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Discussion: questions fondamentales

  1. #1
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    November 2006
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    Par défaut questions fondamentales

    Quelles sont, selon vous, les 7 questions fondamentales de la philosophie ?

  2. #2
    Garrisonsdicks Guest

    Par défaut ?

    c'est une devinette?

  3. #3
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    November 2006
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    Non, seulement les questions qui pourraient tarauder un esprit philosophique. Je vous soumets une des miennes:

    - La culture est-elle un progrès pour l'homme ?

  4. #4
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    tres interessant comme question.

    démocratisation du savoir et de la pensée, liberté d'expresion... c'est très bien.

    démocratisation de la connerie, des autobiographies inutiles et vaines qui ont le seul but de faire de l'argent, diffusion de pseudo savoir qui nous servent à rien... instrument de propagande... c'est débile...

  5. #5
    Garrisonsdicks Guest

    Par défaut Ma question

    Ok alors j'ai une question: qu'est-ce qui fait que je suis moi?
    C'est à dire, qu'est-ce qui fonde l'identité du sujet.
    Je ne cherche pas de réponses socio-philosophiques, du genre mon individualité par rapport aux autres, mon désir d'originalité, etc...
    Ce que je cherche vient même en amont de ces pseudo-réponses.
    Par exemple, j'ai trouvé chez Husserl une partie de sa théorie de l'intentionnalité qui amène une partie de réponse: l'expérience de l'espace.
    Le sujet est conscience de soi, or, la conscience intentionnelle est forcément "conscience de". Ainsi, Le sujet est conscience des phénomènes qu'il perçoit, et a donc conscience de son propre corps (leib, ou la "chair") dans l'espace. Or, l'expérience de l'espace m'amène à me concidérer comme un point dans l'espace, que Husserl appelle le nullpunkt (point-zéro), ou encore le ici du sujet. L'identitié du sujet est donc en partie spatiale, et c'est cette même conscience de l'espace qui est à l'origine de la conscience de soi en tant que leib.
    C'est très simplifié, et comme j'ai une mémoire très sélective, j'ai oublié presque tout mon cours de cette année sur Erfahrung und Urteil (Expérience et jugement). Ne reste que ces bribes. Et plein d'autres choses. Je trouve que la questoin de l'identité du sujet est palpitante, parce qu'il s'agit à la fois d'une question ontologique, morale, gnoséologique, épistémologique, psychologique, et bien d'autres mots débiles en "ique".
    Ce que je veux dire, c'est que par la question de la subjectivité, à mon avis, on recouvre tous les champs d'études philosophiques.

    PS: c'est d'ailleurs le sujet de mon mémoire cette année, et c'est peut-être pourquoi je trouve que c'est une question fondamentale:
    La perception de l'espace comme constitutive du sujet chez Locke et Hume.
    Ben oui bordel, personne en France ne s'intéresse aux philosophes anglais du XVIIe! Pourtant, ils ont une influence énorme sur les Lumières et toute la science de l'époque! Je suis sûr qu'on en a diminué l'importance parce qu'on est trop fier de notre Descartes national, et que les empiristes sont tout sauf cartésiens...

  6. #6
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    May 2005
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    Citation Posté par Garrisonsdicks Voir le message
    Ok alors j'ai une question: qu'est-ce qui fait que je suis moi?
    C'est à dire, qu'est-ce qui fonde l'identité du sujet.
    Je ne cherche pas de réponses socio-philosophiques, du genre mon individualité par rapport aux autres, mon désir d'originalité, etc...
    Ce que je cherche vient même en amont de ces pseudo-réponses......
    Interessant ton texte....mais comprends pas pourquoi ton
    husserl ne parle pas du temps...l'idendité du sujet est en partie spatiale mais aussi elle est temporelle....notre conscience de soi se materialise dans nos esprits a travers le temps..passé futur....non ???

  7. #7
    Garrisonsdicks Guest

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    Husserl bien sûr n'évoque pas la conscience de l'espace sans évoquer la conscience du temps, et cette même conscience est une condition de l'identité du sujet. Car sans avoir conscience que je suis à la fois de l'espace et de la durée, serais-je seulement capable d'être conscient de moi-même?

