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Discussion: La langue de statue

  1. #1
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    Par défaut La langue de statue

    La langue de statue


    La poésie, ou l’art couillon à formuler du désespoir... Un énoncé du pire…
    Le théorème d’une langue, non officielle, dressé comme un listing du malheur et de la rime…
    Et qui se prévaudrait académique !
    Du verbe... Rien que du verbe, à mesurer du triste…
    L’ampleur de faux dégâts, enrobés d’écriture, une belle enveloppe… Et ce n’est pas peu dire !
    Avec la joie de recevoir et ton plaisir d’offrir…
    Ce cri que t’exagères, élaborant la larme …
    Cette manufacture du mal
    Cette jurisprudence à la criticature*
    Ces manquements de tout, doué de suffisance, cette maladie louche…
    Cette plaie sans blessure, qui sans cesse s’allonge et qui jamais ne s'ouvre.
    La charité du mal, au brillant dans la tête, qui donne bonne mine, jusqu’au bout d’un crayon…
    La phrase entre les dents, comme un oiseau blessé, qui ferait les yeux doux
    Ce chien d’un chien d’aveugle
    Cette aube d’infini, cette essentielle brume, cet hiver qui meugle
    Ces souvenirs poisseux d’une bouche encombrée, de formules d’aimer
    Cette étoile qui dure, au craquant sous ton pas, brillante nuit et jour
    Un soleil pour témoin qui bave des serrures, aux larmes d’outre nuit.
    Les yeux mouillés de cendre, aux yeux fermés de l’autre.
    Les mains comme un refuge, jusqu’au bout de l’ennui
    Ces mains, plus loin que toi, à bout d’une rencontre
    Aux parfums que l’on porte où l’odeur s’emmêle, comme une fleur traînée...
    Le cœur comme une borne, faite d'os et de chairs... Et d’airain... Et de temps …
    Les mots lavés de rien, d'exsude de tendresse où suintent des regrets.

    Une langue muette… Enfin !
    Un soupçon de ta lèvre, bavarde dans la tête
    Un chant de contorsion, qui donne sa parole au mur que l’on dresse.
    Aux envolées fictives... Au blues en équilibre.
    Des passages d’oiseau
    Son air d’altitude à la mine d'azur
    L'orgasme ventriloque où des gorges figurent
    Du gris à pleines dents comme du pain béni !

    Cette ombre qui fût "Je", au sombre qui fût" Moi" !
    Huant des litanies aux sueurs des anges

    Cette haleine du cœur
    Aux bouches crucifiées à l’endroit qui me crie
    Un soleil verrouillé au tiroir de mes yeux
    Des traversées de ciel, d'impossibles chemins
    La phrase dérisoire

    De tant de temps passé, qui sait déjà le temps que durera l’aurore ?
    De tant de mal écrit, qu’au mal se maquille… Qui sait déjà demain ?
    De ce temps-là, et qui attend, dans l’ère des comètes
    Qui sait déjà la nuit halée pour un sommeil ?
    « Qui se sait d’une étoile ? »
    Qui d’autres, à tous ces cris, reviendront pour te voir
    Qui leur dira que tout était écrit et que je t'aimais bien
    Quand tout sera fini
    Qui saura que de l'Être
    Il n’en restera rien ? ...

    Rien qu’une langue de statue !

  2. #2
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    Poète… sale type




    T'as les mots qui racol'nt sur un' gueul' d'inventaire
    Tout en haut sous ton front dans tes yeux d'acajous
    Qu'on dirait qu't'as fouillé dans l'tiroir à colères
    Qu'on dirait qu't'es tombé d'un nuage à genoux

    C'est la rime qui t'efface en tes nuits de lumières
    Sous la lampe à déprime où t'arrives contre jour
    Qu'on dirait qu't'as vendu des visages de misère
    Pour du vent qu'on imprim' sur papier de velours

    Avec plein ton chapeau, avec plein ta vitrine.
    Plein tes rêv's d'insensés, dans un coin de ton cœur.
    Quand ta voix pour casser fait ta rime assassine.
    Face à tant d'éventails face aux pleurs pour des leurres .

