La vérité est la qualité d'un discours ou d'une pensée qui correspond à la réalité. Peut-être l'appelles-tu différemment? La réduire à la réalité purement et simplement, c'est en effet déplacer le sens du mot ( et du coup la nier comme telle).
Admettons que la phrase concernant John soit vraie: ce n'est pas le fait qui est vrai, c'est ce qu'on en dit parce que ça correspond au fait...


Là pour le coup ce n'est plus la même chose. La vérité n'est plus une réduction à la réalité, mais au contraire, un échafaudage intellectuel. Je suis déjà plus proche de cette formulation.
Et j'adopte volontiers cette façon de penser jusqu'à un certain point. En effet, il y a peu de certitude mais bien souvent des idées toutes faites, ou encore des empires aux pieds d'argiles; qui parfois s'effondrent.

Pourtant n'argumenterait-on plus si l'on ne croyait pas qu'il est possible de dire du mieux possible le réel? Tout débat serait clos, puisque personne ne pourrait avoir raison... Un relativiste absolutiste scie la branche virtuelle sur laquelle il se repose.

Cela dit, toute la difficulté de la démarche que je défends réside dans la quête des principes certains, des petites fondations très pauvres en apparence mais inébranlables. Si l'on peut connaître le réel, alors il peut y avoir des façons de le dire, des moins bonnes et des meilleures.

Cordialement,