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Discussion: Le mauvais vin

  1. #1
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    Par défaut Le mauvais vin

    Le mauvais vin

    La poésie n’est à personne, pas même à son auteur. Elle n’appartient qu’à celui qu’elle touche, celui qui la rencontre… Elle ne s’écrit pas comme un littérateur, un « va en lettres… Elle ne s’écrit pas, pour être lue, comme on boirait du mauvais vin, avec une belle étiquette, à tout miser sur l'esthétique… Ou sur le style… Ou sur la forme… Et qu’importe le thème ! Pourvu qu'on aime... Pourvu que l’on soit reconnu…
    Pourvu qu'elle soit lue par des âmes aveugles, soi-disant érudits, du verbe et de la métaphore, toujours présents pour nous faire croire que le génie est inné. Qu’il n’y a pas d’éminence grise chez les Pigmés et que la vérité n’est pas dans la nature, que seul le génie se trouve dans la syntaxe verbambriquée… Celle qu’on vous brandit, dans des lexies ôtées des mots de l’habitude, avare de simplicité, cloquée de rimes infréquentables, bâtie d’incertitudes et de mensonges, comme s'installerait la relation entre le vide et l’incompréhension…

    Première règle « La Solitude »… absente de statuts, ou de codes de loi, la poésie ça se distingue, loin des mots distingués, elle ne s’écrits pas dissimulée derrière des mots choisis, pas plus qu’avec la morale… Chez elle, Il n’y a pas de génie, la poésie, ça n’est pas ça. La poésie, c’est celle qui vous empêche de sortir de cette pièce où vous vous êtes vous-même enfermé, ou pour la lire, ou bien pour l’écouter, soit dite ou bien chantée. Celle qui vous tue quelques instants, les yeux rougis… Celle qui vous oblige à vous cacher le temps de revenir à la réalité de ceux qui vous observent… Ceux-là qui vivent là, où tout le reste, n'est que littérature...

  2. #2
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    Par défaut Des Pierres pour Léo

    Des Pierres pour Léo

    Tu étais au silence, son frôlement léger… Rien qu'une ombre entre nous…

    Tu reposais en moi, tu t'en souviens peut-être ; Aux gestes vaporeux, mes mains pleines de nuits…
    Et tout ça se passait, tout en haut dans ma tête… "Seulement dans ma tête"…
    Juste de quoi te retenir un peu, d'un impossible "Nous", avec les magnificences de tes idéogrammes…
    J' avais, je ne sais plus ! Juste toi d'incroyable, mes mots simples d’errance, au centre d'une fièvre, que je ne savais pas. Un rêve dessiné, depuis des millénaires, la mer sans la mer, l'absence confinée dans le tendre des choses.
    J'aurais aimé écrire, à son mal de mer, une barque orpheline en dérive des mots. Ce feu mouillé d'un autre, cet autre qui fut toi, au temps de l'imparfait, poursuivant son fantôme… d'allégorie d'aimer.
    Et peut-être, qui sait… Un chant de tes "je t'aime", un chant de toi sans toi… "Sans nous"...
    Avec… Ta faculté d’écrire, après les points-virgules ; Au diable, à la tendresse, un vin de tes baisers, à l'encre souveraine, tant ruisselante encore, au-delà de ta voix…
    Et moi... Qui n'aurais su que dire, la douleur des pierres, l'espérance dressée, enténébrée de gris… Le sculpte d'un chagrin, aux larmes qui nous mènent, un sang d’encre vers l’autre ; Tant le vers a bien bu d’inhumaines folies. Tant d’instants que déjà, au manoir de l’âme, s’entende ton murmure…

    A Léo Ferré

  3. #3
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    Par défaut Il faudrait rester là

    Il faudrait rester là




    Il faudrait rester là, et puis attendre
    Ne plus attendre que cet autre, aux mouvements de mer…
    Celui qui va, et qui revient dans ses jusants, quand le silence l’exagère
    A faire battre le cœur.
    Il faudrait reste là, dans le secret des murs
    Entre langueur et solitude au miroir des phrases…
    Avec, la poésie entre deux portes, entre deux portes de secours
    A faire semblant de vivre, des semblants de « peut-être »…
    Il faudrait reste là, noyer sa solitude et sa désespérance….
    Quand l'aube pousse ses rengaines, ses « aimer » pour toujours…
    Et qu’elle vous laisse là


    Pourquoi n'es-tu pas là, toi qui portais mes mains...
    Toi qui passais dans l'ombre attendant le signal
    Ignorante aux musiques accordées du destin

