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Discussion: comment préparons nous l'être humain à un travail à temps contrôlé?

  1. #1
    kelly051 Guest

    Par défaut comment préparons nous l'être humain à un travail à temps contrôlé?

    Bonjour à tous!

    Au secours je n'arrive pas à réunir des informations sur mon sujet de dissertation à savoir:
    Comment préparons nous l'être humain dès l'enfance à un travail à temps contrôle?

    J'ai diriger mes recherches sur Pavlov et son analyse du conditionnement mais je n'arive pas à trouver autre chose.

    Merci par avance pour votre aide précieuse

    Kelly

  2. #2
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    November 2006
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    Notre culture est (malgré les 35 heures) fondée sur le travail. Le travail est une donnée culturelle.

    Or, l'enfance est le lieu idéal pour le conditionnement; c'est pourquoi, dès 3 ans, l'enfant est dirigé vers l'école, le premier lieu de socialisation.

    Il y acquiert la notion d'horaire, de contrainte, d'effort, de grégarisme, de compétition qui l'amèneront naturellement (ou plutôt nécessairement) vers le travail.

  3. #3
    Olivier66 Guest

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    Bonjour,

    En fait, nous sommes formatés quoi...

    Mais, Ephémère, j'ai du mal à saisir en quoi le travail serait "le fondement de la culture" ?

    Enfin, je veux dire, la Culture naît-elle de l'activité "travail" ou le "travail" naît-il de l'activité culturelle ? J'ai du mal à imaginer que la culture soit fondée sur le travail en fait...

    Sinon, Kelly, je n'ai pas grand chose à rajouter aux propos d'Ephémère : l'inculcation des rythmes de la journée, du respect des horaires, de l’autorité, …, bref, la gestion du temps de l’humain est formaté dès le plus jeune âge. En mimétisme au rythme même des parents (et de la société) et en assimilation par la pratique des lieux de socialisation type école.

    Nous acquérons le conditionnement à un découpage de notre temps quotidien, mensuel et annuel (voire plus : commémorations décennales, centennales,…) : c’est le temps culturalisé, « maîtrisé » par l’homme pour l’homme*.

    Car en fait, on ne mesure pas le temps mais des durées : la « vie » se présente alors comme une organisation autour d’une succession de durées.

    Ainsi, en rythmant le temps de vie de la naissance à la mort, on formate notre vision en une succession de moment.

    Par opposition, on pourrait estimer que le temps de vie est un éternel présent, un continuum dont la fragmentation en une succession de durée est une mutilation, même si cela répond à un besoin pratique**.

    Si le temps est linéaire (ou cyclique, mais il nous apparaîtra comme linéaire), peut-on l‘aborder comme la répétition sans fin de mêmes moments ?

    Bref, comme l’a dit Ephémère, l’enfance est le moment de l’apprentissage, c’est là que nous prendrons des plis définitifs. Les règles de socialisation nécessitent que nous soyons tous en accord sur la base de quelques règles, aussi est-il difficilement envisageable de ne pas se formater aux mêmes rythmes que les autres, surtout quand ce rapport au temps est « enseigné » dès le plus jeune âge.


    Bonne chance pour ta dissertation !


    *je mets maîtrisé entre guillemets car ce rapport au temps est une invention pratique issue du découpage rationnel de la durée.

    ** exemple « inverse » serait le cinéma : il donne l’illusion d’une continuité alors qu’il est composé d’une succession d’immobilités, de photos auxquelles on synchronise le son. A contrario, nous serions dans la continuité mais nous nous donnons l’impression d’une succession de durées, d’une répétition de mêmes moments.

  4. #4
    Date d'inscription
    November 2006
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    Salut, Olivier66; 66 pour la route de l'enfer ?

    Disons que le travail est une des valeurs centrales de notre culture, un des piliers qui la soutiennent.
    Cela étant dit, qui a précédé l'autre, l'oeuf ou la poule ? Sans oeuf pas de poule, mais sans poule pas d'oeuf non plus.

    Notre culture est inextricablement liée au travail. Sans ce dernier, notre culture serait différente.
    On peut essayer d'imaginer notre société sans travail: moins de stress, plus de solidarité, plus de créativité ?
    Plus de vices peut-être, plus d'ennui ?

    Le travail moderne semble parfois absurde: pourquoi l'a t-on inventé ? Peut-être parce-que l'homme n'a plus besoin d'aller à la chasse, à la cueillette pour survivre.
    Sa survie est assurée (plus de prédation, plus de recherche de nourriture, de logement). Donc que fait-on pour occupper sa journée: on travaille, pour accroître la richesse du pays, par sentiment nationaliste.

    Et toi, quelle vision as-tu d'une société sans travail ?

