Bonjour,

Tout d'abord, étant nouveau, je me présente. Je m'appelle Charles et suis élève en CPGE scientifique (MP*). Enfin, je devrais dire "était" puisque la spé est terminée.

Donc vous l'avez compris, je fais des maths et de la physique à haute dose. Et accessoirement je me pose quelques questions d'ordre philosophiques, à tel point que j'envisage de m'inscrire en L1 de philo l'an prochain, en paralléle.

Bon, venons-en au fait. La recherche en maths et physique est très active. C'est-à-dire que tous les jours, dans divers domaines, on découvre. Hier on découvrait que l'espace et le temps sont lié, aujourd'hui qu'une certaine variété possède tel groupe fondamental, demain, une autre technique d'imagerie médicale. Bref, on découvre.

Peut être est-ce une simple question de langage, mais j'ai l'impression que le mot "découvrir" signifie en particulier "mettre à jour une vérité, une loi". Mais cela conduit à se demander l'existence d'un "but caché", poursuivi par la nature. De grands physiciens se sont sérieusement posés la question, d'autres ont introduis des "variables cachés", etc... Je vous l'accorde, on est au bord du mystique et ça peut vite déraper en considérations vaseuses.

Mais n'empêche, si la nature poursuit un "but caché", alors ne remet-on pas en cause le principe de causalité ? Ne revient-on pas la physique de Platon (La pierre VEUT tomber) ? ne serait-ce pas doter de raison quelque chose (la nature) qui n'est pas supposée en avoir ? Enfin, se donner un but, c'est se donner une finalité. Mais alors, si le monde poursuit une finalité, Dieu n'existerait-il pas (je suis athé, mais j'avoue que cette question, lue sur un site religieux au hasard de mes pérégrinations, m'a semblée justifiée dans l'hypothèse d'une finalité) ? En effet, sous cette hypothèse, ne fautdrait-il pas une "instance supérieure" pour pouvoir définir ce but ?

Mes questions vont peut être vous sembler ras-les-paquerettes, mais je m'interroge tout de même. J'aurais bien une réponse, mais je ne suis pas sûr que mon argumentation tienne la route.

Je ne vous demande pas de réponses, c'est à moi de me les faire. Mais pourriez-vous m'indiquer quelques pistes de réflexion ? Quelques ressources ? Par exemple, il me semble que la dernière question est en compléte contradiction avec l'existentialisme de Sartre (l'existence précède l'essence), non ? Mais j'aimerais aussi un point de vue opposé (et religieusement neutre d'un cas comme dans l'autre).


Merci

Cordialement