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Discussion: Cela n'a pas d'importance

  1. #1
    Date d'inscription
    May 2007
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    24

    Par défaut Cela n'a pas d'importance

    3/10/07
    Sommes-nous incapables d’exister par nous-même ?
    Ne sommes-nous rien ? rien qu’un tout, qui n’est rien sans son tout...
    Au diable les pensées ! La pensée retournera au néant...

    La vie m’obsède. Elle dégouline de ma bouche, de chaque orifice qui parsème mon corps, de mes pores...La vivacité de la vie m’obsède.
    Ne peut-on être seulement ? Je ne vis pas, je n’existe pas : je suis l’existence et la vie.
    Je tremble d’être...à la vue de la vie.
    J’aimerais être toujours en devenir.Etre un devenir.Etre en mouvance.La nature en mouvance. En exultance.
    Le temps qui parcourt les consciences.
    J’ai l’impression d’un monde irréel, de personnages rêvés...

    4/10/07
    La vie bat son plein.
    Elle résonne dans le creux de mon oreille...
    Elle pulse dans mon cœur...

    Je sombre dans l’infinie du temps
    J’oublie jusqu’à mon existence
    Les pensées me font et me défont
    vadrouillant, grouillant
    suivant la route sans fin
    Je ne suis plus – Ai-je été un jour ?
    Un temps ?...
    Les pensées se font
    et se profusent dans l’espace
    La vie n’est que pensées
    La vie n’est qu’une invention de l’Homme
    tout comme la mort

    8/10/07
    Je me laisse exister : je ne suis qu'une huître battue par les vents et marées...(pensant à mon prof de philo).

    Question qui traverse mon esprit de mollusque: qu'est-ce qui nous pousse à vouloir, désirer? (attention ceci n'est pas un sujet de dissertation)

    Toujours en pensant à mon prof de philo : j'envie le peu de temps qui lui reste à vivre. La vie n'est pas bonne à vivre.

  2. #2
    Alberic Guest

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    Vouloir cela ne veut rien dire, c'est le fondement même de chaque être humain, pour moi le vouloir c'est l'inconscient qui fait et refonde la surface craquelée de la perception du réel.
    Que ce soit la volonté du physique, du biologique, bref tu reste un être de volonté avant tout.

    Et si tu veux vraiment connaître l'intérêt de la vie ou du moins pourquoi ne pas mourir de suite, poses d'abord la question: si j'avais une maldie génétique, un handicap quelquonque comme me faire caca dans le pantalon pour dire bonjour, hurler et me mordre le bras jusqu'au sang parce que je n'arrive pas à me contrôler.......
    bref tout ces petites choses qui compliquent l'existence jusqu'au point de nier la nécissité d'aider ces gens à vivre leur vie et d'éssayer de les rendre autonome ne serait-ce que pour nous pussions gardé notre dignité.

    Je me suis posé les même questions que toi, mais la réponse est ailleurs, à reformuler dans d'autre problématique, celle que tu pose c'est la question de l'absolu et elle n'a un sens que si tu la dépasse.

  3. #3
    Alberic Guest

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    En fait je vais préciser l'intervention de mes ex..
    Je ne cite pas ça pour faire tape à l'oeil.

    Je te consielle de lire le mythe de Sysiphe de Camus et ensuite de passer à du Shopenhauer.
    Tu verras où je veux en venir.

  4. #4
    Date d'inscription
    May 2007
    Messages
    24

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    "vouloir, c'est le fondement même de chaque être humain" : si l'on ne désire plus, serait-on moins ou plus du tout humain? Cela nous déshumaniserait-il?
    Si je ne désire plus rien mais que je ressente toujours des besoins, cela fait-il de moi quelqu'un de moins humain?

    "pour moi le vouloir c'est l'inconscient qui fait et refonde la surface craquelée de la perception du réel" : pourrais-tu m'expliquer ce que tu entends par-là?

    "Et si tu veux vraiment connaître l'intérêt de la vie ou du moins pourquoi ne pas mourir de suite, poses d'abord la question: si j'avais une maldie génétique, un handicap quelquonque comme me faire caca dans le pantalon pour dire bonjour, hurler et me mordre le bras jusqu'au sang parce que je n'arrive pas à me contrôler.......
    bref tout ces petites choses qui compliquent l'existence jusqu'au point de nier la nécissité d'aider ces gens à vivre leur vie et d'éssayer de les rendre autonome ne serait-ce que pour nous pussions gardé notre dignité."
    J'ai l'impression d'une phrase laissée en suspens...

