Bonjour
Le mécanisme de la tradition:
"L âme traditionaliste est un mécanisme de confiance, car toute son activité consiste à s'appuyer sur la sagesse incontestée du passé."
Voici, brièvement résumée ce qu'écrit Ortega. La culture n'est que l'interprétation donnée par l'homme à sa vie, l'ensemble de solutions plus ou moins satisfaisantes qu'il invente pour parer aux problèmes qui se posent à lui. Mais la création d'un répertoire de principes et de normes culturelles comporte un inconvénient constitutif et irrémédiable : précisément parce que la culture est déjà là, les générations postérieures à sa création n'ont pas à la créer, mais seulement à la recevoir et à la développer. Celui qui reçoit une idée tend à s'épargner l'effort de la repenser, de la recréer en lui-même. Il ne mettra donc pas les choses en question, en sorte que les générations héritières d'une culture s'habituent progressivement à ne pas prendre contact avec les problèmes fondamentaux et que l'homme y vit sans coïncider avec lui-même, séparé de lui-même par une culture qui lui est devenue étrangère.
Tradition et liberté? Tradition tremplin?
"A l'expansion extérieure de la nation va correspondre à l'intérieur l'apparition de l'individualisme. Dès lors, la raison va progressivement se substituer à la tradition comme principe de pensée et d'action. C'est ce que Descartes appellera "bon sens" et Kant "raison pure ". La raison pure n'est pas l'entendement mais une manière extrême pour lui d'opérer. La raison pure est l'entendement délesté de son rapport à l'expérience, c'est-à-dire laissé à lui-même et ambitionnant de régenter la pensée et de transformer le monde"
"L'Individu qui pense contre la société qui dort voila l'histoire éternelle et le printemps a toujours le même hiver à vaincre" Alain (le vilain)
De même que l'individu lutte contre la continuité, de même le printemps lutte contre l'hiver.
Vous avez à peser les avantages et les inconvénients de la tradition, des habitudes, de la répétition du même, des continuités et les avantages et les inconvénients des ruptures , des inventions, du progrès.
Dans une première partie, vous pouvez expliquer la phrase d'Alain et en montrer tout l'intérêt.
Dans une deuxième partie vous la discutez en montrant que les continuités ont bien des avantages.
Enfin dans une troisième partie vous établissez, par exemple, que, il ne peut y avoir de progrès sans invention qui s'appuie sur la continuité pour aller de l'avant, dans et par un acte de liberté.
Cet article peut vous aider:
http://www.philagora.net/ph-prepa/pouv-lb5.php
Pour le plan voir les textes de Baudelaire sur la modernité
et
===Pour une accroche:
La mode apparaît dans des sociétés qui se libèrent du
passé, elle lutte contre l'uniforme, la toge romaine par exemple...
Vous pouvez utiliser dans la collection Optiques de Hatier:
de Alain Renaut, l'individu (30frs): pages 32 à 37 en particulier. L'auteur analyse avec finesse un ouvrage de Lipovetsky sur la mode... l'Empire de l'éphémère: La mode a évolué dans le sens d'une démocratisation et d'une rupture de plus en plus fréquente avec le passé: la mode ne serait pas
une aliénation mais une libération du conformisme vestimentaire et du poids du passé.
En effet vous pouvez remarquer que le conformisme régnait dans l'uniforme: le peplum grec, la toge romaine, le kimono japonais...
et, par opposition, regardez autour de vous.
Lire en particulier page 36: "En entrant dans l'espace de la mode...
Voir dans j'aime lire http://www.philagora.net/philoliv.php
l'aperçu du livre l'Individu d'Alain Renaut http://www.philagora.net/auteurs/renaut.php
Certains se demandent si la mode n'est qu'aliénation?
=>On vous demande de réfléchir sur une opinion qui affirme que la mode est conformisme 'pensée unique', refus de l'originalité, manipulation, aliénation (= soumise à la volonté d'un autre qui décide à notre place) etc...
Demandez-vous quelle conception de la mode permet de comprendre cette opinion.
Bonne continuation
http://www.philagora.eu/educatif/ind...ture_tradition
Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir