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Discussion: Premier,second et troisième trimestre ...

  1. #21
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    Par défaut Le travail permet-il de prendre conscience de soi?

    Le travail permet-il de prendre conscience de soi?



    Le travail : bien distinguer la forme idéale du travail et les formes sociales plus ou moins aliénantes.

    Permet-il: est-il un processus qui rend possible

    prendre conscience de soi : prendre = à distinguer de avoir conscience. Action de s'approprier ou de considérer comme propre à soi. Ce qu'on ne prend pas, on ne l'a pas.

    Problème: comment prendre conscience de soi? La prise suppose une distance! Comment mettre à distance le soi pour en prendre conscience.La solution: l'oeuvre que l'on réalise.

    Examinons bien la forme idéale du travail : en quoi elle permet de prendre conscience de soi: première partie du devoir.

    1)L'invention d'une forme. Besoin et désir se conjuguent pour arracher l'homme à sa paresse naturelle: imagination et raison, pouvoir d'évoquer ce qui est absent et pouvoir de relier pour créer, s'accordent dans l'invention d'une forme: c'est avoir une idée comme forme intellectuelle d'un objet: concevoir ce qu'on ne voit pas.
    Par cette représentation mentale d'une forme qu'il a créée, l'homme se distingue de l'abeille qui suit machinalement un programme, un instinct. C'est ainsi que, selon la profonde remarque de Marx, l'architecte le plus mauvais a construit la cellule dans sa tête. En inventant une forme .

    2)La réalisation. c'est l'action de projeter, de réaliser à l'extérieur la forme mentale intérieure. Dans la réalisation l'individu nie à la fois le donné naturel intérieur (les appétits, les distractions...), puisqu'il se maîtrise en faisant attention, et le donné naturel extérieur, cette nature qu'il transforme en monde du désir. Par l'attention, il éprouve et prouve son "pouvoir moral"et par la production des outils il utilise son intelligence, l'outil étant un moyen, un médiateur entre lui et la nature.
    Étant à la source du rythme de son action il échappe à l'immédiat et accède à la conscience réfléchie.

    3)Le produit. Enfin, l'apparition de la forme, le produit du travail marque la fin du travail, de ce processus par lequel la conscience de soi s'est projetée dans l'élément de la permanence.

    => => Hegel, La phénoménologie de l'esprit, Aubier Tome1 p.165: "Le travail forme. Le rapport négatif à l'objet devient forme de cet objet lui-même, il devient quelque chose de permanent... C'est par la médiation du travail que la conscience vient à soi même..."

    Pour la deuxième partie utiliser les formes sociales qui souvent ne permettent pas d'accéder à la conscience de soi dans un travail répétitif, inventé par un autre, organisé par un autre et profitant à d'autres. Le travailleur ne se retouve pas dans l'objet produit avec pour conséquence que son travail ne lui permet pas d'accéder à la conscience de soi.


    Conclusion
    Bilan : Même si la forme idéale du travail permet.................. Il reste que les formes sociales..........
    conséquence: le travailleur va s'étourdir dans les loisirs, seul endroit où il lui reste un brin de liberté....

    Bon courage pour le reste des épreuves
    Joseph
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  2. #22
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    => => Hegel, La phénoménologie de l'esprit, Aubier Tome1 p.165: "Le travail forme. Le rapport négatif à l'objet devient forme de cet objet lui-même, il devient quelque chose de permanent... C'est par la médiation du travail que la conscience vient à soi même..."
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  3. #23
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    3) La langue est ce qui fait apparaître un monde de significations.=
    Changer de langue= changer de monde.
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  4. #24
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    Vous pouviez aussi citer Bachelard: «*Rien n'est donné tout est construit*» et ajouter que ce qui est contruit à pour destin d'être détruit.
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  5. #25
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    Cela n'est pas un corrigé .
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  6. #26
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    Par défaut : "Peut-on agir moralement sans s’intéresser à la politique ?"

    En préparation
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  7. #27
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    Pour éviter le hors sujet calamiteux il faut procéder à une analyse des termes du sujet.
    En voici une:

    Peut-on: est-il possible

    Agir= déployer une force capable de produire un certain effet: l'action se déploie dans la durée (continuité donnée par la fidélité à une valeur: vérité, beauté, justice). Elle produit quelque chose de nouveau (création). Celui qui agit s'implique, transforme et se transforme. Il se pose comme source =>liberté.
    Moralement: conformément à la morale, faire son devoir, conformément au devoir (= bonne action).Voir Kant, l'impératif catégorique . Notez que nous restons dans la vie privée.
    Il faut donc distinguer l'ordre que l'on s'adresse à soi-même lorsqu'il est soumis à une condition (impératif hypothétique) et l'ordre sans condition (impératif catégorique) valable à priori indépendamment de toute condition - ce qui interdit de le discuter.

