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Discussion: question superficielle..... ou non!! Qu'est ce que l'humanité?

  1. #1
    bou008 Guest

    Par défaut question superficielle..... ou non!! Qu'est ce que l'humanité?

    bien je me pose une question comme beaucoup j'imagine, que mon seul point de vu ne pourra en aucun cas donner une réponse, si ce n'est exhaustive, du moins structurée...

    je vous la soumet dont:
    Qu'est ce que l'humanité?? qu'est-ce qui pourrait la définir?

    voilà merci à vous...

  2. #2
    puech Guest

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    - L'humanité c'est l'ensemble des êtres raisonnables sensiblement affectés: l'ensemble des sujets auteurs de leur représentation de de leurs actions.
    cf. cette page:
    http://www.philagora.eu/educatif/ind...homme_maitrise

    En quoi reconnaît-on l'humanité en chaque homme?
    http://www.philagora.eu/educatif/ind...n_chaque_homme

    tu trouveras dans le tableau de déf. des termes ce qu'est l'humanité
    ici
    http://www.philagora.eu/educatif/ind...ilege_humanite

    voila en espérant t'avoir aidée


  3. #3
    bou008 Guest

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    en fait ce que je cherche à déterminer, ce sont les éléments qui définissent l'humanité, c'est à dire les caractères qui définissent l'espèce. non pas sur un plan anatomique bien sur, mais d'un point de vue culturel.
    par exemple, la capacité d'éprouver des sentiments, de rire (même si il a été prouvé que les chimpanzé sont capables de comprendre et de pratiquer l'humour), etc...

    cette interrogation née d'une réflexion sur le désenchantement du monde et par là, la perte du religieux. en quoi peut on définir que le religieux est une caractéristique de l'être humain??
    Et à partir du religieux, en quoi peut on définir les pratiques funéraires comme unique à l'humanité?? en quoi cet acte est profondément humain?? comment concrètement afirmer que prendre soin de ses morts est aux fondemants de l'humanité??


    j'ai bien sur déjà travailler dessus mais plutôt en sociologie et archéologie, je souhaiterais un éclaircissement philosophique s'il est possible, et notament des références biblio si vous en connaissez.

    Merci!

  4. #4
    Date d'inscription
    April 2007
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    18

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    Si jamais je peux t'apporter des idées provenant des mes connaissance mais elles ne sont pas d'ordre philosophique

    Et pour ma part ayant observé les communautés de fourmis depuis quelques temps je trouve leur façon de gérer leurs morts très intéressant.... très proche de celui des humains..

  5. #5
    Date d'inscription
    November 2006
    Localisation
    pays des ch'tis
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    270

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    Il y a vraiment beaucoup de choses...
    marcel mauss parle du "don et contre-don" entre le hommes, c'est ce qui les fait tenir ensemble en quelquesorte...
    adam smith, philosophe avant d'etre économiste, dit que les homme ont "une propension naturelle à échanger", d'ou toute sa théorie économique qu'il pond derrière. (dans richesse des nations ).
    il y a aussi le classique mythe du bon sauvage de Rousseau: l'ame de l'homme possède deux caractéristiques qui précedent avant toutes reflexions: un instinct de conservation, et une sensibilité à la vue d'un autre etre sensible qui souffre...
    sur le religieux: religare=relier, donc c'est aussi pour faire tenir les hommes ensemble la religion, leur donner une base commune, des repères, un meme destin... en anthropologie politique, pierre clastres écrit un livre dans lequel il montre que les sociétés primitives s'agencaient selon le religieux, pour finalement s'agencer contre l'apparition d'un Etat. c'est vachement interessant. puis il parle de l'apparition des prophètes qui ont en quelquesorte materialisé le religieux sur terre. marcel gauchet reprend cette reflexion et la poursuit dans notre histoire, en disant que le religieux a ensuite permis a quelque uns de faire secession dans la société pour s'emparer du pouvoir au nom du religieux...bref, ca s'ecarte de ta question mais je trouve qu'il y a quand meme un lien, du moins sur la "fonction" du religieux. ce meme auteur parle aussi du "desenchantement du monde". (pierre clastres: la société contre l'Etat
    marcel gauchet: la condition politique).
    on peut dire aussi que l'etre humain a besoin de croire, en quoique ce soit, tant qu'il croit...
    il y a aussi plein de reflexion sur l'histoire, la memoire... le culte des mort fait appel à la mémoire... bref, je ne sais pas trop ce que tu attend tellement c'et vague, il y a tellement de chemin à prendre.
    en espérant de t'avoir quand meme aidé.

