On ne voit qu'à travers le prisme du langage, voilà à quoi a peut-être servi le structuralisme, à la prise de conscience du déterminisme du langage dans notre façon de conceptualiser et donc de penser. On débat sur un objet de pensée à travers une structure langagière. On pense parler d'un objet, mais en fait on ne parle que de langage, on ne fait que définir et donc utiliser un système de synonymes et de contraires, on décrypte...
Ici, donc, la question des vrais et des faux philosophes, on a eu par exemple des associations sémantiques comme "vrai" = intelligent...
Pour moi le structuralisme est une philosophie humble, qui de façon minimale, indique que la philosophie, à l'instar de la littérature, des mathématiques, des sciences physiques, des arts, de la psychologie, de la sociologie, de la psychanalyse, de la politique etc, ne fait que déplacer des termes et donc des formes, on peut ainsi dire que l'on crée une esthétique du signe, à chaque fois que l'on réfléchit...à quoi ça sert aussi la philosophie dans son sens le plus noble et le moins humble? à cibler, à définir et à différencier les formes, comme par exemple ici la forme du mot "vrai" et la forme du mot "faux", et
l' énumération de leurs associations sémantiques respectives. Au sens minimal donc, la philosophie dite noble (ou vraie pour continuer le débat) ne fait pas plus en terme d'utilité et de réflexion que la philosophie structuraliste (dite fausse ou "fourre-tout", énnoncé avec lequel je ne suis pas d'accord évidemment), c'est une action langagière. Et les poètes deviennent magiciens.