Bonjour,

Je dois faire un commentaire linéaire de ce passage d'Enquête sur l'entendement humain de Hume. Pouvez vous m'aidez à découper ce texte en trois parties et à donner un titre à chacune de ces parties. Puis je dois trouver la problématique et surtout la thèse de ce texte.

Merci beaucoup d'avance.

Voici le texte:

"L'accoutumance est donc le grand guide de la vie humaine. C'est ce principe seul qui nous rend l'expérience utile, et nous fait attendre, dans le futur, une suite d'événements semblables à ceux qui ont paru dans le passé. Sans l'influence de l'accoutumance, nous serions totalement ignorants de toute chose de fait au-delà de ce qui est immédiatement présent à la mémoire et aux sens. Nous ne saurions jamais ajuster les moyens aux fins, ou employer nos pouvoirs naturels pour la production d'un effet. Ce serait sur-le-champ la fin de toute action, aussi bien que de la majeure partie de la spéculation.
Mais il peut être bon ici de remarquer que, bien que nos conclusions tirées de l'expérience nous portent au-delà de la mémoire et des sens et nous assurent des choses de fait qui sont arrivées dans les endroits les plus éloignés et aux époques les plus reculées, pourtant quelque fait doit toujours être présent aux sens ou à la mémoire, à partir duquel nous pouvons commencer à procéder pour tirer ces conclusions. Un homme qui trouverait dans une contrée déserte les vestiges de somptueux édifices conclurait que cette contrée a été jadis cultivée par des habitants civilisés, mais s'il ne rencontrait rien de semblable, il ne pourrait jamais tirer une telle inférence. Nous apprenons les événements d'autrefois par l'histoire; mais alors, il nous faut examiner les livres qui contiennent cet enseignement et de là porter nos inférences d'un témoignage à l'autre, jusqu'à ce que nous arrivions aux témoins oculaires et à ceux qui ont assisté à ces lointains événements. En un mot, si nous ne procédions pas de quelque fait présent à la mémoire ou aux sens, nos raisonnements seraient simplement hypothétiques. Quelle que soit la façon dont les liens particuliers soient connectés les uns aux autres, la chaîne entière d'inférences n'aurait rien qui la soutiendrait, et nous ne pourrions jamais, par son moyen, arriver à la connaissance d'une existence réelle. Si je vous demande pourquoi vous croyez à une chose de fait particulière que vous rapportez, vous devez me donner une raison; et cette raison sera quelque autre fait qui est en connexion avec le premier fait. Mais comme vous ne pouvez procéder de cette manière in infinitum, vous serez à la fin obligé de terminer par quelque fait qui sera présent à votre mémoire ou à vos sens, ou vous devrez admettre que votre croyance n'a aucun fondement.
Quelle est la conclusion de tout ce discours? Elle est simple, quoique, il faut l'avouer, assez éloignée des théories courantes de la philosophie. Toute croyance portant sur une chose de fait ou une existence réelle est simplement dérivée de quelque objet présent à la mémoire ou aux sens, et d'une conjonction par l'accoutumance entre cet objet et un autre objet."