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Discussion: Premier,second et troisième trimestre ...

  1. #11
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    Vous devez connaître de Michel Tournier Vendredi ou les limbes du pacifique
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  2. #12
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    Merci d'avoir pris le temps de lire ce que j'avais fait!
    Oui effectivement, je connais: nous en avons parler en cours, j'avoue y avoir pensé dans le sens où le monde suppose la présence d'autrui, et que autrui m'aide à me reconnaître dans le monde. Le monde sinon s'arreterai à ce que je vois, ce qui nous renverrait probablement à l'état animal. Mais j'ai eu peur de partir dans un hors sujet. D'ailleurs, j'ai ce livre dans mes étagères, je devrais y jeter un coup d'oeil (voir le lire entièrement!) !

  3. #13
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    Il semble bien que l'absence d'autrui entraînerait une déstructuration de ce que sa présence a permis de structurer.
    Mais la solitude est peuplée de souvenirs dans lesquels autrui est impliqué: lectures, sentiments, exppériences...Robinson n'est jamais seul.
    L'expérience est donc impossible comme dans l'enfant sauvage.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  4. #14
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    Par défaut Bac 20013 -Tous les sujets (dissertations)

    A partir du problème que soulève la question
    "La science se limite-t-elle à constater les faits ?"
    Analyse des termes
    se limite: s'imposer comme limite, ou ne pas pouvoir faire mieux
    constater: établir par expérience directe, enregistrer, apercevoir
    les faits: ce qui est fait par la perception, ou alors ce qui est fait par la science.
    Le fait scientifique est ce que la science fait en se faisant.

    Problème: Comment peut-on mettre dans la même proposition se limiter et le terme faits.
    Le présupposé du sujet étant qu'elle les constate, la question étant fait-elle quelque chose de plus!
    Comment prendre ensemble (comprendre) qu'elle constate (présupposé à ne pas mettre en question) et qu'elle aille plus loin? Ne dit-on pas (l'opinion) que les faits sont têtus et qu'il faut s'incliner devant les faits.
    La solution
    Bien cerner le fait scientifique qui est toujours une interprétation, une hypothèse confirmée ( et non pas vérifièe) par l'expérimentation.)

    A partir de là plusieurs chemins sont possibles: en voici 1:

    Dès lors la constation en laboratoire , lorsque l'observation théorique ( calculée en fonction de l'hypothèse) correspond à l'observation réelle mesurable (le fait) obtenue en laboratoire, le succès, est certes nécessaire. On constate.
    Mais comme le succès confirme provisoirement et ne vérifie pas définitivement la loi (= hypothèse confirmée) le mouvement de la science ne se borne pas à constater le fait scientifique mais continue le plus souvent en cherchant à falsifier le fait ( trouver une observation mesurable qui ne correspond pas à l'observation théorique prévue en fonction de la loi.)
    Appuyez-vous sur les théories sur la lumière

    Ce sujet pointu aurait bien convenu à des scientifiques
    Si vous avez parlé de l'Empirisme c'est très bien. Si vous n'en avez pas parlé c'est aussi très bien.
    Vous pouviez aussi citer Bachelard: «*Rien n'est donné tout est construit*» et ajouter que ce qui est contruit à pour destin d'être détruit.

    Joseph LLapasset

    Reproduction interdite avant demain
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  5. #15
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    Par défaut Le langage n'est-il qu'un outil

    Vous aviez le sujet sur Philagora:



    1) En faveur de la thèse selon laquelle le langage ne serait qu'un outil..

    Pour quelles raisons l'opinion considère le langage comme un simple outil (moyen)? Analyser la fonction de communication et le rôle joué par le signe linguistique. En quoi est-ce un moyen d'extériorisation?


    Avant le langage y aurait-il une simulation mentale? pour quelles raisons la science refuserait de réduire la pensée au langage (Cf. Jacques Monod, Le hasard et la nécessité, Seuil page 170: "Tous les hommes de sciences ont dû ... prendre conscience de ce que leur réflexion au niveau profond n'est pas verbale... On sait que de nombreuses observations objectives prouvent que chez l'homme les fonctions cognitives, même complexes, ne sont pas immédiatement liées à la parole.")


    Que le langage soit novateur ne signifie-t-il pas qu'il traduit simplement une expérience subjective première?


