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Discussion: L'Etre et la nature

  1. #1
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    September 2005
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    Par défaut L'Etre et la nature

    Quelle est la difference entre l'Etre et la nature ?
    En effet, Heidegger dit qu'on est dans l'oubli de l'Etre. Or le sentiment de la nature est absent actuellement en Europe. De plus la science moderne a tendance à occulter la nature (l'environnement, l'univers) en creant des accelerateurs de particules qui se substituent à l'observation de la nature.

  2. #2
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    Il est possible de mieux comprendre en suivant ce lien:
    http://sylvainreboul.free.fr/dia11.php
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  3. #3
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    September 2005
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    Merci pour le lien et pour votre réponse.
    Est-ce que de l'etre de chaque objet, on passe à l'etre de l'homme ?
    Y-a-t-il un etre pour l'univers entier ?
    Lequel est appelé l'Etre ?
    De plus cette phrase dans le lien m'a intrigué:
    "L'Etre est une fulgurance ; c'est un éclair. Il se présente à nous sans que nous ne puissions retenir sa présence."
    Est-ce l'etre de l'univers entier qui est fulgurant ?

  4. #4
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    April 2001
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    Voyez si ces trois pages sur le sens de l'être peuvent vous aider:
    http://www.philagora.net/etude-de-texte/heidegger.php

    Ou suivre ce lien et lire le 1,2,3
    http://www.philagora.net/cgi/pg-rech...search=Valider
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  5. #5
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    September 2005
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    Je crois avoir compris:
    pour un croyant, l'Etre serait un peu comme Dieu présent en l'homme, donc différent d'un dieu cause de l'univers.
    Encore que Dieu est peut-etre autre chose.
    Est-ce qu'on peut dire, en parlant par images, que l'Etre est une lumiere dans l'obscurité, tandis que Dieu est une lumière globale ?
    Dieu serait "atteint" après l'Etre ?
    Comment comprendre la relation entre Dieu et l'Etre (ou passer de l'Etre à Dieu) ?

  6. #6
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    November 2006
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    pour un croyant, l'Etre peut etre une partie de Dieu en soi, un peu comme dit Spinoza je pense, dans le sens d'une substance, un esprit répandue dans toute chose; mais je ne connais pas trop Spinoza, je dis peut etre nimporte quoi.

    sinon, l'un n'empèche pas l'autre: un croyant peut tres bien ressentir Dieu en lui, ou se sentir en Dieu...tout en acceptant ""l'idée"" d'un Dieu créateur de l'univers. ce n'est pas exclusif je pense.

    et l'Etre peut, et meme EST une lumière dans l'obscurité, si l'Etre est la part de Dieu qui est en l'homme. tout en sachant que quelque part, il y a Dieu, c'est à dire la Lumière absolue. mais pour un croyant ou non, on ne peut pas vraiment dire que la "lumière globale" est sur terre... le monde serait parfait...

    grace à cette Etre, cette lumière se trouvant à l'interieur de la personne, l'homme peut donc en quelque sorte atteindre Dieu sur terre. mais evidemment, cette atteinte reste entravée en quelque sorte, pas totale puisqu'il a un corps. à la mort, c'est l'atteinte totale, une sorte de fusion avec Dieu, un retour à la source.
    pour un croyant toujours, c'est donc cet Etre, cette lumière qui l'eclaire dans l'obscurité de la cité terrestre, lui donnant un avant gout de la cité de Dieu, et surtout le guidant dans le monde matériel, dans l'inconnu. sachant que en quelque sorte, la terre est vouée à devenir le royaume éphémere du mal (du moins pour les religion monothéistes). donc dans ce mal, il y a l'Etre.

