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Discussion: Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances?

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  1. #1
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    September 2007
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    Question Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances?

    premier devoir je suis devant cette page blanche depuis une semaine rien ne vient.

    Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances?

    grandes questions Merci pour celui ou celle qui m'aidera

  2. #2
    Garrisonsdicks Guest

    Par défaut Je sais, je vais encore parler de Locke!

    Bonjour mademoiselle "autodidacte et débutante", tu étudies la philo en fac?
    Bref, les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances?
    Attention à mon avis il y a un petit piège dans la formulation de la question, notamment dans le simple mot "suffisants".
    Ce mot présuppose que seuls les sens sont la condition pour que nous puissions connaître (cf la définition de "condition suffisante").
    Avec ce sujet, il y a un moment où tu vas devoir parler d'empirisme et de sensualisme. Locke (aaaarrhhhg! désolé j'arrive pas à faire sans, il est dans tous mes posts, je le vois sur le visage de tous les gens que je rencontre, il est dans mes rêves et mes cauchemards; mon sujet de mémoire aliène ma capacité à penser par moi même! mais voilà que je perds le fil...).
    Reprenons: Locke (!), qui, dans sa démarche newtonienne, ne "feint point d'hypothèses", définit l'esprit (Mind) comme une table rase, et toutes les idées qui vont y "passer" (c'est le mot même de Locke!) proviennent des impressions sensibles. Jusque là, on est dans un sensualisme banal, un peu à la Condillac, on ne fait que confirmer le présuppposé de ton sujet.
    Mais Locke va un peu (même beaucoup) plus loin. Si les idées proviennent des sens, pour qu'on puisse en faire des connaissances, il faut que le sujet qui les perçoit puisse en avoir lui-même une idée (idée de l'idée). On ne se place plus ici dans le registre d'une origine extérieure des idées, mais dans l'interiorité subjective du traitement (actif) des idées par le Mind: ce que Locke appelle Consciousness. Ainsi l'origine de nos connaissance n'est pas uniquement passive (sensible), mais nécessite une dynamique, un pouvoir (power) de l'entendement à avoir conscience de ses propres idées et à les interpréter pour en faire des jugements, et des connaissances. Une lecture simple de Locke amène à ces considérations. Mais une lecture approfondie, notamment du chapitre II,xxvii de l'Essay concerning human understanding, place l'activité du sujet en amont du traitement interne de l'idée. Locke parle de visée d'intentions (to intent) de la conscience (déjà, au XVIIè!), ce qui fait que le Mind est déjà actif au moment de la réceptivité sensible (la conscience vise les unités sensibles qu'elle forme pour les percevoir comme des objets => ça préfigure déjà la relation noético-noématique introduite par Husserl au XXè siècle!).
    Bref, si on suit cette phénoménologie Lockienne, il est évident que les simple sens sont, bien entendu, une condition nécessaire à la possibilité de la connaissance, mais n'en sont certainement pas la condition suffisante. Il y a d'autres conditions parallèles à celle-ci: les objets connus, le traitement des idées par l'entendement, l'intentionnalité de la conscience dans l'acte (je dis bien "l'acte"!) de percevoir.
    Bien entendu on n'en est pas encore à la phénoménologie génétique de Husserl, mais on est quand même pas loin de la période statique de la phénoménologie (dont tu peux peut-être faire le stade suivant de ta démonstration...).
    En tout cas, pour résumer, chez Locke, TOUTES nos connaissances viennent des sens, mais les sens ne sont absolument pas suffisants pour que nous ayons des connaissances.
    Tu pourrais peut-être utiliser cela contre l'innéisme cartésien, ou au contraire pour annoncer l'évolution de cette idée jusqu'aux connaissances a priori et transcendantales kantiennes.

    PS: quand je parle de démarche newtonienne, c'est un peu ironique parce que Locke, dont l'empirisme est très proche de Newton, n'avait pas lu ce même Newton au moment d'écrire L'Essay. Mais bon, Locke était un ami de Boyle, dont les théories sont intimement liées avec celles de Newton, donc...

  3. #3
    Garrisonsdicks Guest

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    Pour en savoir plus, lire l'Introduction à Essai concernant l'entendement humain de Locke, de mon génial ancien professeur de logique Marc Parmentier.

  4. #4
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    May 2005
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    Citation Posté par Merwan Voir le message
    premier devoir je suis devant cette page blanche depuis une semaine rien ne vient.

    Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances?

    grandes questions Merci pour celui ou celle qui m'aidera
    les sens devraient nous suffirent , mais sont ils suffisant ?
    IL y a une contradiction...!!
    les sens nous aident a comprendre a aprendre , toute facon je vois pas comment l'on peut se passer des sens pour apréander la connaissance...

    a vrai dire je comprends pas la question et je n'en vois pas son utilité ni son aboutissant ?

