Citation Posté par Cephei Voir le message
(degré 1) "pense" la "nature" (degré 0),
de la même manière que la philosophie (degré 2) "pense" ces processus (entre autres),

peux-t-on imaginer un autre processus qui "penserait" la philosophie sans pour autant être réduisible à de la philosophie, ou bien considère-t-on que la philosophie "se contient elle même", et que l'on ne peut l'atteindre "que par en dessous" (comme si la science ne pouvait être "pensée" qu'en employant la méthode scientifique) ?

*une tentative d'explication assez visuelle mais qui, je l'espère, vous conviendra*

Si non, cela tient-il à la structure de la philosophie ou à une forme de "limite" de notre capacité à penser ?
Si oui, qu'est-ce-donc ?
Si la question est stupide, pourquoi l'est elle ?

Pou résumer, il existe :
degré 0 - des phénomènes
degré 1 - des concepts/... (non assimilables ais grossièrement...)
degré 2 - des "concepts de concepts", de nature différente des précédents (c'est le "pourquoi pourquoi ?" )
Peut on continuer à itérer ou bien, à partir d'un certain degré, ne fait-on que "retomber sur ses pieds" (par exemple si la philosophie se contient elle même.. ou pire... si cette quiestion est une question philosophique ! mdr) ?

La question suivante est peut être plus explicite :
"Qu'est-ce que philosopher ?"

(en précisant que ma "connaissance" par les faits de la philosophie se résume à une année de "cours de philo" au lycée en série S -autrement dit de la vraie-fausse-philosophie, et quelques lectures éparses, le plus souvent inachevées. Pour vous donner une idée du "niveau" que vous êtes en droit d'attendre de ma part en la matière... ahem ahem )
Il me semble que le deuxième degré est inutile pour rendre compte de notre façon de connaître. C'est un "débat" vieux comme le monde
Si j'ai l'idée d'une chose (d'un homme, pour faire dans l'historique), puis-je avoir l'idée de cette idée, puis l'idée de cette tierce, et ainsi de suite à l'infini?

Mais pourquoi aurais-je besoin de penser cette série d'idées? Pourquoi, pour coller un peu plus à la formulation, imaginer un autre processus qui 'penserait" la pensée (ou la philosophie)?

L'idée est une connaissance abstraite - un concept. Connaître un concept, c'est connaître une représentation universelle. Cette représentation n'a pas besoin d'être re-représentée: quand on "réfléchit", on peut énoncer, définir, analyser... c'est-à-dire travailler sur ces concepts, pour les éclairer par d'autres.
Il n'empêche que parler de concept est ce qu'on appelle une "intention seconde": en logique cela signifie que le concept ne renvoie pas directement à une chose, mais à un autre concept. Par exemple, le fait de parler d'argument, de réfléchir à la façon de dire les choses, etc.

Ainsi, on a bien le même niveau conceptuel, même si les objets peuvent être de deux ordres différents. On peut parler de ce qu'on dit, on peut réfléchir au fait de réfléchir...