    "Au milieu de tant de périls, il me reste MOI".
    Médée

    Se trouvant sur terre, le croyant est donc entravé dans sa relation à dieu, sachant que l'Etre est comme une part de Dieu en l'homme (hypothèse).
    le corps est alors apréhendé comme la prison de l'ame, qui serait l'Etre, le Moi profond, le don de Dieu. et il entrave, perverti, et meme fausse la relation que l'on à avec l'Etre, avec Dieu. Donc celui qui veut connaitre Dieu, le ressentir, etre éclairé en tentant de vivre à travers lui, doit mener une vie ascétique; tel les moines ou toute sorte de vie qui tente de faire taire le corps pour laisser vivre l'esprit, l'ame. ainsi l'ascète cherche le maximum de lumière qu'il a en lui pour l'eclairer sur son chemin dans l'obscurité.
    Il cherche tout simplement la liberté, qui lui permettra d'etre éclairé. il n'y a donc de relation à Dieu que part un Etre libre, de l'emprise de la terre.
    dans cette optique, on peut dire que Dieu peut etre atteint par l'Etre, mais ce sera toujours imparfait, pas complétement.
    le "sage" attend que sa mort passe...

    ce n'est qu'un avis parmi d'autre. j'espère que ca ta aidé.

  7. #7
    Date d'inscription
    September 2005
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    Merci pour ta reponse, Titouan.
    J'ai bien aimé que tu dises que l'âme est le moi profond et le don de Dieu.
    Maintenant, je vois l'âme comme appartenant à Dieu.
    Quelle est la différence entre l'être-là et l'âme ?

  8. #8
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    November 2006
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    Wink

    si l'ame est un don de Dieu, en quelque sorte elle ne lui appartient plus vraiment puisqu'il nous l'a donné. Il reste que pour un croyant, Dieu en est le seul et unique juge, et le croyant le seul et unique gardien, qui a ""le choix"" entre la "salir" ou la rendre "pure" autant que faire se peut...

    "l'etre la", c'est le dasein?
    et bien je pense qu'un croyant peut voir son ame comme "appartenant" à son dasein, son "etre-la"; dans le sens ou l'ame est comme "un morceau" de substance, ou une substance tout simplement, qui a été crée dans l'intemporalité, dans l'absolu. c'est un peut comme une part d'absolu dans un etre attaché relativement à la terre, ce qui parait un peu contradictoire, antagoniste, et qui donc implique forcément un combat entre deux forces contraires. Pour faire un parallèle avec la physique, cela me fait penser aux forces qui se compensent, à leur équilibre; le principe d'inertie par exemple: "tout corps persévère dans son état de repos ou de mouvement si les forces qui s'exercent sur lui se compensent..."

    "Le combat est le père de toute chose".
    Héraclite

    Alors l'ame "appartient", si j'ose dire, au dasein de l'homme en tant qu'etre compris dans tout ce qu'il est (son ame, son corps, sa raison...bref, tout ce qui peut caractériser une personne entière selon la partition que l'on en fait; par exemple Aristote en fait une tripartition).
    Le corps n'étant compris que relativement parlant, puisqu'il a ses racines à la terre, est donc pris dans le cours du temps. Le temps qui défile n'est que du relatif, un mouvement qui suit son cours, un processus; qui n'a donc rien d'absolu, mais suit un schéma pré-établi.
    Or, si l'ame d'un croyant vient bien de Dieu, elle vient de l'intemporel, de l'absolu, ou encore de l'extra-temporalité (enfin, pleins de mots ne désignent en fait que la meme ""chose""; les mots ne sont que des mots...). C'est donc une sorte de substance ayant un caractère "d'infinie", ou qui en possède ne serait-ce qu'une touche, qui peut donc se répandre si l'on veut; une sorte d'étendu prisonnière du corps; comme un homme qui veut sortir d'une prison qui l'enferme, elle cherche la liberté.