    Dans tes planques halogènes au plancher trop chauffant.
    Quand tes mains te retienn'nt d'un clavier trop grinçant.
    À fouiller dans sa lettre une humeur dans ta veine .
    À nous tendre des miettes à nous tendre du vent .

    Dans ta langu' sans faux-pas découpée de rancunes.
    Dissipant des senteurs des couleurs du plein ciel.
    L'aube grise des pleurs ou tes yeux se consument.
    Des visions camouflées sous un fond d'aquarelle.

    T'es du bluff pardonné du brillant dans ton ventre.
    Pour tes yeux parsemés de pépites aux éclats.
    Pour ton bec azuré des ivresses des encres.
    Pour ta min' crève-coeur à la tête des rois.

    T'as l'cheveux Rock n'roll et la danse de derviche.
    T'as du rêv' maquillé des faux airs du printemps.
    T'es du poil à gratter à bouffer du caniche.
    À toujours rechercher dans la Rose-des-vents.


    C'est la clope que t'oublies enfumé de prières
    C'est l'amour qu'a jauni des absences et de toi
    Une trace dans tes lign's qu'ont fait l'tour de la terre
    Poursuivant ton nuage à demeure sous un toit

    T'es la mer bavarde quand les mauves transpirent
    Tes qu'un cri qu'on effleure au matin rouge sang
    Des goélands au ressac où des gueules chavirent
    Où tu chantes les heurts au plus clair de tes dents

    À saper du kaki dans tes vertes rengaines
    À défendre ta plume…
    Il faut bien que tu vives…
    À la Une à la haine au drapeau pour les cons
    Brancardier dans tes vein's comme coule l'eau vive

    Aux syllabes noyées et la mort en sourdine
    Aux satires de l'ode à tes sables mourants
    Aux paroles qu'on ose à cell's qu'on assassine
    T'as la gueul' du hasard à croquer du carcan

    T'es pas toi, tu t'consoles
    T'es tout l'monde et pourtant
    On dirait qu't'es poète, t'es du rêve qui fout l'camp

  3. #3
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    Depuis longtemps déjà


    Depuis longtemps déjà était la solitude
    Puis un jour, vint le texte.

    Avec la tendresse et des miséricordes, rien que du sentiment toujours inachevé, j’ai découvert un ange, païen, mais passionné, éloigné de mon sexe, qui couche dans ma tête et meurt en chaque phrase. J’en vibre de sa voix, des mots imaginaires, à l’instant de sa bouche, qu’un silence m’envoie. Je sais de lui qu’un homme, est aussi une femme, et que la femme ne le sait pas... Et je sais vice-versa.

    Je suis comme nous sommes ; Humain !
    Humain comme un jouet à nos remparts, nos soleils inversés, l’angle félon d’un miroir.
    J’éclaire un présent de ma langue, mes spectres indécences narguant le fond de l’âme.
    Cette roulure en moi, qui suinte des plaisirs, un creusé d’inconscient, chiné dans son sommeil...

    Je suis le visionnaire de la première minute, qui suit la mort de tous les cygnes.
    Je n’écris pas… Je torche et j’éjacule de la syntaxe.
    Je suis de l’onanisme, en phrases dénudées, la triste d’équivalence...
    Cependant que l’unique dans son art, n’avance que de l’Art lui-même, les mots de tous mes maux, ne sont que la copie d’une longue agonie...

    Ma faculté de composer, reste qu’un art plagié au temporel, dans le cumul des lectures. La vaporeuse orgie de la mémoire et du savoir constitué... Un étalage manichéen de tous les manuscrits connus, avec leurs mots appris dans les livres et les bibles...

    Ainsi, comme un auteur qui naît, je ne deviens que ce nouveau disciple, une copie de cent mille autres apôtres… Un faux dieu démuni.