  6. #6
    Date d'inscription
    March 2007
    Messages
    96

    Par défaut Humanité - l'âge sombre.

    Il y a un mot qui fut mis à l'honneur à la Renaissance, et qui résumait par avance tout le programme de la civilisation moderne : ce mot est celui d' "humanisme".

    Il s'agissait en effet de tout réduire à des proportions purement humaines, de faire abstraction de tout principe d'ordre supérieur, et, pourrait-on dire symboliquement, de se détourner du ciel sous prétexte de conquérir la terre ; les Grecs, dont on prétendait suivre l'exemple, n'avaient jamais été aussi loin en ce sens, même au temps de leur plus grande décadence intellectuelle, et du moins les préoccupations utilitaires n'étaient-elles jamais passées chez eux au premier plan, ainsi que cela devait bientôt se produire chez les modernes.

    L' "humanisme", c'était déjà une première forme de ce qui est devenu le "laïcisme" contemporain ; et, en voulant tout ramener à la mesure de l'homme, pris pour une fin en lui-même, on a fini par descendre, d'étape en étape, au niveau de ce qu'il y a en celui-ci de plus inférieur, et par ne plus guère chercher que la satisfaction des besoins inhérents au côté matériel de sa nature, recherche bien illusoire, du reste, car elle crée toujours plus de besoin artificiels qu'elle n'en peut satisfaire.

    Le monde moderne ira-t-il jusqu'au bas de cette pente fatale, ou bien, comme il est arrivé à la décadence du monde gréco-latin, un nouveau redressement se produira-t-il, cette fois encore, avant qu'il n'ait atteint le fond de l'abîme où il est entraîné ?

    Il semble bien qu'un arrêt à mi-chemin ne soit plus guère possible, et que, d'après toutes les indications fournies par les doctrines traditionnelles, nous soyons entrés vraiment dans la phase finale du Kali-Yuga, dans la période la plus sombre de cet "âge sombre", dans cet état de dissolution dont il n'est plus possible de sortir que par un cataclysme, car ce n'est plus un simple redressement qui est alors nécessaire, mais une rénovation totale.

    Le désordre et la confusion règnent dans tous les domaines ; ils ont été portés à un point qui dépasse de loin tout ce qu'on avait vu précédemment, et, partis de l'Occident, ils menacent maintenant d'envahir le monde entier ; nous savons bien que leur triomphe ne peut jamais être qu'apparent et passager, mais, à un tel degré, il paraît être le signe de la plus grave de toutes les crises que l'humanité ait traversées au cours de son cycle actuel.

    Ne sommes-nous pas arrivés à cette époque redoutable annoncée par les Livres sacrés de l'Inde, "où les castes seront mêlées, où la famille même n'existera plus" ?

    Il suffit de regarder autour de soi pour se convaincre que cet état est bien réellement celui du monde actuel, et pour constater partout cette déchéance profonde que l'Evangile appelle "l'abomination de la désolation".

    Il ne faut pas se dissimuler la gravité de la situation ; il convient de l'envisager telle qu'elle est, sans aucun "optimisme", mais aussi sans aucun "pessimisme", puisque, comme nous le disions précédemment, la fin de l'ancien monde sera aussi le commencement d'un monde nouveau.

    Maintenant, une question se pose : quelle est la raison d'être d'une période comme celle où nous vivons ?

    En effet, si anormales que soient les conditions présentes considérées en elles-mêmes, elles doivent cependant rentrer dans l'ordre général des choses, dans cet ordre qui, suivant une formule extrême-orientale, est fait de la somme de tous les désordres ; cette époque, si pénible et si troublée qu'elle soit, doit avoir aussi, comme toutes les autres, sa place marquée dans l'ensemble du développement humain, et d'ailleurs le fait même qu'elle était prévue par les doctrines traditionnelles est à cet égard une indication suffisante.

