je ne sais pas si l'on doit mettre des échelles de valeurs dans la façon de vivre la philosophie. C'est comme si on disait à quelqu'un: "tu es un faux philosophe, ta vie est fausse, ta vie est une erreur...",la philosophie n'est pas une propriété. la philosophie intervient dans toutes les épreuves de la vie, elle est ce qui sauve, elle est illusion aussi parfois lorsqu'elle nous promet la révélation de la vérité. Elle répare et soigne notre pensée lorsque celle-ci est saisie par la peur de disparaître et par la peur de la mort, elle contient et maintient le psychisme de l'homme quand celui-ci se sent anéanti, elle cadre, elle ordonne, elle définit, elle développe le champ léxical du doute et de la nausée (absurde, solipsisme, subjectif,libre-arbitre, aliénation,mort etc)face à l'éphèmère de la vie mais aussi le champ léxical de la connaissance (sens de la vie, l'autre ou le prochain, objectivité et construction discursive,avant d'être sagesse elle permet d'aimer et de clarifier la vie et de relativiser sa courte durée et de lui donner une autre dimension, lire les morts c'est bien donner à la vie une dimension intemporelle, lire de la philosophie ou tenter de construire un discours philosophique c'est cadrer sa pensée et sa vie dans la dimension intemporelle de l'existence )elle rassure. ceux qui aiment la lecture ou font des études n'ont pas le monopole de la pensée philosophique, la philosophie est propre à l'humain..."qu'est-ce que je fous là, qu'est qu'on fout là tous, qu'est qui se passera quand la disparition commencera à intervenir dans ma vie (quand des proches disparaitront), qu'est ce qui se passera quand je ne serais plus, qu'est-qui se passera quand tous ici autant que nous sommes ne seront plus d'ici un siècle, quel horreur!voyons alors ce qui ont dépassé ce vertige pour essayer de mettre de l'ordre dans tous ça et ceux qui nous donnent des clés pour retrouver un peu de calme et de sérénité, descartes, spinoza, sartre, ferry (eh oui, je crois qu'on a tendance à idéaliser les morts alors que les propos des philosophes vivants sont tous aussi pertinents non) puisqu'on est dans la reformulation perpétuelle, chaque époque a son mot à dire même si au fond elle est la reformulation de la précédente.
la philosophie nous permet de ne pas devenir fou face à notre condition de mortel. Se poser des questions existentielles est le fait de tout un chacun, que l'on soit précoce ou non, n'est pas important, que l'on précède ou non ce qu'on lit non plus. Ma première question, je ne m'en souviens pas, et pour ce qui de est de l'intelligence, elle doit moins être un faire-valoir que quelque chose qui nous permet de trouver des centres d'intérêt dans lesquels la pensée s'émancipe et respire.
une question à laquelle l'évocation ici des sciences hypotético-déductives me fait penser? pour continuer la chaîne: que pensez-vous du structuralisme?