J'ai fait un devoir (intéressant) sur le cinéma en tant qu'industrie culturelle, en me questionnant autour de Matrix et de Fight club si une réele critique (un film subversif) pouvait réelement exister.

Si cela t'intéresse, je pourrais essayer de te l'envoyer, ou de faire une dizaine de copier coller ici.
Je synthétise de mémoire deux trois choses qui y sont dites

que dire du cinéma?

Le cinéma est une des plus grosses industries culturelles. Le film est à entendre comme l'oeuvre, par définition unique, et comme l'objet commercial, par définition multiple. Ainsi, le cinéma et l'outil de diffusion multisupport d'une oeuvre unique démultipliée sur des supportsdifférents et produits à la chaîne (bobine, cassette, dvd, onde, ...)
qu'est-ce qu'un bon film, qu'est-ce qu'un beau film?

Honnêtement, puisque le cinéma est avant tout une industrie, que la création d'un film est coûteuse, un bon film n'est rien d'autre qu'un film réalisé, produit et distribué de telle sorte à ce qu'il trouve son public. Ainsi, un film dont la promotion est menée par dessus la jambe, quelle que soit sa qualité, si à cause de cela il ne trouve pas son public et ne permet pas des rentrées d'argents conséquents, n'est pas un bon film. Du point de vue des équipes de production, distribution, etc.
Mais du point de vue des spectateurs aussi, les films répondent à des normes strictes, à des études, ainsi, un film ne sera considéré comme bon que s'il atteint sa cible, que s'il est visionné par un "celui" hypothétique pour qui idéalement le film est construit.

Pour ce qui est du beau, il y a là une valeur objective qui dépend du bon choix des musiques et de leur placement, d'une image léchée et maîtrisée, des plans qui doivent permettrent à eux seuls d'offrir une expérience esthétique importante. La qualité quasi picturale d'un film n'en assure pas sa qualité (ex : le seigneur des anneaux)
la forme doit elle servir un contenu?
Le problème, c'est que l'on peut penser que la forme est l'image et le contenu le scénario. Or, le scénario, la narration, ne sont eux aussi que des formes par lesquelles transite une idée, une interrogation ou un schéma (comme le triangle amoureux, ou la quête initiatique, qui sont des schémas, des squelettes autour desquelles se construit la narration).
Le contenu est souvent minime et consensuel, il n'est que prétexte, dans d'autres films, le noeud est plus important, voire "existenciel".
Dire que la forme doit servir un contenu, c'est déjà (col)porter un idée sur ce que doit être le cinéma, sur ce qu'est sa forme la plus aboutie et donc déjà ébaucher une idéalisation du cinéma. Des films tiennent sans contenu, d'autres non.
(enfin, là dessus, je sais que tous ne sont pas d'accord avec moi)

cinéma et capitalisme, cinéma et politique...
Le cinéma sert et se sert du capitalisme, indéniablement, puisque c'est une industrie qui doit être rentable pour perdurer, qui a besoin de fortes sommes avant et après la production sans quoi la machine ne peut pas se mettre en marche.
L'existence d'oeuvres politiques au cinema (le dictateur, Casablanca) est là aussi indéniable, et il faudrait donc se poser des questions autour de l'utilité, de la construction, de la référence, ou, comme pour toute propagande, de l'impact escompté et réel, et aussi de l'objectif visé (et dès lors, du contenu de base); Encore plus que pour les oeuvres de pur divertissement qui souvent ne sont que forme, là, il est important de se demander quelle est la raison d'être de ces films.

quels sont les films qui pour vous sont une oeuvre d'art?
Là, c'est en effet ultra subjectif.
Soit on considère que le cinéma en lui-même est un art (les futuristes voyaient le cinéma comme le moyen de production d'oeuvres d'art total), soit on considère que c'est juste une industrie, et alors le terme "oeuvre d'art" constitue une "glorification", un jugement de valeur.
Dans ce deuxième cas, je citerais volontier Elephant man et EraserHead de Lynch, entre autres.

...et surtout pleins d'autres questions que je me pose...^^
là je ne peux rien pour toi ...