    2) Pour quelles raisons peut-on affirmer que le langage n'est pas qu'un moyen d'extériorisation de la pensée, un simple outil: il est au fondement de la pensée:

    Pas de signifié sans signifiant.


    Pas de conception pas de compréhension sans mot. On ne peut penser avec des images particulières, il faut des mots, des concepts, des idées générales.


    Pas de jugement sans mot.


    Pas de raisonnement sans concept.


    Conséquences pour le sujet?

    3) La langue est ce qui fait apparaître un monde de significations.

    -Analyser le coup de foudre, la pitié.
    -Si la langue fait apparaître jusqu'aux sentiments, peut-on réduire le langage à un simple moyen?
    -Se documenter sur d'autres fonctions du langage: la fonction expressive, appellative, esthétique ou poétique.
    -La fonction sociale: par exemple, quel rôle joue la maîtrise du "bon français" dans la sélection et dans la hiérarchie sociale, dominant/dominé! (Analyser l'importance donnée aux FAUTES d'orthographe).
    -Ne pas oublier le rôle de ciment joué par un dialecte comme signe d'appartenance et de reconnaissance


    Bien entendu ce ne sont que des pistes! Ne dévalorisez pas votre dissert. L'originalité est bien notée, à juste titre.


    Sujet demandant des connaissances et de la réflexion...mais dans votre série on s'est probablement étendu sur le langage.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  6. #16
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    Par défaut "Que devons-nous à l’Etat ?"

    Référence incontournable: J.J Rousseau: Le Contrat Social.


    Devons-nous: sommes-nous redevables...qu'avons-nous reçu et que recevons.-nous de cette institution?
    Procédons à une soustraction pour mesurer ce que nous devons à l'Etat:

    Il faut se demander ce que nous perdrions en perdant l'Etat.

    Nous retrouverions une liberté naturelle théoriquement illimitée de faire tout ce que nous voulons mais pratiquement nulle pour peu que nous tombions sur un individu plus fort ou sur un groupe coalisé contre nous..... Et serions-nous le plus fort que se passe-t-il de cette force quand nous dormons...et il faut bien dormir!
    Pour traiter ce sujet il faut chercher le fondement de l'état pour saisir ce que nous recevons, ce que nous perdons et donc cerner ce que nous devons à l'Etat.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  7. #17
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    Suite:


    Rappel:
    - Par essence, l'État est un système qui se tient debout (stare) face aux changements, et qui domine une communauté déjà en partie unifiée par le travail et le sentiment national.

    - C'est un système d'institutions organisées en vue de l'action propre à assurer le bien commun, ce qui implique que la loi juste sera celle qui vise le bien commun: comprenons que les éléments du système vont alors s'articuler en fonction de leur rapport à la loi: comme être de raison, la loi ne peut être que pour tous (égalité) et par tous (liberté comme autonomie): elle présente une alternative à la violence des lois de la nature: elle est le fruit de la concertation, la conversation substituée à la violence.

    - L'Etat est un système d'institutions solidaires déduit (sorti de) de la double universalité de la loi qui institue l'égalité et la liberté, donnant ainsi la souveraineté au peuple, ensemble des citoyens, ou corps électoral qui choisit, par élection, le parlement.
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  8. #18
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    Nous lui devrions l'état de droit:
    contrat social fonde ce qu'on appelle l'État de droit et le pouvoir
    partagé. Voir la violence la loi le pouvoir (en insistant sur la théorie de Arendt )

    ==> La politique est un art qui ne relève d'aucune science, qui s'adapte aux
    circonstances et l'idée de contrat social n'est qu'une théorie de plus Voir Machiavel

    ==> La réalisation, de la liberté et de l'égalité exige que les hommes renoncent à leurs volontés particulières. "Le but du gouvernement est l'accomplissement de la volonté générale" Rousseau. Le problème c'est que chaque individu préfère toujours d'abord son intérêt particulier. Ce qui explique que l'état doit veiller constamment à faire respecter la loi et sa double universalité: pour tous (égalité) , par tous (liberté).
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  9. #19
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    En bref, la source est encore et toujours Rousseau:
    pour Rousseau le contrat social est une théorie qui déduit la légitimité du pouvoir et de la loi d'une convention première, d'un échange:

    chacun renonce à sa liberté naturelle théoriquement illimité (avant l'état et la loi il peut faire tout ce qu'il veut s'il le peut) mais pratiquement nulle (il suffit qu'il rencontre un adversaire plus fort ou deux adversaires unis pour ne plus pouvoir rien faire et recevoir un "coup sur le nez"):


    en échange il reçoit une liberté civile limitée par la loi mais réelle, garantie par la loi et l'état.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  10. #20
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    Par défaut Interprète-t-on à défaut de connaître?

