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Discussion: peut-on penser sans préjugés ?...

  1. #1
    berbera Guest

    Par défaut peut-on penser sans préjugés ?...

    ...si vous avez des suggestions, des pistes d'analyse pour ce sujet, des références ou une quelconque aide à m'apporter,je vous en remercie d'avance.
    aurore

  2. #2
    Date d'inscription
    April 2001
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    Messages
    21 954

    Par défaut

    Descartes, Seconde méditation:
    Le moi est clairement défini par la conscience de soi et il est maître de ses pensées tant qu***8217;il sait se garder des deux principales causes de l***8217;erreur que sont la précipitation et les préjugés. Le sujet cartésien domine un monde pacifié au-dedans comme au dehors par la clarté de ses analyses et la libre disposition de ses volontés (ce que Descartes désigne du nom de générosité). Chacun est conscient de soi et responsable de ses actes envers les autres et envers l***8217;autre absolu qu***8217;est Dieu. ( June)



    Suivre ce lien vers l'aide demandée:
    http://www.philagora.net/corrige/en-...c-prejuges.php
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  3. #3
    clarityclash Guest

    Par défaut plan type

    I. on peut semble t'il penser sans préjugés :
    A. pourquoi chercher à le faire ? parce que la pensée initialement encombrée par eux tend à les dépasser (nature, force et limites des préjugés)
    1)que désigne penser ?
    2)que sont les préjugés ? des croyances, des moyens de juger, une manière de penser structurant l'expérience
    3) leur force : tient à leur origine irréfléchie, mode d'existence inconsciente
    4)leurs limites : n'apparaissent qu'en face d'obstacles, et en fonction de tendances internes à la pensée (d'abord pragmatiques, ensuite théoriques, enfin morales->réussite et efficacité, puis vérité, puis justice et liberté)
    B. Qu'est ce que penser sans préjugés ?
    C comment parvenir a penser sans préjugés le dvpt méthodique de la pansée rationnelle
    descartes
    D. Jusqu'ou peut se développer cette pensée sans préjugés = le projet philosophique ?
    E. Difficultés de l'idée de savoir absolu

    II. pas de pensée possible sans préjugé :
    A. au sens d'une pensée complètement transparente
    kant
    B . L'insuffisance des sciences
    1) les sciences humains
    2) les sciences de la nature
    3) les sciences formelles
    C. Déficience des démarches et des structures fondamentales de la pensée
    1) sceptique
    2) déf. imparfaites sans évidence logique ultime
    D. détermination externe des formes de la pensée réfléchie par des causes extérieures :
    1) l'existence sociale (l'idéologie selon Marx)
    2) l'appartenance vitale (spinoza)
    3) la médiation verbale (Nietzsche)


    voila quelques idées pour ta réflexion, j'ai développé que la première partie je pense que ça suffira...

  4. #4
    june Guest

    Par défaut

    pour la troisième partie:

    Au départ de toute pensée: un préjugé, car il protège, il permet de se justifier; un préjugé peut offrir un contenu ressemblant à un jugement motivé ...
    Comme iI lui manque (au préjugé) un fondement rationnel, iI a toujours un caractère aléatoire alors: Vient ensuite notre propre réflexion et notre raison.

    I - Repérage des préjugés

    • Définition : préjugé = jugement prématuré, c'est-à-dire non fondé sur l'expérience ou l'analyse rationnelle.
    Rappel du modèle socratique : que fait d'autre Socrate, sinon mettre en lumière ce que l'Athénien moyen admet comme allant de soi sans exercer de réflexion ?

    • Quelques repères philosophiques : Platon montre que l'opinion - où abondent les préjugés, est le contraire de la connaissance, et que cette dernière ne s'élabore qu'en s'en éloignant.
    Descartes révoque par le doute hyperbolique tout ce qu'il croyait antérieurement pouvoir admettre.

    • Comment procède le préjugé : par " précipitation ", ou généralisation abusive. Tous les X sont fainéants : un représentant particulier de la classe X est qualifié à l'avance sans qu'il y ait besoin de considérer son cas singulier (racisme, xénophobie).

    • Le préjugé " protège " celui qui y a recours : il est sans origine précise, toujours transmis d'ailleurs, donc il offre un anonymat rassurant, et une irresponsabilité - c'est le " on " de Heidegger. (On peut faire valoir également que l'élection d'un préjugé par un individu relève de l'inconscient : à ce titre, il correspond à un désir ou à un fantasme, et aucunement à une vérité universelle.)

    II - Diversité du préjugé

    • Dans les sciences. Rappel de Bachelard : le préjugé fait partie des obstacles épistémologiques - par exemple en se fondant sur la perception : le Soleil tourne évidemment autour de la Terre (voir texte en document 1). De plus, il guette toujours le savoir établi, qui risque d'être admis comme définitivement acquis alors même qu'il est partiel et temporaire.

    • Dans la morale. Le préjugé peut y prendre l'aspect d'une maxime, non universalisable (donc différente d'une loi morale, au sens kantien), ou d'un principe apparemment évident et incontestable, mais susceptible d'aboutir au " fanatisme des fins ". Par exemple : il faut sauver toutes les âmes (quelle que soit la méthode employée. Cf. l'Inquisition).

    • Toutefois, un préjugé peut offrir un contenu ressemblant à un jugement motivé. Soit " II faut être vertueux ". On rappelle que le travail de la philosophie (cf. Kant au début des Fondements de la métaphysique des moeurs consiste alors à justifier, c'est-à-dire à fonder la proposition pour lui donner davantage de force, en montrant qu'elle doit sa valeur, non à sa répétition conformiste ou à son " contenu ", mais à la forme universelle de son obligation (= loi).

    • Le préjugé, même apparemment vrai (parce que efficace) ne peut donc pas être confondu avec un jugement. II lui manque un fondement rationnel. II a toujours un caractère aléatoire : d'où provient-il ? pourquoi ? (cf. la différence établie par Platon dans Ménon entre l'opinion vraie ou droite et la science.


    III - Préjugé et rationalité

    • En droit, l'efficace n'est pas le vrai - même si dans les faits les vérités scientifiques déterminent aussi des comportements (notamment techniques) efficaces.

    • Différence entre préjugé et postulat : lorsque Kant affirme la nécessité de ses trois postulats de la Raison pratique, c'est pour donner plus de cohérence à la moralité, et au terme d'une analyse régressive de cette dernière qui montre qu'elle a besoin de fondements.

    Mais le comportement scientifique lui-même n'implique-t-il pas, à sa source, une croyance assimilable à un préjugé ?

    À savoir : que la science elle-même est possible, qu'il est à notre portée de savoir, et que cela mérite d'être

    entrepris. Cf. Nietzsche, document Il. II y a là en effet un pari sur la possibilité même du savoir, un encouragement à la recherche des explications et au travail scientifique. Cette " croyance " fondamentale est donc dynamisante.

    • Au contraire, le préjugé invite au statisme, puisque pour lui tout est déjà réglé, ou su, et que donc il n'y a plus rien à chercher (cf. les procès où l'on récuse les jurés ayant un préjugé " favorable " ou " défavorable ", à l'égard de l'accusé : il leur devient difficile, sinon impossible de participer à la recherche de la vérité et à l'élaboration d'un jugement, puisque pour eux tout risque d'être déjà joué).

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