    Sans les sens...nous serions sans posibilités de connaissances ; a moins de créer ou de penser un nouveau sens qui pourait éventuelement nous pousser plus loing...???

  5. #5
    Garrisonsdicks Guest

    Par défaut Ben enfin, mais si voyons!

    Réponse à elbaid
    Les partisans de l'innéisme (comme Descartes) soutiennent qu'il y a des idées dans l'esprit qui ne peuvent provenir de l'expérience singulière. Ainsi l'idée d'infini, d'éternité, de perfection, de Dieu, etc...
    D'une autre façon, la critique kantienne conçoit la connaissance comme découlant de l'expérience a posteriori (=par l'expérience) de phénomènes extérieurs, et la possibilité d'être aisin que le fondement de ces connaissances dans l'esprit sont les connaissances a priori de l'espace et du temps: la connaissance a deux nécessités, l'une phénoménale, et l'autre transcendantale.
    Enfin, la conscience de soi comme sujet est-elle uniquement une connaissance "sensible"?
    Je soutiens, comme Locke, que toute connaissance a pour principe l'expérience sensible, mais que cette même expérience sensible n'est pas la condition suffisante de toutes nos connaissances (il faut vraiment lire le chapitre II,xxvii de l'essay concerning human understanding de Locke, intitulé "identité et diversité", ainsi que le premier livre de l'opus cité!).

  6. #6
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    à mon avis, les sens ne sont pas suffisants, car ils sont limités, pour faire vite on a pas de yeux derrière la tête, et si l'on regarde devant soi on ne peut regarder sur les cotés, de même l'ouie, pour ainsi je dirais même que l'état normal de l'humain ou du moins le plus spontané mais que tout le monde cache est la paranoÏa, étant donné que l'on ne dispose jamais de toute les informations, donc 1: ils ne sont pas suffisants...par contre j'ai lu dans un livre intitulé "prodige de la main" qu'une femme sourde et aveugle avait écrit un livre et avait développé un moyen de perception d'autrui, une manière de distinguer ses proches par rapport aux poignées de mains, à la main posée sur leur glotte, aux vibration ou déplacement de l'air dans leurs gestes et ou clignements des yeux, d'une personne à une autre elle distinguait des différences dans ces choses là, une hyper sensitivité qui lui permettait de reconnaître les gens à la fois d'un ami que l'on distingue de la foule en le voyant, enfin là j'éxagère du moins elle avait toruvé un système compensatoire se substituant à la vue et l'ouie, je te donne son nom, peut-être trouveras tu sur internet des infos de plus, car tu peux la citer en exemple: pour la partie 2 comme anti thèse de la première: si tous lessens ne sont pas suffisants pour tout connaître, trois sens (odorat, toucher, gout) peuvent suffire pour avoir une apréhension et une connaissance de son environnement immédiat au moins égale à aux cinq sens réunis, ainsi donc, les cinqs sens sont -ils indispensables, et la plasticité du cerveau humain n'est-elle pas justement telle, que la connaissance est antérieure aux sens, dans la mesure ou pour s'adapter là la perte d'un sens l'homme doit s'appuyer ou développer des connaissances, m'enfin, ça frise le hors-sujet, mais pourquoi pas en ouverture: donc son nom et un extrait de texte de "prodige de la main": "l'acuité tactile d'hellen keller se manifeste à tout moment: "les gens que je rencontre ont un langage d'une muette éloquence, il y a des mains dont le contact est une impertinence. J'ai rencontré des gens si peu aptes à la joie qu'en touchant l'extrémité de leurs doigts, je croyais sentir ma main effleurée par le souffle des vents arctiques. Il en est d'autres dont les mains semblent emprisonner du soleil, leur étreinte vous fait chaud au coeur." " De mark twain, elle écrit qu'elle perçoit "le clignement de son oeil dans l'étreinte de sa main.". Là où d'autres se souviennent des gens qu'ils ont croisées, elle garde en elle la mémoire de la pression des mains sérrés et de toutes les contractions qui distinguent les individus les uns des autres. Elle sent à la surface de sa peau les vibrations des rues des grandes métropoles et elle préfère marcher à la campagne plutot qu'en ville. " le grondement sourd et continu de la ville en travail agit sur mes nerfs (...). Elle dit se souvenir dans ses doigts de discussions avec ses amis. "Quand un passage de ses l'intéresse, ou qu'elle désire le fixer dans sa mémoire, elle se le répète rapidement sur les doigts de la main droite, quelques fois ce jeu de mains est inconscient, elle se parle à elle même dans l'alphabet manuel." alphabet manuel: son interlocuteur doit tracer rapidement sur sa paume les lettres de l'alphabet correspondant aux mots qu'il souhaite transmettre. Une autre forme qui exige une familiarité avec ses interlocuteurs consiste pour elle à porter la main sur leurs organes vocaux. Elle pose le pouce sur le larynx, l'index sur lesl èvres et mène ainsi une discussion avec un proche. Ainsi elle saisit le sens de ces phrases inachevées que nous complétons insconsciemment d'après le ton de la voix et le clignement des yeux."

    bon je ne vais pas taper tout le livre lol, cest fou quand même non!

