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Discussion: La langue de statue

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  1. #1
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    Je suis là maintenant



    Je suis là maintenant dans les bras de sa rue
    Ses lèvres en allées pour ma dernière fête
    Son fantôme d’aimer dans des baisers perdus
    Disparus à jamais… A l'heure des fenêtres

    Comme une nuit blessée un ciel d’égarements
    Qu’un bruissement soudain vient battre comme une aile
    Comme une main têtue dans des désirs voyants
    Le souffle d’une vague où la mer s’emmêle

    Oser l’apesanteur son ventre d’insolite
    Reconstruire sa rime un temps déshabillée
    Endimanché le Cœur … En solitude écrite
    A le rendre habitable à l'impact d’aimer

    Qu’un chant désespérant sous son étoile morte
    Accouche d’une fleur… Accoudée à la nuit
    Déplantée des secrets oubliés à nos portes
    Ses rayons au soleil à défaire la pluie

    Demain quelles blessures ouvriront d’autres portes.
    A quel souvenir
    A quel havre de vie
    A quel autre destin sous nos chandelles mortes
    S’amarreront des lunes à nos corps en sursit

  2. #2
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    L’ordre. ( En France, des voitures brûlent)

    Ca sent le mal Nico* quand les dieux se déchaînent
    Ca sent la Palestine à New York à Bagdad
    Ca sent le croisant chaud le café et la haine
    Où volent des avions à l'étage des armes

    Ca sent le sang séché au vent de l'ennemi
    Ca sent la mer à boire un siècle à nos fenêtres
    Ca sent les poings levés à hauteur de l'ennui
    Ca sent l'éternité gardée comme un mensonge

    Entends les gorges chaudes et les légions macabres
    Déjà un rêve humain... Déjà... son cauchemar
    Entends aux croix petit des juges et des palabres
    Dans nos villes déjà souffle l'ère des larmes

    Tandis que brûle un feu aux déraisons humaines
    A nos armes chargées au nom d'une nation
    Tandis qu'aux mains tendues des gardiens de la haine
    Se fringuent de prouesses hors des télévisions

    Entends, l'ordre des choses...
    Entends... L'ordre et la cause
    Entends, ... ses vérités
    Entends, cette nouvelle...

    Contemple un champ semé du mal qui attend
    Entends ses lendemains, où le diable vient boire, à la santé de nos croyances...
    Entends le livre noir de nos coupes de sang...
    Entends déjà l'Olympe et l'ivresse des anges
    Entends leurs chants mêlés, de voiles et de feu...De fer... Et d'ossements

    Entends battre la nuit
    Entends cette jeunesse... Le moteur de ce monde
    Écoute mieux Nico ! Il n'est plus celui-là !
    N'écoute plus qu'un coeur, que des l te ronronnent.
    N'écoute plus que lui...

    Celui qui bat pour des naissances, à porté d'une fronde
    Avec tes mots semés, aux arènes des tours
    Comme minuit qui sonne écoute un nouveau monde
    Comme on refait ses comptes aux années à rebours

    N'écoute plus qu'un cri d'impossibles répliques
    Ces hurlements de l hors communications.
    Ces théâtres en réponse aux silences éclectiques
    Tes codes incivils, aux civilisations

    Ne pressant plus qu'un feu, qui brûle dans leurs veines
    Au vent de tes discours à la télévision
    Tes murs à la UNE, où recule la Seine
    Les hurles d'un parti jubilaire à foison
    Attends un peu Nico

    Entends ces poings levés au berceau de ta ville
    Ses heures basanées qui battent à plein poumon.


    * Nico : Nicolas

  3. #3
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    La démence


    La démence c’est ça…
    C’est tout ce que je vois de sept heures à minuit
    Le jour qui se lève et sa mélancolie
    C’est le bouton pressé de la télévision
    C'est la mort en direct qui montre ses jupons

    Avec une folie… qui passe dans ma tête
    Celle qu’on dit jolie… Aux douces épithètes
    Celle que je m’écris comme on dresse un contrat
    Qui me fait les mains lisses et qu’on ne lira pas

    La démence c’est ça…
    Toujours la même chose
    L’inconscience publique rejoignant la psychose
    C’est l’accent basané qui pose nos alarmes
    La peur qui nous fringue au cœur comme une arme

    C’est celle qui se vend au journal de vingt heures
    La mort à tous les sangs qui compte pour du Beur
    La misère vitrinée qui règle tous ses comptes
    Qui sert d’apéritif pour avaler la honte