    Pourquoi n'es-tu pas là, toi qui voulais semer
    Jusqu‘au creux de ton ventre la tendresse qu'on enferme
    Aux nuits blanches si blanches épousées des haleines…
    D’aubes échevelées…
    Maquillant sur les murs
    Tous... du bleu de ton eau

    Toi... Hors du temps et du cœur... Pourquoi n'es-tu plus là
    En batailles de baisers…
    Du plus beau jeu de rôle
    Pourquoi restes-tu là… Toi !
    Débordant de la chambre, ouvrante aux souvenirs

  4. #4
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    Tout ce qui ne se dit pas


    La nuit cambrée de tes folies
    Le jardin clos de nos je t’aime
    Le poivre blanc où je me plie
    Et… Tout ce qui ne se dit pas

    Ta lèvre au vert d’où j’émigre
    A l’autre bout de tes pensées
    Nos pôles au sud en tête à tête
    A l’indécence des idées

    Ta symphonie qui me rappelle
    L’autre rivage sous ta voix
    A mes délires à tes pluriels
    Dans un voyage au long de toi

    Ton souffle tendre où je m’enlise
    L’aigre douceur dont tu te pares
    Lorsque ton vin m’italianise
    Quand tout s’allume sous ton fard

    Ton alphabet quand tu m'emmènes
    Les mots mouillés qui m’acheminent
    Au temple chaud de nos haleines
    Au figuré comme une rime

    Mon Alpe blanche
    Mon altitude
    Où je me penche à l’infini…
    Au point virgule de tes hanches
    Ta vérité comme l’on dit

    Des mots voyant de ta lumière
    Qui ne sont pas au dictionnaire
    Et… Tout ce qui ne se dit pas

    Et de ton rouge sidéral
    Ses profondeurs où tu te mires

    Ta barque aux flaques hormonales
    Où sombrent au soir des délires

    Outre le rêve qui t’incarne
    Comme une épreuve qui s’immisce
    A ton berceau teinté d’arcanne
    La fleur au secret d’un calice

    Ce rouge au blanc qui va croissant
    Croissant de roux de lune en lune
    Aux sources rares au ras des sangs
    La corde au mât de ta lagune

    Teintée de l’onde où va dormant
    Comme un péché sous la dentelle
    Aux pierres froides où va longtemps
    Une habitude menstruelle

    Vingt déjà riche de rose
    Ce jour aux jours à l’amertume
    Le temps de nos métamorphoses
    Comme l’époque se consume

    De fille en femme
    Dans tes carnets
    D’orbes infâmes lassée livide
    L’ex jeunesse médicinée …
    A ses effets d’éphéméride

    Et… Tout ce qui ne se dit pas

    Mes yeux cachés comme une ride
    Qui ne regardent plus que toi

    Arcanne avec 2 « N » : Poudre de traçage de couleur rouge

  5. #5
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    Je sais



    Je sais ces heures basses où le rêve se hisse
    Je sais tous ses visages à la nuit consumés
    Des femmes pratiquantes et de mauve et de parme
    Fleuries de lit en lit d’infidèles pensées

    Je sais un peu d’aurores et je sais des poussières
    Je sais vingt ans déjà… Je sais bien mille années
    Je sais aussi d'autres matins

    D’une étoile et d’un siècle un tissé de lumières
    Un champ haut comme un ciel vide d’éternité
    Et des soleils couchants
    Un peu comme une offense
    Un peu comme un chagrin
    Un peu... comme une idée

    Des lèvres et puis des mains bavardes d’indolence
    Avec un chant d’hier le cœur assassiné
    Suivant parfois d'autres chemins

    Je sais comme tu sais, un jour, comme une alarme
    Du rouge mit aux lèvres et des airs maquillés
    Un crayon fleurissant d’artifice la larme
    A son bleu soulignant la place d’un passé

    Je sais bien d'autres vies...
    Bien d'autres lendemains

    Je sais les yeux voyants de nos joyaux perdus
    Je sais comme une trace et de vagues refus
    Je sais ce temps d’un autre au bout de ta patience
    Dans les mains de Cassandre indexées à l'alliance

    Je sais un cœur si haut sans gestes de secours
    Des langues assoiffées et des comptes à rebours
    Une autre destinée d’invisibles tendresses
    Avec tous tes baisers venus les ramasser

    Avec une tiédeur et le temps qui se venge
    Avec une paresse et des servilités

    Des matins en retard et des soirs où se range
    Au fond de nos placards toute une éternité

    Avec des lits tranquilles… Un fantôme qui passe
    Avec ses humeurs en phrases éternuées
    A peine des silences et puis des mots de passe
    Avec bien mille choses… Aux heures à pas comptés

    Je sais comme tu sais ... Mais il se fait tard
    Je sais d'autres "je t'aime"
    Je sais déjà demain !