    Condillac, un sensualiste très inspiré par Locke, explique que sans conscience de l'espace, le sujet peut tout de même exister comme conscience du temps.
    Imagine une statue qui a autant de capacités mentales qu'un homme, mais qui n'est dotée d'aucun sens hormis celui de l'odorat. Elle n'a aucune possibilité de prendre conscience du monde extérieur à part par ce seul sens, qui ne permet pas de percevoir l'espace. Si une odeur de rose vient frapper l'odorat de cette statue, toute la conscience de celle-ci serait occupée par l'odeur de cette rose. Si on enlève l'odeur de rose et qu'on la remplace par celle du reblochon, la statue va effectuer une opération mentale basée sur la successivité des deux odeurs: la comparaison. Tout en prennant conscience du temps à travers cette perception de la successivité, la statue va prendre conscience que ce qui reste de ces différents états successifs de sa conscience (rose ou reblochon), c'est bien qu'elle est consciente de quelque chose. Donc la statue prend conscience qu'elle n'est ni l'odeur de rose, ni celle du reblochon, mais bien une substance différente qui dure malgré ces changements (le terme de substance est très important, puisqu'il désigne quelque chose qui reste le même à travers les changements). Cette conscience d'être une durée dans le temps mène tout droit à la conscience de soi (la démonstration de Condillac est un peu plus complexe que ça, mais bon, ça suffit pour comprendre).
    Ainsi le sujet, s'il est spatialité, ne peut être conscient de sa propre subjectivité que s'il a conscience du temps.

    PS: Je prennais l'exemple de l'espace parce qu'il est central dans mon mémoire, mais il est bien évident que Husserl accorde une place aussi importante au temps qu'à l'espace.
    PPS: Je rappelle que cette subjectivité consciente basée sur l'espace et le temps est aussi centrale chez Kant: les connaissances a priori de l'espace et du temps sont la condition de toute connaissance empirique à partir duquel le sujet prend conscience des phénomènes et donc de lui-même par rapport aux phénomènes.
    PPPS: pour répondre à ta "tarabustination", Ephémère, en effet, à l'instar de Locke, je crois que sans la perception, le sujet en tant que conscience de soi ne peut exister.

  8. #8
    Garrisonsdicks Guest

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    Oui, la question de l'ipséité est un peu "tendue". Le nullpunkt dont je parlais est peu être un début de réponse: ma conscience de l'espace me mène à me considérer comme un être singulier par rapport à d'autres unités singulières distantes de ma leib.
    Enfin y-t-il vraiment un besoin de se différencier? Au niveau gnoséologique, la conscience de sa propre ipséité est, je pense, automatique, elle arrive avec l'apperception. Cela ne répond pas à un besoin. Et même au niveau social, ce n'est pas si évident que ça. Il y a en effet une volonté, un désir, de la part des idividus, d'être original par rapport aux autres. Mais il y a aussi un désir d'appartenance social qui nous amène au mimétisme pour plaire aux autres. Mais même, en tout cas, en reprenant le désir de se différencier, on pourait dire que l'on veut être original, comme tout le monde.

    Il n'y a donc pas de réel "besoin" de se différencier, mais il y a, dans la subjectivité, conscience de soi comme substance singulière. Donc ce qui fait l'identité, c'est à la fois la conscience, et l'ipséité.

  9. #9
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    Citation Posté par Garrisonsdicks Voir le message
    Husserl bien sûr n'évoque pas la conscience de l'espace sans évoquer la conscience du temps, et cette même conscience est une condition de l'identité du sujet. Car sans avoir conscience que je suis à la fois de l'espace et de la durée, serais-je seulement capable d'être conscient de moi-même?
    merci pour ta réponse....et le sujet me plait beaucoup !
    je n'ais fai aucune étude , je connais le roblochon et la rose...mais pas Kant ET husserl OK !

    Mais je me suis toujours demandé pourquoi l'humain
    enterre ses morts , je trouves cet action ridicule...
    J'en ai déduit que s'il le fait c'est par crainte de sa
    propre mort , donc sa conscience l'établit dans une durée limité ; il sait qu'il va mourir...il percoit le futur !

    l'animal lui...n'enterre pas ses morts...donc j'en déduit
    qu'il n'a pas conscience de son futur , il percoit ce qui l'entoure dans un espace présent et est incapable de se
    matérialiser un passé...

    le raisonement , l'inteligence...et toutes la complexité
    de l'esprit humain vient de cette prise de conscience qui
    a un moment a séparé l'humain du regne animal..ou en tous cas la differencié !
    Mais cette connaissance du temps qui passe...lui retire toutes perceptions du present et il s'identifie dans l'espace avec une perception completement faussé de
    ce qui l'entoure...le futur etant aléatoire et le passé fini !

    je me mets parfois a la place du premier "homme" qui a eut cette prise de conscience....il a certainement eu une frousse pas possible...mais bon...certainement cela s'est fait pti a pti....j'en sais rien... j'ai plus de souvenir et il ne me reste plus qu'une identité culturel !

  10. #10
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    "DIPLOME: signe de science. Cependant, ne prouve rien."

    Flaubert (dictionnaire des idées recues)

    je crois qu'il y a des gens hyper diplomés qui ne comprennent pas, enfin qui n'entendent pas, la métaphore sur "qu'est-ce que l'esprit", c'est à dire une "soupe" dans un bol etc... qui n'est ni plus ni moins que la vérité.

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