    C’est Jésus et Marie qui font leurs commissions
    Lazare ressuscité dans les microsillons
    C’est le mur qu'on rase et qui fiche la barbe
    C’est la haine dans l’urne où le droit se lézarde

    La démence c’est ça…
    De l’ordre et du sermon
    La gloire de nos pères à fuir les démons
    Dans le sein d'Abraham aux prochaines croisades
    Dieu Made in USA superman in parade

    La démence c’est ça…
    La démence c’est moi…
    Toujours la même chose
    C’est tout ce que je vis et le monde et puis rien
    Qui garde sa folie à l’encre de ses mains
    Qui couche dans un rêve avec ses idéaux
    D’un soleil à la nuit qui rode sur ma peau

    Ma maladie qui marche dans les pas de Ferré
    Le chant de sa musique où traînent ses pavés
    La symphonie vocable halée dans son alcool
    Toujours cette folie qui signe ses bémols

    Ma démence c’est ça…
    Dans mon verbe Ferré quand je littérature
    Au hasard d’une halte au noir des serrures
    Aux portes sans issues à chercher des crayons
    Du souffle dans le vers l'emphase d'oraison

    La démence c’est ça…
    La démence c’est là…
    Là, où la poésie se fringue de prouesses
    Où y’a même plus de sable aux pages de ses livres.
    Là, où le sentiment ne Sentimental plus
    Là, où les yeux des autres ne se voient même plus.

    Où la reconnaissanc' se vend comme des clopes,
    Comme on vendrait son âme au rayon des reliques.
    Là, où même ses voix ne suivent plus sa voie...
    D’usure des folies en marge des galets

    Où la mer s’est pendue aux éditions « Tu Bandes ».
    Là où le vers expire, aux pages désertées.

    Là, où la poésie, n’est plus qu’un acte qui étrangle
    dans la glotte des phrases.

    Où le verbe supplante, façonné comme un os
    A la place du coeur...

    La démence c’est ça…
    Toujours la même chose

  4. #4
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    Ta ville




    Tu n’es pas seul au monde à te prétendre humain aux portes de nos villes fermées de l’intérieur…
    L’homme de mauvais genre est un mutant d’ailleurs…

    Il n’est pas seul au siècle à vendre l’incroyable, ses mains libres de sang,
    ses regards de légendes aux codes de la honte, à nos anges de paix…

    Les navires de banlieue ont percé tous les ports des accents ironiques
    Les saillies de leurs mots calculés sur la haine

    Les sous sols dans nos villes sont des ventres à tickets
    Avaleurs d’anonymes
    Propriétaires de chiens muselés sur contrat
    L’arme conventionnelle des républiques et des lois

    Ici les étrangers ont des rêves à revoirs
    Ici tous les trésors dorment dans les pénates… Leurs volets sont fermés

    Dors-tu mieux maintenant à l’auberge du ciel, le cœur comme une borne ? Berceau de tes orgasmes et des voilures, à l’Alpine frontière de ton unique Europe !
    Tu la vois bien ta ville, nouvelle et toute en bleue ?
    Ta ville parnassienne, aux fronts des malvoyants, des préaux de faciès gardiens des cécités...

    Regarde-là ta ville... Au fond de nos bastilles, te garder la vie belle
    Regarde-la ta ville... Et des faces cachées d’indigences indignes
    Regarde-là ta ville... Etrange d’ironies… "Comme elle a de l’allure !"
    Regarde-là ta ville ! Comme la vie, comme si elle était belle

  5. #5
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    Le Passant



    J'ai les pieds d’un fauteuil dans deux croissants de lune
    Et des rêves à bascule en voyage immobile
    Des chemins de rousseur, des forêts, des musiques
    Et les pas d’un oiseau dans un livre d’étoiles

    J’ai le temps des lumières au pluriel de l’âme
    La voix rauque d'un chant au parnasse inclassable
    La chanson surannée dans les yeux d'une femme
    La parole facile au sourire d'avril

    Le roulis d’un bateau rescapé de la brume
    Le registre des flots le fracas de la pluie
    Un silence à mon blues aux nuits blanches et qui jazz
    La tendresse exilée d’une mer infinie

    J’ai le sort d’un ruisseau qu’une larme a fait naître
    Les relents de criées d’un vieux loup sans la mer
    Un pêcheur à sa ligne en eau trouble de l’âge
    Des marées des rumeurs remontées dans un vers

    L’illusion dans le vrai des formules du triste
    Des chagrins poétiques où se hissent des voiles
    Un piano malheureux des mémoires d’artistes
    L’harmonie au clavier en passant sur la toile

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