    "L'homme se trompe en ce qu'il se croit libre".
    Spinoza

    Au contraire notre corps est compris dans le temps, ancré dans le relatif. l'age que l'on a par exemple, n'est rien d'autre que l'age de notre corps, qui suit le schéma linéaire du temps. notre age n'est donc qu'une partie de nous meme; mais en quelque sorte, chaqueetre (avec une minuscule, c'est à dire la personne comprise dans son ensemble) possède son propre age, aussi unique et singulier que celui de son voisin; pas seulement l'age de son corps, mais l'age de son etre entier. C'est ce qu'on appelle communément la maturité je crois.
    Donc on peut dire que l'ame, cette substance possédant une sorte de caractère étendu, et par définition libre dans l'absolu, dans l'intemporalité, est enfermée dans un corps, dans une matière qui n'a rien d'étendue mais qui est au contraire finie, qui est elle-meme prisonnière du temps qui passe, ancrée dans le monde relatif, matériel, la terre, la poussière, sa source, sa mère. Ainsi l'ame est prise, malgré elle, dans le monde materiel qui suit le temps qui passe, est constitue une partie de l'etre entier, compris dans son ensemble, que l'on peut définir comme "étant-la", le dasein, ou le destin de cet etre entier "étant-la", qui est voué à la mort inévitable de son corps, comme la terre est vouée à sa mort, afin que l'ame se libère et retourne à sa source, le Père; puisque l'ame n'a à priori rien de matériel, de terrestre.

    Alors pourquoi tourmenter une ame qui n'a besoin de rien, en la mettant sur cette terre qui lui mène la vie dure???
    ben je crois que c'est cette question qui a fondé l'agnosticisme. Dans tout les cas, la réponse est introuvable ici-bas, je crois.

    enfin, je crois qu'un croyant peut voir les choses comme ca...

  9. #9
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    Je viens de voir une video d'une conference de l'universite de tous les savoirs de Gilbert Hottois sur la technoscience (accessible par le net) qui m'a eclairé sur l'oubli de l'etre.
    Il parle de technophobie heideggerienne.
    Je trouve que la technophilie humaniste de Simondon fait moins oublier l'etre si l'on considere que l'etre est la vie humaine, l'amour entre les humains.
    En effet la science aide l'homme, donc on ne peut etre technophobe et diagnostiqué l'oubli de l'etre.
    Je trouve qu'il faudrait plutot s'en prendre à une trop forte dose de technologie dans le monde, qui fascine l'homme au point qu'il en oublie l'etre.
    Mais c'est du fait que la technologie est trop presente, pas du fait de la technologie en soi.
    De même, une trop forte fascination pour n'importe quoi d'autre peut faire oublier l'homme.

  10. #10
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    March 2007
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    Par défaut L'Être et le Non-Être.

    "...Cela posé, si l'on définit l'Être, au sens universel, comme le principe de la manifestation, et en même temps comme comprenant, par lui-même, l'ensemble de toutes les possibilités de manifestation, nous devons dire que l'Être n'est pas infini, puisqu'il ne coïncide pas avec la Possibilité totale ; et cela d'autant plus que l'Être, en tant que principe de la manifestation, comprend bien en effet toutes les possibilités de manifestation, mais seulement en tant qu'elles se manifestent.

    En dehors de l'Être, il y a donc tout le reste, c'est-à-dire toutes les possibilités de non-manifestation, avec les possibilités de manifestation elles-mêmes en tant qu'elles sont à l'état non-manifesté; et l'Être lui-même s'y trouve inclus, car, ne pouvant appartenir à la manifestation, puisqu'il en est le principe, il est lui-même non-manifesté.

    Pour désigner ce qui est ainsi en dehors et au-delà de l'Être, nous sommes obligé, à défaut de tout autre terme, de l'appeler Non-Être ; et, cette expression négative, qui pour nous, n'est à aucun degré synonyme de "néant" comme elle paraît l'être dans le langage de certains philosophes, outre qu'elle est directement inspirée de la terminologie métaphysique extrême-orientale, est suffisamment justifiée par la nécessité d'employer une dénomination quelconque pour pouvoir en parler, jointe à la remarque, déjà faite par nous plus haut, que les idées les plus universelles, étant les plus indéterminées, ne peuvent s'exprimer, dans la mesure où elles sont exprimables, que par des termes qui sont en effet de forme négative, ainsi que nous l'avons vu en ce qui concerne l'Infini.

    On peut dire aussi que le Non-Être, dans le sens que nous venons d'indiquer, est plus que l'Être, ou, si l'on veut, qu'il est supérieur à l'Être, si l'on entend par là que ce qu'il comprend est au delà de l'extension de l'Être, et qu'il contient en principe l'Être lui-même..."

    René Guénon - "Les Etats multiples de l'Être" - ch. III (extrait)

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