Pour revenir à la philo comme amour de la sagesse, on ne peut pas joindre les deux.
Philo et sagesse sont antithétiques.
La philo étant un ensemble de propositions structurées dans un système langagier rationnel, elle ne peut que parler de l'Être, réduit à sa polarité parménidienne.
Ne parler QUE de ce qui EST. Là commence la philo telle que nous la connaissons en Occident en même temps que commencent ses limites.
L'approche zététique demeure dès lors l'antichambre mortuaire de la philosophie. Avant elle s'étend des parcelles fécondes que l'esprit maîtrise.
Après elle se déploie des horizons désertiques ou rien ne peut pousser hormi une poésie funèbre célébrant l'echec de la philo.
Là ou le Logos se perd dans les immensités mystiques (le mystère de ce que la philo n'a pas pu comprendre en son système binaire Etre/Non Etre), frétille un discours alternatif, baroque, qui n'entre pas dans le cadre ionien de la philosophie.
Et Parménide de bluffer toute la caste de rejetons positivistes qui ont régner sur la terre intellectuelle greco-européenne.
Héraclite fut le premier et le dernier en Occident (peut etre avec Nietzsche qui n'a pu cependant comprendre la portée de ce qu'il avait mis à jour) à avoir vu les interlignes.
Lui était sage quand Parménide était rhéteur. Et la philo est devenue activité des bavards.
Quoi de plus naturel que le plus bruyant s'impose? La sagesse n'a donc pas pu fleurir sur ces terres ingrates et l'occident ne l'a jamais croisée en dehors des récits hétéropiques des missionaires du Soleil Levant.
Hegel balançant les entretiens de Confucius au feu car n'y trouvant rien de "consistant".
Et comment lui en tenir rigueur? Comment une discipline qui ne traite que de l'Être pourrait se retourner sur elle-même pour apercevoir l'Être qui la décoit et qu'elle a elle-même disqualifié?