilité à la consommation.
    Donc critique de la société de cosommation etc...
    Elle critique aussi l'age de l'automatisation; la séparation "savoir- pensée": la science et la technique moderne ne réponde qu'au language des mathématiques modernes et deviennent intraduisible en language parlé. Ainsi le language perd de son pouvoir dans le monde...et donc l'action par la meme occasion. (cf. plus bas)

    Et puis au début du livre H.A. nous dit qu'elle veut redonner une distinction de plusieurs formes dans la vita activa que la tradition a oubliée. Et pour se faire elle oppose vita activa et vita contemplativa.

    Un autre aspect de rupture avec la tradition: sur l'action et la vision de l'Histoire.
    H.A. pense comme les grecs: l'action est l'activité la plus haute de la vita activa (mais moins haute que la vita comtemplativa). L'époque moderne, avec sa "raison constructiviste" prétend faire l'histoire, la fabriquer elle-meme. Or, H.A. pense que sur le moment, la signification de l'histoire nous echappe, on ne peut l'apercevoir qu'apres coup, et la "graver dans marbre" avec les poètes, les historiens... Donc on ne peut pas prétendre faire l'histoire puisqu'elle ne se révèle qu'a posteriori. A l'inverse, Marx disait qu'il fallait faire l'histoire. Et faire l'histoire pour elle est une réduction de "l'agir" au "faire", alors que l'histoire est le produit de l'action des hommes, de leur plus haute activité, pas de leur fabrication.

    j'insiste, ce n'est que mon avis, il y a tellement de choses dire sur ce livre que peut etre je suis à coté de la plaque...

  6. #6
    mathiou Guest

    Par défaut

    Merci beaucoup, je vais chercher et développer ...

  7. #7
    mathiou Guest

    Par défaut

    Bonsoir, j'aurai une dernière question avant de finir se topic qui est:

    Porter un jugement de valeur sur cette lecture ?

    (Aide; Qu'est ce qu'il nous a apprit ?)

    Bien sur c'est mon travail, c'est moi qui l'ai lu mais je ne vais pa répondre par "oui, j'ai aimé" ou "non je n'ai pas aimé": il faut un minimum argumenter.

    Donc j'auri voulu que vous me donniez quelques idées à mettre dans cette partie afin de répondre à cette question. Merci

  8. #8
    Date d'inscription
    May 2005
    Localisation
    perpignan
    Messages
    744

    Par défaut

    Condition de l'homme Moderne = Chacun sa *****...

    Un peu marre du philosophiquement corect..

    Ma condition d'homme Moderne est réduit a une démarche du chacun pour soi , qui se traduit par :
    "marche ou créve" dans une societe ou l'on exige le meilleur pour le bon fonctionement d'une économie de marché , rendement , rapidité , qualité ..

    Sans tenir compte de mon intégrité physique ou morale ,
    "si tu y arrive pas , c'est de ta faute"
    La fonction premiere est une forme de cuilpabilisation a outrance...en tirant vers le haut , on laisse au rebut les autres...rien d'éttonent a ce que l'on trouve une forme de marginilisation...
    L'on prend la forme d'une pensée d'entreprise ou toutes idées de pensées autrement est proscrite...
    L'oeuvre perssonelle en est réduit au condition de ton salaire..si t'as pas de pognon , tu fais pas grand chose..!

    Dans ton travail...ta qualité est compté en temps , tu as tant de temps pour faire...si tu y arrive pas , t'es un c...
    La pression vient de l'extérieur..de ce que les autres n'ont pas et pouraient te prendre ta place...

  9. #9
    Date d'inscription
    October 2006
    Messages
    295

    Par défaut

    Dis-donc !

    Tout système fonctionne selon un mode pyramidal / hiérarchique. Et tant que l'homme n'est pas au sommet, il reste instatisfait, ne parvenant pas à se définir : altruiste ou égoïste. Le sommet doit manipuler ce qui est sous lui de façon à donner au système une cohésion d'ensemble : se placer en seul mode de vie possible, en d'autres termes le maintien est fait par la peur.

    Pourquoi nombreuses personnes semblent se complaire dans la misère ? Parce qu'ils ont peur de l'inconnu : qui leur dit que se détacher du mode de vie instisfaisant qu'ils connaissent ne les mènera pas à pire ?

    Quitter un système, c'est être seul et ne compter que sur soi-même : être indépendant. Rester dans un système c'est être seul et dépendre des autres (toute interaction volontaire est égoïste). Plus on monte dans la hiérarchie, plus on dépend de la masse qui nous permet de vivre.

    C'est pour cela que la marginalisation est si mal vue (embrigadement moral des foules - se marginaliser = être fou et aller au devant de la mort) et l'autarcie combattue par le gouvernement (brandissant le drapeau "secte", les médias se chargeant du reste).


  10. #10
    Date d'inscription
    May 2005
    Localisation
    perpignan
    Messages
    744

    Par défaut

    tout a fait....voila la vrai condition des hommes et ce depuis Mathusalem !

    ok pour la hierarchie...mais faut pas pousser le bouchon trops loing !
    chui pas une Machine qui doit satisfaire les attentes d'une économie dont je n'en tire qu'un trés trés petit bénéfice...bénéfice qui part aussitot dailleurs !

    Si tu satisfais les besoins du marché "humain" tout va trés bien ..
    Si tu ne remplis pas les conditions , en gros , si tu ne fonctione pas dans un modéle exigé....Modéle qui change au grés des courants , au grés des attentes , au grés des crises....( crises dont je me contre fou )...
    A un moment...on fini par lacher prise !

+ Répondre à la discussion

Règles de messages

  • You may not post new threads
  • You may not post replies
  • You may not post attachments
  • You may not edit your posts