    Un homme tout simplement… A la fois juge et créateur
    Idole de moi-même

    Avec ses secrets pour sentiment.
    Ah des secrets !
    Tous ces secrets qui n’en sont pas...
    Cette compilation du soi et du verbe paraître, qui rôde dans la tête jusqu’au bout des crayons.


    Seul le beau s’échange
    Il n’y a pas d’emprunts
    L’emprunt n’est plus l’emprunt

    Il est des solitudes contre la solitude, des phrases de relève.
    Il est l’incertitude remaniée d’œuvre en œuvre... Du rêve inachevé…
    Qu’un Acte poétique ! ! !

    Un acte sans les actes, qui donne bonne mine, au Maître designer de l’indéfinissable misant sur l’esthétique.
    Combien est-il aisé de se parler de soi, de faire parler les choses, de se trouver des causes… Des peines, pour la rime….
    Et même des raisons, qui n’en sont pas vraiment...
    Comment dire sans trahir, ce que ces autres, ne savent pas décrire.
    Comment se contenter, de leurs balbutiements, de leurs désécritures.
    Comment faute de mieux… Se satisfaire… Sans dire ses secrets.
    Comment survivre, dites-le-moi, sans cette poésie, et qu’importe la rime.
    Qu’importe le poète.
    Et qu’importe son nom…

  4. #4
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    Madame la poésie






    Je suis de ces comas dans un ventre d'artiste
    Quand pousse une clameur aux silences pour deux
    La froidure de l'âge aux formules du triste
    Pour y plonger mon ombre et t’y noyer un peu…

    A toi ... la diamantaire aux pierres qui s’essoufflent
    J'ai tant couru vers toi… mes phases immatures
    Mon âme est un désert et j'y puise ton eau
    Entends !
    Même les puits me pleurent ton murmure

    Les spectres indécents peuvent rire de moi
    J’en aurais fait le tour des nuits qui me ressemblent
    Ces nuits comme des jours qu’un souvenir m’envoie
    L'absence comme un cri un oubli qui me tremble

    A me coller des songes au bord de tes mirages
    Cet autre bout de tout quand je joue... "si je meurs "
    Quand je me fais fantôme à l'ombre de ta page
    Comme une pierre tombale aux larmes qui m’effleurent

    Avec cet infini qui me règle ses comptes
    Cette ère… Halluciné...
    Oui, cet infini là !
    Ces bouts de solitude où meurent des amantes
    Tes mots qui me collaient ...
    Qu'un rêve n’entend pas

    Ces hiers en ciment bâtissant l’autre monde
    Ton ventre où m’allonger ta galaxie d’aimer
    Cet amour et puis toi messagère à la ronde
    Charriant des étoiles occultées d'un secret

    Je te garde l’espace au vide de ma terre
    Toi ma fleur(e) lunaire épousée pour longtemps
    L’astre de tes baisers sous marinant la mer
    Entre mars et vénus l’âme d’un continent

    J’ai mis du rêve au chaud des ailes à mon parnasse
    Ton élixir au frais un ciel plein tes rayons
    Un refuge à ton île et du temps si tu passes
    Musiquant des buvards boire dans ma chanson

  5. #5
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    Je suis là maintenant



    Je suis là maintenant dans les bras de sa rue
    Ses lèvres en allées pour ma dernière fête
    Son fantôme d’aimer dans des baisers perdus
    Disparus à jamais… A l'heure des fenêtres

    Comme une nuit blessée un ciel d’égarements
    Qu’un bruissement soudain vient battre comme une aile
    Comme une main têtue dans des désirs voyants
    Le souffle d’une vague où la mer s’emmêle

    Oser l’apesanteur son ventre d’insolite
    Reconstruire sa rime un temps déshabillée
    Endimanché le Cœur … En solitude écrite
    A le rendre habitable à l'impact d’aimer

    Qu’un chant désespérant sous son étoile morte
    Accouche d’une fleur… Accoudée à la nuit
    Déplantée des secrets oubliés à nos portes
    Ses rayons au soleil à défaire la pluie

    Demain quelles blessures ouvriront d’autres portes.
    A quel souvenir
    A quel havre de vie
    A quel autre destin sous nos chandelles mortes
    S’amarreront des lunes à nos corps en sursit

