A la Marée des solitudes

Tu te souviens, La Solitude ?
Tu te souviens, qu'on était toi et moi qu'une seule lueur, une unique passion, d'inséparables causes…

Je n'ai plus la notion de l'heure, ni du mal, ni du bien, maintenant !
Et toi qui me disais «demain», nous serons mieux « d’hiers » !
Oui, toi La Solitude ! Tu te souviens ?
Quand tu m'as laissé seul, sans toi, là ?

Seul avec tous ces gens, qui ne me savent pas !
Il ne me reste rien ! J’agonise d’instant, succombe d’une tombe, à des manques de toi !
Il ne me reste plus, qu'à prier des silences, et espérer en eux, pouvoir entendre encore, m’écouter te parler !

Dis La Solitude ! Ça doit bien faire un siècle à la seconde, que tu m'as laissé là…
Tout un quartier de l’heure, dans les bras de ta nuit, au phonographe de la mer…
Cette clameur aux vagues, à la dernière mode…
Tant de pas qu’elle efface, au matin bétonné, à cracher des lueurs, en poème, l’écume...

Loin des mois de juillet, où viennent se coller, des chagrins secourus.
Cette mort ensablée, maquillée de murmures, où bêle la rumeur, d’une larme sans ombre…

Comme un chant dépassé, diamanté de silence, grisé de tous les ciels… A la marée des solitudes…