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Discussion: sujet de colle: "L'île"

  1. #1
    bencoq Guest

    Par défaut sujet de colle: "L'île"

    bonjour!
    j'ai une colle très bientôt portant sur le sujet "L'île" et je ne sais pas vraiment comment m'en sortir...
    Faut-il que je me limite aux symboles auxquels l'île renvoie (l'indépendance, la solitude, l'intériorité...) ? Comment les interpréter de manière philosophique?
    Et à quels auteurs se référer ?
    Merci d'avance de vos infos,
    ben.

  2. #2
    Date d'inscription
    April 2001
    Messages
    1 599

    Par défaut

    Une piste:

    L'île, en un sens, c'est bien un laboratoire qui permet d'isoler quelques paramètres (des anglais, des noirs, des femmes, des terres arables) et de les laisser pour ainsi dire jouer pour notre instruction. L'affection semble nous permettre de nous pencher sur notre devenir passé, nos erreurs et les problèmes fondamentaux posés par l'existence avec autrui:
    le partage des femmes, d'autant plus difficile qu'il y a moins de femmes que d'hommes, le partage des terres, le droit et la force au bout du fusil, la paix par la guerre ou la paix comme manière d'être, l'apparente faiblesse de la bonté et le triomphe de la violence, la nécessité de la négociation et ses ambiguïtés, la répartition des tâches ... Le rôle incontournable des femmes...
    Pour tout dire, le roman devient un instrument pour vivre de l'intérieur, pour comprendre ce dont les explications abstraites ne cessent de nous éloigner. Nous avons d'avantage besoin de nous persuader nous-mêmes que d'être convaincus.

    => Une aubaine pour les prépas: Robert Merle, L'île, Folio n°588:

    - La paix, au delà de la vengeance: "Je ne me bornerai pas à proposer aux tahitiens une transaction pour l'eau. J'essaierai de ramener la paix" page 494
    -"L'oiseau de paix est mort" page 524
    - Les négociations et leurs phases: " Les négociations durèrent du 24 Mai au 6 Juin. La première phase fut la plus critique. Tetahiti par principe ou par ruse ne voulait pas discuter avec les femmes .. mais les vahinés firent valoir qu'une discussion avec Adamo n'aboutirait à rien..." page 641
    - La violence serait-elle justifiée? "Il avait dit: "Je ne tuerai pas !" Il avait cru choisir une attitude exemplaire ..." page 664
    - Inutilité de la guerre? "Si je comprends bien dit Purcel, on reprend le système du début: pêche et culture en commun ... je pense que c'est bien malheureux qu'il ait fallu une guerre pour y revenir. Car si on s'y était tenu, il n'y aurait pas eu de guerre du tout." page 394
    - La paix se trouve. "O Adamo! dit Tetahiti, je t'ai trouvé!" (dernière ligne du roman.)

    Le livre de Robert Merle, L'île, est un roman propre à nous instruire de la guerre et de la paix, de l'inégalité et des échanges, du pacifisme et du pragmatisme anglo-saxon.
    C'est qu'il tient sa richesse de l'exercice d'un raisonnement vigilant au point que la fiction qu'il fait apparaître devient vivante. Voilà pourquoi la lecture d'un roman peut permettre d'accéder et de comprendre les problèmes qui, étant formulés de manière abstraite, peuvent décourager et détourner des chemins de la pensée.

    Ce roman sera donc un chemin que l'on emprunte, le lieu d'un échange vivant et fructueux entre l'auteur et le lecteur .
    Reste que les personnages vont vivre en vous longtemps après que vous aurez refermé le livre: c'est la marque des grandes oeuvres: tel un dieu, l'auteur leur a donné la vie.
    Bonne continuation


    Ne pas se prendre au sérieux mais prendre la culture au sérieux.

    Joëlle Llapasset - Internet culturel http://www.philagora.net/

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