  5. #5
    Olivier66 Guest

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    Salut, Olivier66; 66 pour la route de l'enfer ?

    Quelle drôle d’idée… … le numéro de département suffit largement.

    Disons que le travail est une des valeurs centrales de notre culture, un des piliers qui la soutiennent.
    Cela étant dit, qui a précédé l'autre, l'oeuf ou la poule ? Sans oeuf pas de poule, mais sans poule pas d'oeuf non plus.


    En fait, j’ai tendance (peut-être à tort) de distinguer le Travail (le « concept ») du travail (la façon dont il est organisé selon les époques, les idéologies,…).

    Si tu parles du travail en tant qu’activité productrice dans le cadre d’une communauté, j’estime aussi qu’il est une base essentielle de la culture.
    Mais si tu parles du travail tel qu’il est développé actuellement, avec ses perspectives peu reluisantes, j’estime par contre qu’il s’est éloigné de sa « vertu » principale pour devenir autonome : il n’est plus produit de l’homme mais l’homme devient une fonction du travail (via l’Economie). Le travail s’est émancipé de sa finalité première qui servait l’homme pour s’intégrer dans un système qui n’a d’autre finalité que lui-même.

    A l’homme de se plier désormais aux lois du travail pour survivre. Et je ne crois pas que ce soit positif. Voila.

    Et pour en revenir rapidement à « Cela étant dit, qui a précédé l'autre, l'oeuf ou la poule ? Sans oeuf pas de poule, mais sans poule pas d'oeuf non plus. », j’aurai plutôt tendance à penser que la culture a débuté avec la transmission de savoir et de pratiques. Le travail vient donc nettement plus tard et découle sans doute de la culturalisation croissante des activités primaires, secondées en cela par des pratiques issues de la culture même (le travail, peut-être, en fait-il partie).

    Et c’est sûrement la poule qui est venue avant l’œuf : l’antériorité de la matrice prime. Sans matrice il n’y a rien, donc… (enfin, si l’on s’abstient de considérer cette phrase comme un simple jeu de l’esprit).


    Notre culture est inextricablement liée au travail. Sans ce dernier, notre culture serait différente.

    Oui, notre développement est intimement lié au travail. Mais avoir une activité n’implique pas nécessairement de la modeler selon notre notion de « travail ». L’homme est dépossédé de son travail car celui-ci n’a plus sa survie comme finalité, mais la participation fonctionnelle à un système de production qui n’a lui-même d’autre finalité que son accroissement.
    Encore une fois, je parle du travail actuel (faute de bien connaître ses versions antiques, mais les débuts de l’industrialisation semblent être de ce point de vue une époque charnière) et de ce qu’on en fait, pas de l’activité en elle-même et de son rôle social. D’ailleurs, en perdant petit à petit son rôle social, l’évolution du travail ne participe plus à rapprocher les gens ni à améliorer la société.


    On peut essayer d'imaginer notre société sans travail: moins de stress, plus de solidarité, plus de créativité ?
    Plus de vices peut-être, plus d'ennui ?


    Un peu de tout ça sans doute, comment pourrions-nous le savoir ? Une vie plus sensée serait déjà un bon début sans doute.

    Le travail moderne semble parfois absurde: pourquoi l'a t-on inventé ? Peut-être parce-que l'homme n'a plus besoin d'aller à la chasse, à la cueillette pour survivre.
    Sa survie est assurée (plus de prédation, plus de recherche de nourriture, de logement). Donc que fait-on pour occupper sa journée: on travaille, pour accroître la richesse du pays, par sentiment nationaliste.


    Certes, mais je ne résumerai pas la problématique du remplissage de la journée dans une optique aussi actuelle idéologiquement que la production de richesse ou le sens patriotique.

    Avoir une activité est essentiel, mais la reprise de cette activité dans un système qui ne reconnaît plus l’homme comme finalité se présenterait comme une belle faute de goût question remplissage de journée.
    Si nous étions organisé autour d’autre chose (ou plutôt : autour d’autres choses), qui sait ce qui émergerait de cela ?

    C’est utopiste de penser un tel monde tant ces valeurs sont incrustées en nous (et encore, malgré la production hallucinante de nourriture de nos sociétés, on peut aujourd’hui regarder crever un quidam dans la rue sans sourciller. Peut-être que l’on était plus attachés à la vie et à nos semblables dans des sociétés moins éclatées : si on a les moyens d’assurer la survie de tous, nos idées, elles, semblent avoir perdu de vue la finalité originelle de ces magnifiques développements : la survie)

    Et toi, quelle vision as-tu d'une société sans travail ?

    Un monde idéal ?

    Non, je ne sais pas, encore une fois distinguons activité de travail.

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