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Discussion: Aristote Causes et Principe (s)

  1. #1
    Date d'inscription
    May 2005
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    29

    Par défaut Aristote Causes et Principe (s)

    Bonjour,

    Dans le texte de La Physique, aussi bien que dans celui de la Métaphysique, il est souvent fait référence aux causes et à un (ou aux) Principe(s).

    Quelle différence faites-vous entre cause et principe ?...

    J'ai "assez bien" compris les "quatre causes" mais je ne vois pas ce qui différentie une cause d'un principe ?

    Merci d'avance pour vos réponse.

    Bruno.

  2. #2
    Garrisonsdicks Guest

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    C'est pas dans les Seconds Analytiques?

  3. #3
    Garrisonsdicks Guest

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    4 causes:
    -cause matérielle (ou substance) = ce qui constitue la chose
    -cause formelle (ou quiddité) = la configuration géométrique de la chose ou sa structure idéelle
    -cause efficiente = débute le mouvement ou le repos de la chose; sa génération et sa corruption
    -cause finale (ou telos) = utilité de la chose; ce pourquoi elle est
    La cause est ce sans quoi une chose ne saurait exister.

    Pour les principes (archai):
    "J'appelle principes des vérités dont il est impossible de démontrer l'existence" (Analytiques Seconds, I, 76 a).
    Les principes sont absolus et sont indémontrables, en tant que base absolue de tout raisonnement (ex: principe de non-contradiction, principe du tiers-exclu, etc...)
    3 sortes de principe:
    -définitions = pose signification des termes sans la démontrer (ex: "en arithmétique, on pose que l'unité, c'est l'indivisible sans la quantité")
    -hypothèses = suppositions de l'existence des objets (sinon le langage serait vide).
    -axiomes = déterminent la condition sensée du discours: la transmission de connaissances doit être soumise à des conventions logiques sans lesquelles elle est impossible (par exemple on ne peut affirmer en même temps A et 7A).

    De là, je vois une distinction fondamentale entre les causes et les principes. Les causes ont un fondement et une légitimité ontologique: elles déterminent le mode d'être des choses. Les principes déterminent quant à eux les conditions d'une connaissance raisonnée et universelle car communicable (on en revient à ton premier problème sur la connaissance).
    Voilà comment je vois ça. J'ai du fouiller dans des vieux classeur poussiéreux pour retrouver ce cours de 2e année sur la Métaphysique de notre prof, Michel Crubellier, spécialiste au monde (paraît-il) des Topiques chez Aristote! Trop la classe!

  4. #4
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    May 2005
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    Merci garrisondicks, c'est plus clair.

    Le problème que je rencontre avec les oeuvres d'Aristote c'est qu'elles se renvoient toutes les unes aux autres. Dans la Physique il est fait référence (dans les notes de bas de page) à la métaphysique et dans la métaphysique, à la physique, etc. Je ne sais jamais par quoi il faudrait que je commence...

    Est-ce qu'il existe, à ta connaissance, un ouvrage consacré à Aristote qui détaille un peu ses différentes oeuvres et, surtout, en donne la chronologie ?

  5. #5
    Garrisonsdicks Guest

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    Non, je vois pas, mais de toute façon ce n'est pas Aristote qui a organisé lui-même ses ouvrage; je pense pas qu'on puisse vraiment savoir dans quel ordre il a écrit, étant donné qu'il y a plein de textes qu'on lui attribue sans être sûr qu'ils sont bien de lui.
    Par exemple, l'Organon, c'est Diogène Laërce qui en parle pour la première fois sous ce nom, et on y rassemble des textes d'Aristote sur la Logique. On peut supposer qu'Aristote avait un ordre précis pour tous ces écrits, mais ce n'est pas certain que ce soit selon sa vision que l'Organon a été ordonné (cf article "Organon" de wikipédia).

  6. #6
    Date d'inscription
    May 2005
    Messages
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    Merci pour ta réponse.

    Une autre paire de termes que je lis souvent associés ensemble sont : l'Etre et l'Un.

    Je vois ce que recouvre l'Etre, moins bien ce que désigne l'Un.

    Qu'est-ce que l'Un finalement ? Pourquoi Aristote l'associe-t-il presque toujours à l'Etre (" l'Etre et l'Un " lit-on presque toujours) ?

  7. #7
    Garrisonsdicks Guest

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    Dans l'étude de l'Être en tant qu'Être (=ontologie), Aristote considère que l'être d'une chose ne se sépare pas de l'unité de cette chose. L'essence d'un objet a pour fondement son unité propre qui le détermine; l'être est intimement lié la nature unique et unifiée de son étant singulier. Donc si l'unité de l'objet vient à se corrompre, l'Être de l'objet est supposé se corrompre aussi (la nature de l'objet change).
    C'est mon interprétation bien-sûr, et j'ai oublié pas mal de chose, mais je pense que c'est quelque chose dans ce goût là.

  8. #8
    Date d'inscription
    May 2005
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    Merci garrisonsdicks. Ton explication me parle assez bien.

    A bientôt, sans doute, pour d'autre questions

    Bruno.

  9. #9
    Garrisonsdicks Guest

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    C'est d'autant plus logique que chez Aristote, les modes de l'être semblent être l'archétype des principes (on peut voir les totaulogies comme des formalisations des causes ontologiques: l'axiome comme cause première absolue, etc...). Les principes (jugements de la relation universelle des êtres) semblent représenter, par induction, les causes et les catégories, i.e. les modes d'être des étants.
    Je divague, il fait froid, j'ai le cerveau congelé.

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