Je laisse la vie couler en moi
parourir mon corps
couler le long de mon épiderme.

La vie si violente qu’elle me foudroie.

Torturé, tourmenté : je suis un pédéraste tourmenté
j’ai l’âme d’un pédéraste torturé.

Je laisse la vie me pénétrer toute entière.
mon sang s’écouler par mon anus.
Je mords la vie jusqu’au sang.

La nuit se fait plus asphyxiante
j’ai pensé : je n’aimerais pas mourir ainsi
j’ai eu peur : mourir ainsi
alors j’ai sauté...

Sauté ma tête a sauté
aux petits oignons
Viens mon mignon
dirait Mr. Mahl pédéraste de mon cœur

Oppressantes sur ma poitrine
mes seins mon âme
des mains des doigts empreintes
plus pressantes
s’attardant sur ma peau
me marquant au fer rouge
Mon coeur bouge bouge
en moi tout contre moi
Traînantes
Trainées
de sang, de vie.

J’ai pensé : mourir en toi
J’ai rêvé : m’ouvrir en toi
J’ai réalisé : la vie en moi
Aime-moi Aime-moi
Si tu m’aimes tues-moi
Si tu m’aimes meurs avec moi

J’ai peur
le péché ma seule consolation
Les corps beaux
quand ils s’ouvrent
s’écartent
de toutes morales.

La beauté dans le sang
La beauté dans le crime
L’assurance d’un amour éternel
L’amour toujours.

En veux-tu, en voilà

J’aime
si peu
pas assez
trop peu
pas du tout.

Le chocolat
dans la bouche
fondante
gâterie.

Innocente niaiserie.

J’aime ton âme
six têtes au ciel
Que dis-je ! sept !
La félicité
duplicité
complicité

J’aime le goût du sang
dans le nez
J’aime l’odeur du sang
dans la bouche