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Discussion: Signification d'une citation

  1. #1
    loloetmouss Guest

    Question Signification d'une citation

    Bonjour! J'aimerais avoir votre avis sur le sens de cette citation et le rapport que l'on pouvais en faire avec la philosophie:

    " L'homme qui pardonne ou qui demande pardon comprend qu'il y a une vérité plus grande que lui " Jean Paul II


  2. #2
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    May 2005
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    Demander pardon , c'est renoncer a sa propre vérité..

    On peut etre cruel en pardonnant et miséricordieux en punissant...(SAINT AUGUSTIN)

    La vérité est le nom que les plus forts donnent a leur opinion . (Alphonse Karr )

    ...jean paul 2 faisait il allusion aux pardons de l'églises..??

  3. #3
    Garrisonsdicks Guest

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    Ben, c'est JP2 quand même hein! Quand il parle de "pardon", il parle de LE Pardon!
    Tu vois, comme quand la crucifixion de Jésus était supposer expier les péchés de tous les hommes. Hihi! N'importe quoi!

  4. #4
    Date d'inscription
    October 2006
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    " L'homme qui pardonne ou qui demande pardon comprend qu'il y a une vérité plus grande que lui " Jean Paul II
    L'homme qui pardonne quitte le subjectif illusoire (je/On n'aime pas) pour l'objectif (le Dasein s'en fout). Pardonner, c'est avant tout se pardonner d'avoir été limité - une nouvelle interaction possible avec un autre individu - bref, c'est comprendre l'autre comme faisant part d'une vérité dépassant notre compréhension.

    L'homme ne peut que se pardonner. Demander pardon doit aboutir à cela, sinon c'est stupide. On veut que l'autre nous pardonne pour mieux se pardonner soi-même. "Si tu ne m'en veux plus, je ne culpabiliserai plus".

  5. #5
    loloetmouss Guest

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    merci beaucoup pour toutes vos réponses!
    c'est plus clair comme ça

  6. #6
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    November 2006
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    celui qui pardonne comprend que la faut commise dépasse son propre auteur;
    et que l'amour est capable de choses insoupconnées, puisque pour pardonner, il faut aimer.

  7. #7
    Garrisonsdicks Guest

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    Pour moi le pardon n'est pas une compréhension de l'autre, mais plutôt une attitude de mépris qui ne veut pas dire son nom. Pardonner un préjudice, n'est-ce pas la meilleure manière de donner mauvaise conscience à l'auteur du préjudice? Le pardon est une vengeance morale, vicieuse et hypocrite.
    La véritable compréhension d'un acte illégitime passe par le jugement d'une tierse personne. Parce que l'intersubjectivité sous forme de tutoiement est toujours un mal pour chacun des sujets (cf Lévinas), le Tiers doit apporter un équilibre moral entre Moi et l'Autre. Le pardon n'est qu'un tutoiement qui ne cherche pas à comprendre et à apporter l'équilibre moral, mais au contraire à culpabiliser pour inverser le déséquilibre moral.

  8. #8
    Garrisonsdicks Guest

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    Et de même, demander pardon revient à ne pas assumer son acte, à le regretter, à se repentir. Demander pardon c'est se diminuer en tant que sujet, c'est se vendre à l'Autre, c'est se scarifier. Il ne faut pas demander pardon, il faut assumer, comprendre sa faute grâce au Tiers, et réparer. Demander pardon, c'est se vautrer dans les charentaises de la passivité. Si la faute est comprise, il n'y a pas de raison de demander pardon. Il faut agir pour réparer, et restaurer l'équilibre moral entre Moi et l'Autre.

  9. #9
    Date d'inscription
    November 2006
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    pays des ch'tis
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    l'accusé qui plaide coupable n'assume-t-il pas son acte?
    s'il plaide coupable, c'est pour demander la compréhension et le pardon de la société, car il assume sa faute, il assume le fait qu'il n'a pas respecter son humanité en causant du tort à autrui;
    celui qui tue quelqun et qui ne reconnait pas sa faute se ment à lui-meme car il n'est pas fidèle à lui-meme. Si l'on accepte bien sur le fait qu'un etre humain n'est pas né pour causer du tort aux autres.
    Et, on peut demander pardon sans regretter sa faute, à condition de comprendre pourquoi on a fauté, sans pour autant se dire que l'on a mal-agi.

    Par exemple, l'homme qui bat sa femme; a force de lui asséner des c il finit par la tuer. Et ce n'est qu'à partir du moment ou il l'a tué qu'il comprend à quel point il l'aimait; le probleme, c'est qu'il était obligé de faire cela pour comprendre, et s'il ne l'avait pas tuer, il ne s'en serait jamais rendu compte... et maintenant il peut s'estimer heureux, sans regretter, car il sait à present que cette femme comptait pour lui, il a compris, et il assume. c'est sur c'est pas tres drole comme situation mais c'était la condition.
    apres ca cet homme évolue, comprend en quoi ses fautes l'aident à comprendre et le font avancer; on peut meme dire qu'il était innocent en la battant, puisqu'il ne se rendait pas compte que ce n'est pas ce qu'il voulait au fond de lui.

    alors oui demander pardon c'est accuser sa faiblesse, reconnaitre son impuissance face à l'acte que l'on a commis; mais ce n'est pas se rabaisser loin de la, c'est tout le contraire, c'est s'elever au dessus de sa faiblesse, et l'assumer entièrement.