    "Interprète-t-on à défaut de connaître ?"

    --------------------------------------------------------------------------------

    Ceci n'est pas un corrigé .

    Sujet pointu et prêtant au hors sujet à lire plusieurs corrigés. Aussi je vais m'éfforcer d'oublier les confrères et de proposer une réflexion aux candidats sur ce sujet à coucher dehors, en restant sur le sujet. Surtout pas d'affolement, plaignez plutôt le correcteur.

    "Interprète-t-on à défaut de connaître ?"
    à défaut : en l'absence de la possibilité de connaître

    connaître: déterminer une intuition sensible par un concept: par exemple: c'est un arbre.

    Interpréter:
    c'est donner un sens, par exemple à un comportement, ou à un contenu, une signification et une fin.
    Exemple: un tel sourit: il se moque (= signification) pour m'exaspérer (= fin). cela revient à considérer autrui comme un texte écrit qui ne peut, bien entendu, se défendre et qui est à la merci de l'interprétation. Dans l'interprétation il n'y a pas de vérification possible, ce qui signifie que, au contraire de la compréhension qui peut avoir une fin (the end) l'interprétation peut se dérouler à l'infini. Pourquoi? Parce qu'elle s'appuie sur l'intuition, la quête du sens d'un contenu manifeste épouse un mouvement indéfini.
    Maintenant cherchez le domaine où une vérification est impossible. N'est-ce pas celui de la subjectivité d'autrui dont je ne vois que le corps et jamais la conscience?
    Considérez la question posée: à défaut de connaître : en l'absence de la possibilité de connaître n'est-ce pas le cas de la conscience d'autrui? Sans intuition sensible je ne peux la connaître
    .

    Je ne peux que comprendre le sens ou interpréter par un acte intuitif ( un pari) qui traduit des paroles ou des actes en leur donnant un sens au risque de les trahir. Comme je n'ai pas de critères objectifs pour juger mon interprétation , pour mesurer le degré de trahison , le mouvement de l'interprétation ne peut être qu'indéfinie, jusqu'à ce que je l'arrête par un acte de volonté qui affirme ce que je crois savoir.
    Certes toute vérité humaine est hypothético déductive c'est ce que nous révèle la réflexion épistémologique. Mais, l'expérimentation permet de falsifier l'hypothèse ou de la confirmer. Que toute recherche sur le sens procède d'une croyance, d'une intuition qui pose le sens et s'épuise dans un effort pour comprendre ce qu'elle a posé en tentant de l'élucider par une analyse rigoureuse, nous aide à saisir que le sens est donné comme ce qui doit être sans cesse repris par l'interprétation comme dans un cercle d'une soumission conquérante. Humilité de l'homme qui n'est pas le maître du sens et de la vérité, grâce à une reprise.
    Reprenons la question:

    1) En quel sens est-il vrai qu'on interprète à défaut de connaître? C'est que nous sommes réduits à dépendre d'une intuition sensible pour connaître et que nous n'apercevons pas le sens.

    2) En quel sens il n'est pas vrai que nous interprétons à défaut de connaître: l'interprétation n'a pas pour objet la connaissance : comme le sens est de l'ordre de la subjectivité, de l'intériorité il ne peut qu'être supposé: la vérification est impossible puisqu'on ne voit pas les coeurs...

    3) Il n'y a pas de faits, il n'ya que des interprétations...Dès lors connaître et interpréter peuvent collaborer.

    Pour une conclusion:
    Si la science est hypothèse et vérification à l'infini, l'herméneutique est intuition à l'infini dans un cercle entre la synthèse et l'analyse dont elle ne saurait sortir: pourtant, au creux de ce cercle, jaillit une fécondité surprenante et avec elle l'entreprise philosophique dans laquelle c'est le même qui sait interroger et qui sait répondre, qui trouvera toujours des raisons de douter au coeur même des raisons de croire: surgissement d'une liberté.


    D'autres parcours sont possibles, les corrigés proposé nous le montrent. Mais vous savez ce que je pense des corrigés.

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