  6. #6
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    L’ordre. ( En France, des voitures brûlent)

    Ca sent le mal Nico* quand les dieux se déchaînent
    Ca sent la Palestine à New York à Bagdad
    Ca sent le croisant chaud le café et la haine
    Où volent des avions à l'étage des armes

    Ca sent le sang séché au vent de l'ennemi
    Ca sent la mer à boire un siècle à nos fenêtres
    Ca sent les poings levés à hauteur de l'ennui
    Ca sent l'éternité gardée comme un mensonge

    Entends les gorges chaudes et les légions macabres
    Déjà un rêve humain... Déjà... son cauchemar
    Entends aux croix petit des juges et des palabres
    Dans nos villes déjà souffle l'ère des larmes

    Tandis que brûle un feu aux déraisons humaines
    A nos armes chargées au nom d'une nation
    Tandis qu'aux mains tendues des gardiens de la haine
    Se fringuent de prouesses hors des télévisions

    Entends, l'ordre des choses...
    Entends... L'ordre et la cause
    Entends, ... ses vérités
    Entends, cette nouvelle...

    Contemple un champ semé du mal qui attend
    Entends ses lendemains, où le diable vient boire, à la santé de nos croyances...
    Entends le livre noir de nos coupes de sang...
    Entends déjà l'Olympe et l'ivresse des anges
    Entends leurs chants mêlés, de voiles et de feu...De fer... Et d'ossements

    Entends battre la nuit
    Entends cette jeunesse... Le moteur de ce monde
    Écoute mieux Nico ! Il n'est plus celui-là !
    N'écoute plus qu'un coeur, que des l te ronronnent.
    N'écoute plus que lui...

    Celui qui bat pour des naissances, à porté d'une fronde
    Avec tes mots semés, aux arènes des tours
    Comme minuit qui sonne écoute un nouveau monde
    Comme on refait ses comptes aux années à rebours

    N'écoute plus qu'un cri d'impossibles répliques
    Ces hurlements de l hors communications.
    Ces théâtres en réponse aux silences éclectiques
    Tes codes incivils, aux civilisations

    Ne pressant plus qu'un feu, qui brûle dans leurs veines
    Au vent de tes discours à la télévision
    Tes murs à la UNE, où recule la Seine
    Les hurles d'un parti jubilaire à foison
    Attends un peu Nico

    Entends ces poings levés au berceau de ta ville
    Ses heures basanées qui battent à plein poumon.


    * Nico : Nicolas

  7. #7
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    La démence


    La démence c’est ça…
    C’est tout ce que je vois de sept heures à minuit
    Le jour qui se lève et sa mélancolie
    C’est le bouton pressé de la télévision
    C'est la mort en direct qui montre ses jupons

    Avec une folie… qui passe dans ma tête
    Celle qu’on dit jolie… Aux douces épithètes
    Celle que je m’écris comme on dresse un contrat
    Qui me fait les mains lisses et qu’on ne lira pas

    La démence c’est ça…
    Toujours la même chose
    L’inconscience publique rejoignant la psychose
    C’est l’accent basané qui pose nos alarmes
    La peur qui nous fringue au cœur comme une arme

    C’est celle qui se vend au journal de vingt heures
    La mort à tous les sangs qui compte pour du Beur
    La misère vitrinée qui règle tous ses comptes
    Qui sert d’apéritif pour avaler la honte

    C’est Jésus et Marie qui font leurs commissions
    Lazare ressuscité dans les microsillons
    C’est le mur qu'on rase et qui fiche la barbe
    C’est la haine dans l’urne où le droit se lézarde

    La démence c’est ça…
    De l’ordre et du sermon
    La gloire de nos pères à fuir les démons
    Dans le sein d'Abraham aux prochaines croisades
    Dieu Made in USA superman in parade

    La démence c’est ça…
    La démence c’est moi…
    Toujours la même chose
    C’est tout ce que je vis et le monde et puis rien
    Qui garde sa folie à l’encre de ses mains
    Qui couche dans un rêve avec ses idéaux
    D’un soleil à la nuit qui rode sur ma peau