    Merci pour les conseils de lecture mais je crois que la vision un peu pessimiste de schopenhauer ne me fasse trépasser (je précise : je plaisante...enfin à moitié). Je vais essayer de les lire...

    Une dernière chose, celle qu'il faut retenir de ce petit discours : encore une fois, on serait passé à côté de l'essentiel dans ce que j'ai écrit précédemment...à savoir le contenu littéraire.

  5. #5
    Apocalypso Guest

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    Oh my god =O

    quand je vois ça je me sens vraiment petite xD

    moi mon point de vue sur le monde c'est ==>

    Sans les humains le monde n'aurait pas était autant gacher.. bien sur ne pas mettre tout le monde dans le même sac... mais l'essentiel des humains pense ==> pouvoir, humain, argent
    quelle belle mentalité ça fait peur O_O
    Et les humains ont bien trop souvent oublié que ce n'est pas eux qui posséde le monde mais le monde qui les posséde ^^"

    enfin je vais arrété de parler sinon je vais m'enflammée =D

    en tout cas j'aime beaucoup ce que vous écrivez ^^ bonne soirée ^^

  6. #6
    Date d'inscription
    July 2006
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    121

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    t'en fais pas parti toi des humains? tu as l'esprit de contradiction toi, tu dis "je me sens petite" puis d'un coup tu te met à parler des humains de façon très négative, comme un dieu, lol.

    incognito: je trouve que camus c bien et je vois ceque veux dire albéric; mais il s'avère que j'ai commencé un livre de gilles deleuze "l'anti-oedipe, capitalisme et schizophrénie" et il me semble qu'il traduit bien l'état d'esprit de tes lignes...je te donne les première lignes du livre lol, par contre j'ignore si je le finirai mais bon: chapitre un: les machines désirantes: ça fonctionne partout, tantot sans arrêt, tantot discontinu. ça respire, ça chauffe, ça mange, ça chie, ça baise. Quelle erreur d'avoir dit le ça. Partout ce sont des machines, pas du tout métaphoriquement: des machines de machines, avec leurs couplages, leurs connexions. Une machine organe, est branchée sur une machine source: l'un émet un flux que l'autre coupe. Lesein est une machine qui produit du lait et la bouche une machine couplée sur celle là (...) la promenade du schizophrène c'est un meilleur modèle que le névrosé couché sur le divan... le corps sous la peau est une usine surchauffée et dehors le malade brille, il luit de tous ses pores éclatés. (...) tout est production: productions de productions, d'actions et de passions, productions d'enregistrements,de distributions et de repérages, productions de consommations, de voluptés, d'angoisse et de douleurs(...) le désir fait couler, coule et coupe: poche des eaux, calculs du rein: flux de cheveu, flux de bave, flux de sperme, de ***** ou d'urine qui sont produits par des objets partiels, lesquels produisent d'autres flux, recoupés par d'autres objets partiels. Tout "objet" partiel suppose la continuité d'un flux, tout flux, la fragmentation de l'objet. Sans doute chaque machine-organe interprète le monde entier selon son propre flux, d'après l'énergie qui flue d'elle; l'oeil qui interprète tout en terme de voir; le parler, l'entendre, le chier, le baiser...Mais toujours une connexion s'établit avec une autre machine, dans une transversale où la première coupe le flux de l'autre ou "voit" son flux coupé par l'autre. (...) Les machines désirantes nous font un organisme; mais au sein de cette production, dans sa production même, le corps souffre d'être ainsi organisé, de ne pas avoir une autre organisation d'organisation du tout: une station incompréhensible et toute droite: pas de bouche, pas de dents, pas de larynx, pas d'oesophage, pas d'estomac, pas deventre, pas d'anus. Le corps plein sans organes est l'improductif, lestérile, l'inengendré, l'inconsommable. Le désir désire aussi cela, la mort, parce-que le corps plein de la mort est son moteur immobile, comme il désire la vie, parce-que les organes de la vie sont le working machine. Entre les machines désirantes et le corps sans organes s'élève un conflit apparent. Chaque connexion de machines, chaque production de machine, chaque bruit de machine est devenu insupportable au corps sans organes. Sous les lorganes, il sent des larves et des vers répugnants, et l'action d'un dieu qui le salope ou l'étrangle en l'organisant. "Le corps est le corps/il est seul/et n'a pas besoin d'organe/le corps n'est jamais un organisme/les organismes sont les ennemis du corps".choix de la police de caractère : system lol.

