L’homme


Un homme à confesser… ça te dit bien les choses
Des péchés enfantés des plaisirs ingénus
En des lieux musiqués ses augures de rose
Des vertus à crier du bonheur secouru

Un homme ça se voit… dans ses phrases, assisté
Ca s’entend plein poumon dans ses lignes de fuite
Tu le vois tu l’entends, sous tes robes, dressé
Dans ton ventre éclairé un oeil reconnaissants.

Celui-là qui te prend comme on prend un taxi
Qui te vend du printemps à la solde des rêves
Qui prépare l’instant au soleil dans ton lit
Chaque nuit écumée dans son ciel qui crève

Lui pour toi c’est pas rien le reste tu t’en fous
Il faut bien que le cœur choisisse sa victime
Toi pour lui du mensonge à croquer à genoux
Tes vingt ans ravaudés à jamais à la traîne

Ses regards supposés dans des complots d’aimer
La parole facile en musique secrète
Prêt de lui tu d’endors
Et des nuits allumées
Tu l’attends
Tu le sens... En baiser dans ta tête

Et toi qui ne ne crois pas... Avoir dormi longtemps
Dans la chambre glacée d’un impossible rêve
Les fibres du sommeil ont dû le retenir !
Et te voilà encore au chevet de sa voix

A bout de certitude aux liaisons de faïence…
Aux instants d’une vie, qu’un jour recommence
Ces moments d’infini au tango de la mer
A traduire une langue

Ses raisons sans raison dans la paume des heures
Mille fois tes pensées comme un air de rescousses
Ses matins à distance à combattre les peurs
Tout le mal des anges

Ses chemins rocailleux dans ses lignes de mer
Tant sa voix sans sa voix avortée de questions
Sans figure et sans gestes… Et la larme sans yeux
Des blessures du cœur

Tous ses mots dans tes mots… Tendrement des distances
Tant de temps aux langueurs…
« Sans toi… »… Son mal, venu
De morsures d’aimer, en baisers de voyance
Tes hiers à l’attendre
Pour tant d’autres débuts