  6. #6
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    Le juste nécessaire


    De toi, j’inventerai le juste nécessaire
    Tous les mots de l’absence
    D'éphémères regrets
    Des destins en retard une gorge qui tremble
    Des paroles d’oiseaux que tu n'entendais pas

    J’inventerai le vent qu’un matin me fredonne
    Si le temps le permet si le cœur est bien là.
    Comme un chat dans sa langue.
    Comme un loup me ronronne.
    Tous tes rêves d’enfant que tu ne me dis pas

    Des matins de chasseur où le cœur est à prendre
    Dans un piège à musique un geôlier dans ta voix.
    Tout le souffle de l’eau d’un cheval aquatique
    A ta lèvre où s’agrippe un murmure de toi.

    Je serai sous ton pas l’invisible d’un ange
    Des fanfares en treillis une armée sans combat
    Ma guitare à minuit un théâtre exotique.
    Tout de toi dans ma tête
    Comme moi, comme toi...

    Au matin ranimé où s’en va ta blessure
    Un bateau sur le sable aux voilures d’un drap
    Un orage en hiver allumé à l’azur
    Une source mouillée du brillant dans ta voix.

    Puis quand rien n’ira plus comme un rêve s’en va
    Je serai un Jésus en baiser sur ta bouche
    Un sourire à tes veilles.
    Au matin qui se couche.
    L’infini d’un sommeil en prière de toi
    En prière de toi...

  7. #7
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    Chambre à marée haute



    Ta peau galbée de foudre.
    Son feu jamais éteint
    L’orage de Van Gogh
    Le salé de nos mains

    L’échancrure d’un cri.
    Tes prières à jamais.
    Le verbe que tu trembles
    Et toi qui me sais là…

    Ces nuits désordonnées
    À déchiffrer ta vague
    Son pli que je suppose
    Où baille ton destin

    Les sarments de ta vigne
    Sous ton pagne l’Espagne
    L’argile de ta forge
    L’algue de nos baisers

    Tes maquis scintillants
    Où je sais des lumières
    Sous la brume d’un chant
    Sa voilure carmin

    Et moi ce mal venu
    Démêlant tes crinières.
    Ton âme où me cacher
    De fleurs et de scandales

    Avec cette chaleur
    Avec cette folie
    Au vague de tes yeux…
    Et la chambre, la mer
    Plus haute chaque matin

  8. #8
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    Tu penses à qui ?





    Tu penses à qui ?
    Tu penses à quoi ?
    Quand tu t’en vas te fabriquer des mondes
    L’éternité couchée dans tes petits papiers

    Tu penses à qui,tu penses à quoi?

    Aux promesses exhumées
    Des paroles qu’on enterre
    Au faux dieu pour prier
    Qui se prend pour ton père ?

    La tendresse exilée
    Sur des airs de routine
    Aux mimiques du temps
    Dans ses heures assassines ?

    Tu penses à qui… ?
    Tu penses à quoi ?

    À ta vie bétonnée
    D'un chagrin qu’on devine
    A ces voix emmurées
    Dans le fer des usines ?

    Tu penses à qui… ?
    Tu penses à quoi ?
    Tu penses à qui,
    Quand tu t’en vas ?

    Avec un rêve au chaud
    A la nuit pour la rime
    Les mots déshabillés
    D'un poème indécis !

    Ses voix pour t'attacher
    Le cœur en stéréo
    Le temps de tes vingt ans
    Battant mille musiques !

    Aux mains imaginées
    Des bras pour te hisser
    Le coeur éthériser
    Des essences exotiques !

    Tu penses à qui
    Tu pense à quoi ?

    Aux matins ignorés
    Quand ta bouche a bien bue
    De baisers en allés
    Dans le ciel de ta rue

    Tu penses à qui
    Tu penses à quoi...
    Quand je te pense un peu
    Juste à coté de moi ?

    Tu penses à qui ?
    Dans tes rêves d’outrage
    Tutoyant l’infamie
    De la chic morale... qui penses à Tous ! Qui penses à toi !

    Avec...
    Ces fleurs à inventer
    Les nuits désordonnées
    Quand poussent dans mon vers
    Tes prochaines folies

  9. #9
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    Bon ! Je STOP ! Y'a foule !

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