  7. #7
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    Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances?
    Ils le sont.

  8. #8
    Garrisonsdicks Guest

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    merci Kaj!

  9. #9
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    Citation Posté par Merwan Voir le message
    premier devoir je suis devant cette page blanche depuis une semaine rien ne vient.

    Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances?

    grandes questions Merci pour celui ou celle qui m'aidera

    Le propre de la démarche philosophique est de TOUJOURS débuter la réflexion critique par la mise" en question" du point
    interrogé....
    Ainsi: a)comment comparer les 5sens avec la connaissance?
    b)Est-ce que le mot"connaissance"
    compris au singulier ou au pluriel correspond à une différence "sémantique"?
    c) Est-ce que l'objectif de la question(le fait,dans le cas présent, que l'on puisse répondre par oui ou non) est conforme à son enjeu,à ce qui est à"définir"?
    d)Peut-on trouver une réponse exacte?
    e) est-ce que la question est bien formulée par rapport à ses intentions ou ses objectifs?
    f)conclusion

    Ainsi: a)la différence entre les 5 sens et le mot "connaissance" est clair:seul un langage(au moins "entendre + parler+souvenir) peut correpondre à
    une connaissance....
    Surtout le dernier point compte:sans une mémoire l'on ne sait rien.....
    Mais,de surcroît, parler pour entendre quelque chose est insuffisant....
    Il faut que celui qui "entende" puisse "croire" que ce qui est dit "vaille" comme "connaissance",conventionnellement
    ou démonstrativement....
    Sans cette "estampille"ça vaut" il ne peut y avoir de "connaissance"....
    De cette manière,d'ailleurs, est justifiée"la sociologie de la connaissance": la connaissance est
    D'ABORD" SOCIALE",ainsi....
    ensuite,seulement,catégorisable de
    différentes manières selon la matière....

    Ainsi n'existe-t-il,à priori,qu'une relation"indirecte entre les sens et la connaissance:visibilité(d'un texte par exemple)
    +audibilité+mémoire ne disent encore "RIEN" s'agissant de ce qui est "connu" de cette manière....
    Même s'il s'agit d'écrire le mot"connaissance" au pluriel:

    il n'estpas nouveau qu'elle puisse ,d'entrée de jeu,avoir un caractère quantitatif comme il existe l'histoire,la géographie,etc... Mais cet aspect "quantitatif n'est pas suffisant:en ne faisant que "décrire" comme les 5 sens le permettent on ne peut rien expliquer ni même comprendre.... Surtout s'agissant de ce dernier mot....
    Il faut pouvoir "au moins "rapporter" un ceci à un cela pour
    pouvoir tracer les lignes d'une organisation signifiante...

    L'enjeu est donc au moins tout aussi qualitatif que quantitatif:il ne s'agit pas seulement de dire oui ou non
    mais de définir le mot "connaissance",d'abord,pour pouvoir dire oui ou non,ensuite...
    Or,définitivement,le mot"connaissance ne peut,conceptuellement,être "saisi" universellement:ils existent trop de domaines différents,l'éclectisme est trop disparate.
    En un mot:
    une théorie de la connaissance
    réductible á une table de formules n'est pas encore à l'ordre du jour...
    Conclusion:la connaissance n'a pas de grandeur spécifique....

    Comme déjà dit,pour répondre au point c).une définition "univoque" de ce qu'implique ou exclut le mot connaissance n'est pas exposable"exhaustivement":selon les domaines les formules "changent"....
    Ceci a pour conséquence que l'on ne peut répondre par oui ou par non:
    personne ne peut dire si"suffisants"
    et "toutes" ont une grandeur commune structurellement
    identique(dans la question posée)....

    Sans doute que(comme d'habitude) la question est male formulée, surtout,s'agissant des questions qui ne permettent pas de réponse sur le fond mais,uniquement, sur la forme,comme oui et non,par exemple

    Et cette impossibilité d'une réponse sur le fond permet de faire voir une différence entre l'intention"interrogative"
    et ses objectifs éventuels:la formule choisie,en fait,implique un oui tandis que son objectif un non.....

    En conclusion peut-on dire que l'auteur de la question posée voulait"ne pas se tromper"....Ne sachant pas si les bases de sa problématique étaient suffisantes il pensait "bien faire" en mettant " sens" et " connaissance"
    au pluriel en équation....

    Mais,étant donné,évidemment,les grandeurs intermédiaires entre" la perception" et ce qu'il faut "entendre" par connaissance"
    il a préféré laisser le débat "ouvert" en donnant la possibilité d'un non.....

    Lui-même n'a pas su "que" penser de son interrogation,
    sans doute....

  10. #10
    Garrisonsdicks Guest

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