    Ma maladie qui marche dans les pas de Ferré
    Le chant de sa musique où traînent ses pavés
    La symphonie vocable halée dans son alcool
    Toujours cette folie qui signe ses bémols

    Ma démence c’est ça…
    Dans mon verbe Ferré quand je littérature
    Au hasard d’une halte au noir des serrures
    Aux portes sans issues à chercher des crayons
    Du souffle dans le vers l'emphase d'oraison

    La démence c’est ça…
    La démence c’est là…
    Là, où la poésie se fringue de prouesses
    Où y’a même plus de sable aux pages de ses livres.
    Là, où le sentiment ne Sentimental plus
    Là, où les yeux des autres ne se voient même plus.

    Où la reconnaissanc' se vend comme des clopes,
    Comme on vendrait son âme au rayon des reliques.
    Là, où même ses voix ne suivent plus sa voie...
    D’usure des folies en marge des galets

    Où la mer s’est pendue aux éditions « Tu Bandes ».
    Là où le vers expire, aux pages désertées.

    Là, où la poésie, n’est plus qu’un acte qui étrangle
    dans la glotte des phrases.

    Où le verbe supplante, façonné comme un os
    A la place du coeur...

    La démence c’est ça…
    Toujours la même chose

  8. #8
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    Ta ville




    Tu n’es pas seul au monde à te prétendre humain aux portes de nos villes fermées de l’intérieur…
    L’homme de mauvais genre est un mutant d’ailleurs…

    Il n’est pas seul au siècle à vendre l’incroyable, ses mains libres de sang,
    ses regards de légendes aux codes de la honte, à nos anges de paix…

    Les navires de banlieue ont percé tous les ports des accents ironiques
    Les saillies de leurs mots calculés sur la haine

    Les sous sols dans nos villes sont des ventres à tickets
    Avaleurs d’anonymes
    Propriétaires de chiens muselés sur contrat
    L’arme conventionnelle des républiques et des lois

    Ici les étrangers ont des rêves à revoirs
    Ici tous les trésors dorment dans les pénates… Leurs volets sont fermés

    Dors-tu mieux maintenant à l’auberge du ciel, le cœur comme une borne ? Berceau de tes orgasmes et des voilures, à l’Alpine frontière de ton unique Europe !
    Tu la vois bien ta ville, nouvelle et toute en bleue ?
    Ta ville parnassienne, aux fronts des malvoyants, des préaux de faciès gardiens des cécités...

    Regarde-là ta ville... Au fond de nos bastilles, te garder la vie belle
    Regarde-la ta ville... Et des faces cachées d’indigences indignes
    Regarde-là ta ville... Etrange d’ironies… "Comme elle a de l’allure !"
    Regarde-là ta ville ! Comme la vie, comme si elle était belle

  9. #9
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    Le Passant



    J'ai les pieds d’un fauteuil dans deux croissants de lune
    Et des rêves à bascule en voyage immobile
    Des chemins de rousseur, des forêts, des musiques
    Et les pas d’un oiseau dans un livre d’étoiles

    J’ai le temps des lumières au pluriel de l’âme
    La voix rauque d'un chant au parnasse inclassable
    La chanson surannée dans les yeux d'une femme
    La parole facile au sourire d'avril

    Le roulis d’un bateau rescapé de la brume
    Le registre des flots le fracas de la pluie
    Un silence à mon blues aux nuits blanches et qui jazz
    La tendresse exilée d’une mer infinie

    J’ai le sort d’un ruisseau qu’une larme a fait naître
    Les relents de criées d’un vieux loup sans la mer
    Un pêcheur à sa ligne en eau trouble de l’âge
    Des marées des rumeurs remontées dans un vers

    L’illusion dans le vrai des formules du triste
    Des chagrins poétiques où se hissent des voiles
    Un piano malheureux des mémoires d’artistes
    L’harmonie au clavier en passant sur la toile

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