J'ouvre ce topic pour réagir à un post de lephenix. Comme la discussion dans laquelle il se trouvait avait pour thème la liberté, afin de ne pas paraître hors-sujet, je réagis dans une nouvelle discussion.

lephenix a dit:
le possible et le réel sont métaphysiquement identiques
"Métaphysiquement" comme "mathématiquement" ou "scientifiquement"?
J'ai un peu de mal à comprendre cette notion de "métaphysiquement"... Est-ce à dire que cela concerne tous les auteurs qui ont disserté sur la métaphysique?
Je pose la question, parce que dans ce cas je trouve le procédé fort peu aristotélicien...
L'idée de base, chez les Mégariques, que possible et réel sont identiques, prend son sens dans le contexte de la nécessité: je ne peux pas dire d'une chose qui n'arrive pas qu'elle était possible.
Fort bien, mais appliquer une telle idée à toute la "métaphysique", ça c'est fort.
Je m'en explique en revenant à Aristote. Le possible (la "puissance") chez Aristote est, il me semble, ce qui est en attente d'exister. Un bloc de marbre est une statue en puissance. Cette statue est possible, que cette possibilité se réalise ou pas.
Chez Aristote, on a donc l'idée de possibilité complètement indépendante de celle du réel.

Cela-dit, en tant que ferme partisan de la nécessité, je me détourne volontiers d'Aristote et embrasse goûlument les Mégariques... hihi!

Je tenais juste à préciser ce point, pour que l'on oublie pas qu'à l'intérieur même des grandes classes disciplinaires idiotes que nous utilisons (science, philosophie, métaphysique, relativisme, positivisme, et blah et blah et blah...) il y a des penseurs qui ne cessent de se contredire les uns les autres!

Maintenant, comme c'est un topic qui ne semble pas exister en tant que tel dans le forum, j'ouvre le débat:
Nécessité ou liberté?
Possibilité ou fatalité?
Destin ou libre arbitre?
Et d'abord, pourquoi tant de "ou"?
Mon chien est-il une charogne en puissance, ou le meilleur ami de Highlander?
Fromage ou dessert?
(n'oubliez pas que l'opérateur booléen "ou" implique soit une disjonction stricte, soit une simple disjonction banale, qui accorde autant le vrai avec le vrai que le vrai avec le faux)