    Ce que nous avons dit de la marche générale d'un cycle de manifestation, allant dans le sens d'une matérialisation progressive, donne immédiatement l'explication d'un tel état, et montre bien que ce qui est anormal et désordonné à un certain point de vue particulier n'est pourtant que la conséquence d'une loi se rapportant à un point de vue supérieur ou plus étendu.

    Nous ajouterons, sans y insister, que, comme tout changement d'état, le passage d'un cycle à un autre ne peut s'accomplir que dans l'obscurité ; il y a là encore une loi fort importante et dont les applications sont multiples, mais dont, par cela même, un exposé quelque peu détaillé nous entraînerait beaucoup trop loin.

    Ce n'est pas tout : l'époque moderne doit nécessairement correspondre au développement de certaines des possibilités qui, dès l'origine, étaient incluses dans la potentialité du cycle actuel ; et, si inférieur que soit le rang occupé par ces possibilités dans la hiérarchie de l'ensemble, elles n'en devaient pas moins, aussi bien que les autres, être appelées à la manifestation selon l'ordre qui leur était assigné.

    Sous ce rapport, ce qui, suivant la tradition, caractérise l'ultime phase du cycle, c'est, pourrait-on dire, l'exploitation de tout ce qui a été négligé ou rejeté au cours des phases précédentes ; et, effectivement, c'est bien là ce que nous pouvons constater dans la civilisation moderne, qui ne vit en quelque sorte que de ce dont les civilisations antérieures n'avaient pas voulu.

    Il n'y a, pour s'en rendre compte, qu'à voir comment les représentants de celles de ces civilisations qui se sont maintenues jusqu'ici dans le monde oriental apprécient les sciences occidentales et leurs applications industrielles.

    Ces connaissances inférieures, si vaines au regard de qui possède une connaissance d'un autre ordre, devaient pouvant être "réalisées", et elles ne pouvaient l'être qu'à un stade où la véritable intellectualité aurait disparu ; ces recherches d'une portée exclusivement pratique, au sens le plus étroit de ce mot, devaient être accomplies, mais elles ne pouvaient l'être qu'à l'extrême opposé de la spiritualité primordiale, par des hommes enfoncés dans la matière au point de ne plus rien concevoir au delà, et devenant d'autant plus esclave de cette matière qu'ils voudraient s'en servir davantage, ce qui les conduit à une agitation toujours croissante, sans règle et sans but, à la dispersion dans la pure multiplicité, jusqu'à la dissolution finale.

    Telle est, esquissée dans ses grands traits et réduite à l'essentiel, la véritable explication du monde moderne ; mais, déclarons-le très nettement, cette explication ne saurait aucunement être prise pour une justification.

    Un malheur inévitable n'en est pas moins un malheur ; et, même si du mal doit sortir un bien, cela n'enlève point au mal son caractère ; nous n'employons d'ailleurs ici, bien entendu, ces termes de "bien" et de "mal" que pour nous faire mieux comprendre, et en dehors de toute intention spécifiquement "morale".

    Les désordres partiels ne peuvent pas ne pas l'être, parce qu'ils sont des éléments nécessaires de l'ordre total ; mais, malgré cela, une époque de désordre est, en elle-même, quelque chose de comparable à une monstruosité, qui, tout en étant la conséquence de certaines lois naturelles, n'en est pas moins une déviation et une sorte d'erreur, ou un cataclysme, qui, bien que résultant du cours normal des choses, est tout de même, si on l'envisage isolément, un bouleversement et une anomalie.

    La civilisation moderne, comme toutes choses, a forcément sa raison d'être, et, si elle est vraiment celle qui termine un cycle, on peut dire qu'elle est ce qu'elle doit être, qu'elle vient en son temps et en son lieu ; mais elle n'en devra pas moins être jugée selon la parole évangélique trop souvent mal comprise : "Il faut qu'il y ait du scandale ; mais malheur à celui par qui le scandale arrive !"
    René Guénon

  7. #7
    Date d'inscription
    March 2007
    Messages
    96

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    .

    Pour Auguste Comte, l' "Humanité" est conçue comme la collectivité de tous les hommes passés, présents et futurs.

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