    -Dans le devoir la volonté n'est déterminée ni par la sensibilité, ni par l'intérêt, ni par la prudence: elle est déterminée par la loi et par le respect de la loi
    sans: indique l'absence , ici l'absence d'intérêt pour la politique

    s'intéresser:avoir de l'intérêt, s'impliquer , se sentir concerné, s'engager dans....

    la politique :Très simplement c'est tout ce qui a rapport à l'Etat, au gouvernement comme à l'administration, et ,à tout ce qui permet d'accéder aux charges et services de l'Etat en "faisant de la politique". C'est essentiellement l'art de gouverner la cité, la gestion du pouvoir

    Peut-on agir moralement en restant strictement sur le seul plan de la vie privée d'une personne? Agir moralement n'implique-t-il pas que je m''engage dans la politique?

    Le problème: pourquoi ce refus de s'engager que l'on trouve souvent chez des personnes qui ont une vie privée exemplaire?
    Platon souligne que les meilleurs ne briguent pas le pouvoir! Il faut donc les engager fermement à rendre à la société ce qu'elle leur a donné.


    A suivre
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  8. #28
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    1) Remarquez que si Si l'état est fondé par un contrat social qui le rend légitime, il est bien évident que la morale estau fondement de cet engagement légitime

    la morale comme obéissance à la loi qu'on s'est prescrite serait fondement de la politique.
    Dans ces conditions agir moralement semble bien impliquer que l'on s'intéresse à la politique comme à un parcours obligé par l'action morale: c'est tout un.
    => Rousseau

    Analyser bien le contrat social (comprendre que passer un contrat c'est s'engager: renoncer à la liberté naturelle, à la violence pour recevoir en échange la liberté civile. Tenir cet engagement c'est obéir à la loi. C'est un problème de comportement fidèle à l'engagement, moral)
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  9. #29
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    2) Conception de Machiavel.
    pour qui la politique est un art, une technique des manoeuvres propres à prendre ou à conserver le pouvoir, qui varient selon les circonstances, selon le hasard et la nécessité, selon le devenir.

    Machiavel nous dit que la politique est purement d'ordre technique et que elle ne doit donc pas être examinée "sous les rapports de la justice et de la morale." Cela signifierait que le pouvoir politique est le pouvoir de la force et non du droit.
    Et peu importe la morale.

    Il est évident que s'il en est ainsi il y a rupture radicale entre agir moralement et agir politiquement: dans ces conditions on voit mal pourquoi agir moralement supposerait que l'on s'intéresse à la politique.
    Analyser la raison d'état: le "faire" l'emporte sur l'agir, on s'adapte à la circonstance et on ne suit pas la règle: c'est toujours une faute.
    Comme exemple: le silence sur un danger malgré les conséquences sur la population. C'est de l'ordre du "faire" (voir l'affaire du sang contaminé) et non de l'agir. Pas de respect de la personne humaine= pas de morale.
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  10. #30
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    Transition : Kant critique de Machiavel:
    Ce qui ne peut être conçu, que la moralité soit déduite analytiquement de la politique car c'est vouloir réunir ce qui se fuit: les intérêts (de l'ordre de l'impératif hypothétique) et une morale (de l'ordre de l'impératif catégorique). En réalité, "se forger une morale" c'est ajuster la morale à des circonstances particulières et lui enlever son caractère d'universalité. c'est le pragmatisme: Kant, adversaire de Machiavel.

    3)Agir moralement est déjà une manière de commencer à s'intéresser à la politique.
    Texte de Kant: Projet de paix perpétuelle

    "Certes, s'il n'y a pas de liberté et pas de loi morale fondée sur elle, mais si tout ce qui arrive ou peut arriver n'est que simple mécanisme de la nature, alors la politique (en tant qu'art d'utiliser ce mécanisme pour gouverner les hommes) est toute la sagesse pratique et le concept de droit est une idée creuse. Mais si on considère d'une nécessité inévitable de lier ce concept avec la politique, voire de l'élever à une condition restrictive de la politique, alors il faut admettre la possibilité de leur réunion. Or je peux bien concevoir un politique moral, c'est-à-dire quelqu'un qui considère que les principes de la prudence politique peuvent coexister avec la morale, mais non pas un moraliste politique qui se forge une morale qui soit profitable à l'intérêt de l'homme d'État.( p 112 ) Kant


    "il faut que toute politique plie le genou devant le droit." (Kant ibidem p 123)
    Avis à tous les hommes politiques.
    . La liaison politique et droit moral se fait par la liberté et la volonté de l'homme d'état. Il n'y a aucune contradiction à chercher à faire exister ensemble une politique prudente et la morale.
    Sens interdit:
    Bien entendu: nul n'entre ici sans avoir renoncé à servir ses intérêts particulier.

    Agir moralement est déjà une manière de commencer à s'intéresser à la politique.
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