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Discussion: Pourquoi avoir si peur de la vérité?

  1. #31
    Date d'inscription
    April 2005
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    Pariiiis
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    796

    Par défaut

    Qu'entendez-vous par posséder la ou une vérité? Est-ce comme une part de tarte qu'on ne peut partager à l'infini?

  2. #32
    Date d'inscription
    July 2006
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    121

    Par défaut développement personnel/ésotérisme ou renouveau charismatique

    rien de facile,
    "Vérité hérétique"un des termes que tu as employé,
    et son contraire: la vérité eucharistique et la communion. et le coeur endurci et orgueilleux aurait peur de la vérité.
    en tout cas tout cela, même si je me trompe peut-être, me fait faire des associations sémantiques religieuses et me rapelle le temps de mon adolescence où je demandais conseil à dieu en ouvrant le nouveau testament au hasard. en tout cas si tu n'es pas croyant(e) et pratiquant(e) riendefacile en fait, j'aurais du mal à y croire lol. parce-que une telle exaltation ne peut être que religieuse.
    Sainte thérèse de l'enfant jésus dans "histoire d'une âme": "toutes les grandes vérités de la religion, les mystères de l'éternité, plongeaient mon âme dans un bonheur qui n'était pas de la terre.", "je comprends et je sais par expérience que le royaume de dieu est au dedans de nous."

  3. #33
    Adimante Guest

    Par défaut Et une petite lanterne sémantique..

    J'interviens promptement dans votre rixe verbale pour appuyer les propos de Scop : comprendre quelquechose et posséder ce même quelquechose, en tout cas quand il s'agit d'une idée, sont deux termes rigoureusement identiques.Enfin, rigoureusement, j'exagère peut-être un peu, mais, comprendre, c'est, je cite, avoir en soi tel et tel éléments constitutifs, ou plus précisement quand il s'agit d'un individu, inclure dans sa nature propre telle ou telle chose ou personne. De plus, le verbe comprendre peut s'employer pour désigner de manière physique le fait d'entourer quelquechose de ses bras.
    Cependant, je ne fais que reprendre le rôle élémentaire d'un dictionnaire, celui-là même que vous avez peut-être décidé d'éliminer précédemment

  4. #34
    Roger Guest

    Par défaut

    Bonjour,

    J'assiste a votre debat depuis quelques temps et je n'y ai pas encore pris part. Mais aujourd'hui, j'ai envie de faire le point.
    Vous avez dit des choses tres interessantes, et a ce stade, je crois que nous pouvons degager de toutes vos idees une definition plus ou moins claire de la verite.
    Fibule a parle d'echaffaudage intellectuel, Scop d'interpretation du reel. C'est exactement cette verite-la que les scientifiques tentent d'atteindre, une interpretation exacte de la realite a laquelle nous appartenons. La theorie de Lyssenko(biologiste sovietique), par exemple, qui a d'ailleurs ete la theorie officielle de l'URSS de 1939 a 1965, ne peut etre qualifiee de vraie. Impregnee de l'ideologie de l'epoque, elle ne correspond nullement au reel et ne fait aucun cas du critere d'objectivite.
    "Rien de facile" a ensuite parle d'une verite qu'on atteignait a l'interieur de nous meme. Quelqu'un (je ne saurais pas dire le nom, desole) a meme, a raison je pense, mis en evidence le caractere "sacre", presque religieux de cette conception de la verite. Idees tres interessantes egalement.

    Mais j'ai envie de vous poser une question. La verite scientifique est assez facile a definir, comme je l'ai dit plus haut. Maintenant, qu'en est-il sur le plan moral? C'est peut-etre une question vieille comme le monde (ou presque), mais on ne peut l'eluder lorsqu'on parle de verite. Comment peut-on determiner ce qui est vrai, ce qui est faux du point de vue moral? Doit-on adopter un discours unique et dogmatique, au risque, comme cela a ete signale dans ce debat, de se rendre aveugle et de somber dans de terrifiantes derives totalitaires? Peut-on, au contraire, affirmer avec Nietzche que toute verite transcendant l'ici-bas est une illusion?
    J'aimerais, si vous le voulez bien, discuter avec vous de cette question.
    A plus tard,

    Thomas

  5. #35
    Date d'inscription
    April 2006
    Localisation
    Dans ton fondement (je parle bien entendu du cogito)
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    196

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    Citation Posté par Scop Voir le message
    oui oui...
    mais quand on la "comprend" n'est-ce pas une façon de la "posséder"?
    Un peu comme quand on "maîtrise" un sujet...
    Si, d'où mon idée de posséder la vérité. En la connaissant et en la reconnaissant comme telle, on la possède. C'est du moins mon avis.

  6. #36
    bulletin Guest

    Par défaut chevalier du "Ni!" au coeur endurci et orgueilleux

    J'avais arrêté de prendre part à la discussion car elle me paraissait stérile, et la suite du débat m'a conforté dans mon idée. Cependant c'est avec plaisir que je lis cette nouvelle intervention qui met un terme au babillage compulsif précèdent.
    En touchant à la moralité on touche exactement à la racine de ce que j'expliquais précedement, "la vérité n'existe pas" (ou encore elle se réduit au réel ou encore c'est une illusion).