    Pardonner, c'est l'acte humain par excellence.
    Le pardon est un acte gratuit, c'est l'acte d'un homme libre, et un acte libérateur; c'est se libérer de la souffrance causée par la faute d'autrui, c'est aimer autrui dans ses fautes, l'aimer dans sa faiblesse. Car seul celui qui se sait faible peut pardonner à la faiblesse d'autrui, il l'aime donc, et sa faiblesse avec, comme il s'aime lui-meme dans sa faiblesse.
    la réparation de l'acte n'est utile que pour celui qui l'a commis. Car la victime, aucune réparation extérieur quelconque ne peut l'aider à se libérer du tort qu'on lui a causé; il n'y a qu'elle, en elle-meme, qui peut réparer le tort qu'on lui a causé. Sinon, la réparation exigée par la victime devient de la vengance, nourri par un ressentiment, ce qui revient à dire qu'au lieu qu'elle se libère du tort qu'on lui a causé, elle s'enfonce dans ce préjudice et nourrit la souffrance qui l'accompagne, et elle se laisse donc dominer par l'acte qu'on lui a fait subir.
    En revanche, celui qui cherche à réparer sa faute le fait pour lui-meme au fond, pour se réequilibrer et etre fidèle à lui-meme, dans le sens ou causer du tort à autrui ce n'est pas etre fidèle à soi-meme.

    C'est très juste de dire que pardonner est le meilleur moyen de donner mauvaise conscience à autrui; dans la cas ou la fautif voulait consciemment faire du tort (sans éluder le fait que inconsciemment, ce n'est peut etre pas ce qu'il voulait) Car celui qui se voit pardonner son acte, dans un rapport moyen-fin, voit disparaitre le but de son acte et se retrouve seul face à son acte, face au moyen, puisque la fin a disparu. Et c'est dans ce face a face de l'homme avec son acte qu'il peut comprendre en quoi il a fauté, et en quoi finalement il s'est fait du tort à lui-meme. comment peut-il comprendre autrement que par sois-meme?

    s'il se fait juger il n'y comprendra rien. Il est le seul a pouvoir juger son acte pour le comprendre; un enfant a besoin de l'aide d'un tiers lui disant quoi faire, comment le faire et pourquoi le faire... mais l'adulte n'est plus un enfant, c'est à lui de répondre à ces questions. Il a evidemment besoin d'aide, mais il n'a surtout pas besoin qu'on réponde à ces questions à sa place.

  10. #10
    Garrisonsdicks Guest

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    celui qui tue quelqu'un et qui ne reconnait pas sa faute se ment à lui-meme car il n'est pas fidèle à lui-meme
    Reconnaître sa faute, plaider coupable, n'implique pas nécessairement de demander pardon. C'est simplement prendre conscience de sa responsabilité, se considérer comme acteur de sa propre vie.

    on peut meme dire qu'il était innocent en la battant, puisqu'il ne se rendait pas compte que ce n'est pas ce qu'il voulait au fond de lui
    "Oups! Je t'ai tuée, j'te demande pardon même si c'est moi qui t'ai tuée je suis innocent." Cela revient à ne pas assumer ses actes.

    Le pardon est un acte gratuit, c'est l'acte d'un homme libre, et un acte libérateur; c'est se libérer de la souffrance causée par la faute d'autrui
    Grossière contradiction. Ca montre bien l'hypocrisie du pardon. "Je te pardonne, c'est gratuit, il n'y a pas de profit, mais d'un autre côté tu culpabilises et je me sens mieux, que du bénef pour moi!"
    Je soutiens que pardonner, c'est punir moralement, c'est se venger de façon lâche et hypocrite.

    mais l'adulte n'est plus un enfant, c'est à lui de répondre à ces questions
    Sans l'implication d'un Tiers, il est impossible de relativiser et prendre du recul sur ses actes. Ce que je fais est bien ou mal en fonction de moi même tant qu'un Tiers ne vient pas poser des limites morales qui ne sont pas définies uniquement par moi. Si je suis le seul à définir ces limites, alors je décide ce qui est bien ou mal, aucune de mes actions n'est une faute. Le Tiers est cette conscience extérieure qui donne du recul à ma conscience morale. Je ne peux comprendre ma faute, ni même la considérer en tant que telle, tant qu'un Tiers n'est pas là pour me l'indiquer. Il ne s'agit donc pas de répondre aux questions morales à ma place, mais de me faire prendre conscience que je ne suis pas la condition suffisante de toute morale, et que les notions de bien et de mal existent. Sans Tiers, il n'y a pas de morale, donc ni bien, ni mal.

    Lorsque je demande pardon, je perds toute dignité. C'est bien sûr le début de toute conscience morale, mais c'est aussi et surtout une manière de soulager cette conscience tout en sachant très bien que je vais culpabiliser si je suis pardonné, ou pire, que je vais me sentir réellement pardonné. Le pardon est le signe d'un déni de morale, une obstination à s'enfermer dans le tutoiement alors que j'ai pris conscience du Tiers.
    Enfin, implorer pardon est une attitude lâche, parce qu'elle place le Moi devant sa propre contradiction: le regret. Regretter n'est pas assumer. Regretter c'est se soumettre à ses passions, c'est, quelque part, nier sa responsabilité pour la laisser à une sorte de Moi passé et caduc.
    Je ne demande jamais pardon, et je ne pardonne jamais. Je laisse le soin de juger ce qui est une faute ou non au Tiers, toujours.
    Reste à définir le Tiers. Hihi!

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