Sans la « liberté », la prison n’existerait pas.
Ma prison n’en serait pas une.
Cloîtré dans ma cage dorée, des tentures en soie pour seule vue, le monde se résumerait au mien. Mon monde serait un simulacre de bonheur. J’aurais l’impression d’une liberté sécurisante. Il n’en est rien : je suis emprisonné dans ce monde qui n’est pas mien. Je ne m’appartiens plus : je suis au propriétaire de cette cage tout comme la cage lui est sienne. Sans la « liberté », je ne saurais pas que je suis prisonnier de ma condition.