    La vérité (absolue j'entends) ne peut dépendre de l'homme (n'allez pas ergoter la dessus, c'est antinomique). Or aucune valeur ne peut être juger meilleur qu'une autre (car ce sont des créations humaines). Créations humaines car certaines valeurs sociales ou religieuse se contredisent sans soucis et parlez donc de loyauté ou d'honneur à un animal, j'ai bien peur qu'il ne se mette à rire.
    Donc la Vérité dans la morale n'existe pas (et l'on peut je pense extrapoler à l'intelligible humain car il y a une subjectivité inéluctable due à notre appréhension du monde).

    Quant à la vérité/moralité religieuse, elle relève de la Foi et je ne pense pas l'homme assez intelligent pour pouvoir saisir le message d'un quelconque Dieu. Surtout vu le mal qu'il a eu à comprendre une pomme qui tombe.

  7. #37
    bulletin Guest

    Par défaut "L'homme n'est pas crée par erreur, c'est l'erreur qui est crée par l'homme"

    Au dela de la communauté humaine, la morale est nécessaire car elle donne un sens à nos gestes donc à nos vies. Elle est, je pense, le résultat naturel d'une combinaison nature/intelligence car elle harmonise la prise de conscience de notre existence aux imperatifs biologiques (survie, procréation...).
    Mais si la société ou la religion n'endorment pas suffisamment l'espèce humaine, les êtres humains seront susceptibles de disparaitre car l'absurdité de notre condition mène à un nihilisme incompatible avec les imperatifs biologiques.

    Qui a dit que la fin de toute société et la fin de l'humanité était un problème?
    Sans bien et mal, sans but et sans intellectualisation le mot "problème" n'existe pas (la nature en témoigne).
    Il faut être une fourmis pour avoir peur de la fin de sa fourmillière.

    J'entends déjà la horde de zombie robotisé protester en noyant leurs vacuité interieure par des posts diarrhéiques. Cessez donc de vous accrocher à votre tétine comme le fou s'accroche à son pinceau quand il peint le plafond, et demandez vous plutot pourquoi la génération précedente vous braque un revolver dans le dos.

  8. #38
    Date d'inscription
    April 2005
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    Pariiiis
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    796

    Par défaut

    Bonjour Thomas,

    il y a deux choses différentes.
    D'une part, en morale, la vérité s'applique au raisonnement moral en lui-même, sur le plan logique comme dans n'importe quelle autre science. Dans ce sens, on rejoint ce qui a déjà été dit, la réalité en question étant celle de l'acte, de son intention et des circonstances.

    En outre, il se décline en bien et mal en tant que vrai et bien sont une seule et même chose prise sous un angle différent:
    le vrai est le réel en tant que connu,
    le bien est le réel en tant que désiré et voulu.

    En morale, on réfléchit sur le bien et le mal dans l'agir personnel, c'est-à-dire sur la finatlité de l'acte circonstancié.
    Ce qui permet de faire le lien entre vérité et bien: la volonté peut choisir un "faux" bien, soit parce que la raison se trompe, soit parce que la volonté ne veut pas écouter la raison et la court-circuite : dans ce dernier cas, on est dans un acte pervers. On sait que c'est mal, mais on le veut quand même.

    Ainsi on retrouve le fil du début: parce qu'on a peur de devoir vouloir autre chose, la vérité peut faire peur.

  9. #39
    Roger Guest

    Par défaut

    Salut Scop,

    Tout d'abord merci de ta reponse.
    Le raisonnement moral est pour toi semblable au raisonnement scientifique. Tu as sans doute raison: la morale et la science ont en commun la quete d'une interpretation exacte du reel. Mais pour la morale, tu precises: tout en ayant des implications dans le reel connu (l'acte circonstancie comme tu dis), elle se preoccupe du reel desire et voulu, c'est-a-dire, pas vraiment un reel, me trompe-je? Hors, c'est la tout le probleme: comment ne pas penser qu'apres tout, il est possible, theme cher a Fibule, que nous ne puissions pas penser de maniere objective et desinteressee, que tous nos jugements moraux ne soient que des emanations de la vie, c'est a dire dependants de nos interets propres, parce que nous nos serions que des purs produits de l'histoire (et donc que tout reel desire et voulu ne soit qu'une illusion puisque rien n'existerait en-dehors du reel)? Il serait alors difficile de concevoir une morale vraie, puisque cette derniere aurait pour caracteristique d'etre universelle, transcendant les epoques et les lieux (je ne vois pas, dans le cas contraire, comment on pourrait qualifier cette morale de vraie).

    A plus tard,

    Thomas

  10. #40
    Date d'inscription
    April 2005
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    Pariiiis
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    796

    Par défaut

    Citation Posté par Roger Voir le message
    elle se preoccupe du reel desire et voulu, c'est-a-dire, pas vraiment un reel, me trompe-je?
    Il me semble que l'intention est tout aussi réelle que l'acte en lui-même. Pourquoi serait-il fictif, voire illusoire?
    (cette question est sincère et sans chinane; d'autant plus que j'ai l'impression que le reste repose sur cette distinction).


    que nous ne puissions pas penser de maniere objective et desinteressee, que tous nos jugements moraux ne soient que des emanations de la vie, c'est a dire dependants de nos interets propres
    C'est bien ce que je pense! Pour moi la morale découle de la nature de l'homme et de son intérêt principal qu'est le bonheur. C'est donc une morale pleinement intéressée que j'ai en vue.
    C'est d'ailleurs le seul critère qui me semble justifier la morale: sinon pourquoi chercherait-on à être vertueux?

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