    j'en suis à la page 16, y en a 500 lol...bon c violent non? c dur...je ne sais pas si c une bonne vision du monde, en tout cas ça interpelle...le système...notre impression d'être téléguidé etc!

  7. #7
    Nielsen Guest

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    C'est très vrai ce que formule incognito.

    L'absolu, par définition, on ne peut le dépasser. D'ailleurs qu'est ce que sont le mythe de sisyphe ou la chute sinon des méditations devant l'absolu ?

    Ce que dit incognito me rappelle l'essai formidable de Le Clézio: L'extase matérielle. Il y a quelques paroles qui se ressemblent et il y a cette même hantise de la vie, des gens.
    "Le silence d'avant la naissance m'entoure de toutes parts et m'oppresse. Comment avais-je pu ne pas être ? Comment puis-je être ici, et non pas là-bas ? Mais l'univers est infaillible; avec ou sans moi, il est minutieux, il ne lui manque rien."
    "La seule vérité est d'être vivant, le seul bonheur est de savoir qu'on est vivant"
    "Pour trouver notre paix, il nous faudrait vaincre le monde"
    "Il y a en moi un homme qui n'a pas quitté ce paradis, ou cet enfer, du chaos d'avant la naissance. Et le monde autour de moi est construit aussi par ce vide"
    "Partout où se porte mon regard, quand vient en moi cette hantise du double, je ne vois que moi qui regarde. Les démons de ma conscience retournées habitent le monde entier. Chaque parcelle du monde est alors face à moi et ricane. Et je ne paux pas échapper aux quolibets"
    "...J'ai déjà disparu dans mon impuissance. J'ai déjà renoncé dans mon inimaginable. Je suis déjà soustrait, arraché, promis au vide. Je suis déjà mort, oui, mort des millions de fois à chaque geste que je faisais pour être vivant"
    "Chaque mot, chaque geste commis me tire vers le règne sublime et répugnant, me rapproche de la fin. Ainsi peu à peu, tandis que s'agite ma vie, j'ai commencé à glisser le long de mes rails, lentement, doucement, et je ne m'arrêterai plus...en route vers le grouillement des molécules indestructibles, je m'enfonce dans le sol, je disparais, le disparais, je quitte. Sans le savoir, sans lutter, puisque je le veux, j'ai commencé le long voyage de retour vers le gel et le silence, vers la matière multiple, calme et terrible; sans le comprendre, mais en étant sûr que je le fais, j'ai commencé le long voyage religieux qui ne se terminera sans doute jamais."
    (...)

    Mais cela n'a pas d'importance.

  8. #8
    Date d'inscription
    May 2007
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    24

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    A mes mots et Nielsen : merci pour ces extraits...j'ai l'impression de m'y retrouver dans le rythme haché, entrecoupé, sacadé de Gilles Deleuze qui te tient haletant au paroxisme de ta folie...l'impression d'exister à travers les mots de Le Clésio...d'être reconnue.
    Mon impossibilité à restituer mes états d'âmes par des mots précis vient peut-être de mon incapacité à penser ces états d'âmes. Nous ne pouvons que les ressentir.
    Comment se fait-il qu'il parvienne à traduire l'exactitude de mes sensations?
    Cela me surprend et me remplit de "soulagement". Celui que peut ressentir quelqu'un qui se voit enfin reconnu par une autre personne, alors que le monde le méprise.
    Malgré tout, je persiste à croire que les mots dénaturent la pensée.

    Merci de m'avoir faite connaître ces auteurs...

  9. #9
    Date d'inscription
    April 2007
    Messages
    4

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    Si la sincérité de foi propre au Dieu est mobile, le crane devient stérile alors l'esprit ne peut pas accoucher ses idées !

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