il y a il est vrai dans la notion de souffrance physique, la notion sportive d'effort, mais aussi de rage...il faut à certaines heures de notre vie s'énerver pour continuer et terminer sa tache, la colère ou la rage permette en effet au corps de ne pas sentir la douleur...c'est lorsqu'on attend de nous le plus d'effort que le corps s'adapte, que le rythme s'accélère (la pression actuelle dans toutes les professions où le harcèlement devient norme), lorsque cela se calme on se retourne et l'on constate à quel point le chemin parcouru derrière nous était escarpé...et on se dit kil a fallu être au bord de l'hystérie pour le parcourir mais qu'on y est parvenu...les hommes ne se font pas de cadeau mais il s'agit alors de se provoquer pour accomplir ensemble une tache...comprenez-vous ceque je veux dire. "on est un peu surmené!"
j'ai aussi pensé à fight club, à hooligans aussi, il y a ici aussi une notion de blindage, où les hommes se défient, se stimulent dans une certaine mesure, cherche les limites corporelles, c'est à dire le dépassement dans le sens de la question: jusqu'où suis-je humain? tester sa résistance pour se sentir invincible, voire, maintenir l'illusion d'être immortel...
dans l'alcool la drogue où ceux qui en consomme se mettent à l'épreuve, à l'épreuve de la perception de la réalité(pour les dépendants bien sûr où le coté festif est secondaire), il y aussi je pense cette part aussi de défi, jusqu'où garde t-on le contrôle?
dans les sports à hauts risques!
il y a une notion de controle dans celle de la souffrance physique, celle-ci qui nous rappelle notre condition mortelle mais le fait de la supporter par la rage nous renvoit à notre sentiment de toute-puissance...c'est donc logique que cette discussion engagé sur la souffrance implique que l'on évoque la violence. assertion phare peut-être: "je n'ai pas controlé ma venue en ce monde, je ne controlerais pas mon départ (à part les suicidaires), je controle ma vie (du moin je le crois) et le fait de supporter la souffrance me fait croire à mon immortalité." tant que 'lon souffre on est vivant.

après il y a la souffrance psychologique, que je définirais plutot par l'angoisse, le sentiment d'abandon, mais surtout le sentiment de psychisme propre enfermé dans un corps, sentiment que personne d'autre que soi peut partagé, sentiment que l'on ignore tout ce qui se passe dans la tête d'autrui réellement et vice versa, donc sentiment d'incertitude...sentiment en fait du méconnu, de méconnaître le monde et d'être également méconnu de ce monde extérieur à notre psychisme (et pour tout le monde c'est pareil, personne ne transcende), dans le contact on se cogne à la réalité...alors bien sûr nous avons les mots, et dans le combat verbal, on se défie également...on tente aussi de se rejoindre, après le psychisme commun dans l'illusion sectaire de tous groupes collectifs (institution, uniforme, dialectes, religion) peut-être de mise, on gomme la différence et on se met à se ressembler les uns des autres pour avoir le sentiment de psychisme comun, de fusion, où l'on octroit à un dieu ou un leader une omniscience qui nous rassure, une illusion mais en aucun cas une réalité! fight club est une hyperbole de cela aussi, un effet de masse...

pour mieux expliquer la notion de psychisme propre et donc de psychisme seul, j'ajouterais que
je croyais avant en dieu, je croyais qu'il lisait dans ma tête et qu'il lefaisait aussi pour les autres, que donc tout était récupéré par une entité omnisciente, aucune pensée humaine n'était méconnu, rien n'était perdu, tout ce que faisait chacun était connu par quel'qun, cela était apaisant;..or si dieu n'éxiste pas , ce que je pense maintenant, il n'y a pas que la mort qui est oubli et invisibilité mais aussi la vie...la majorité de notre pensée psychique et de notre itinéraire spatio-temporel dans notre vie est méconnue dans sa globalité, nous sommes alors démunis par définition. et ignorant par définition, définis par les limites corporelles, on est caché à jamais malgré les mots...

notre vie ne peut-être vécu que par nous me^me, et nous ne connaîtrons que celle la...

les pays où il n'y a pas de guerre armé compense par la guerre verbale...

le schizophrène lui de son coté ne se vit pas limité par la peau, il ne vit pas son corps comme ami de lui même mais comme une machine-organe programmé par l'extérieur, comme s'il pouvait se voir agir indépendamment de sa volonté, la perte de controle est perpétuelle, ainsi il n'est pas question ici de psychisme propre mais de psychisme morcellé...les délimitations physiques n'étant pas bien élaboré, les délimitations psychiques sont vécues comme impossible d'ou le sentiment d'être pénétré par l'extérieur...aujourd'hui la société est schizophrénisante, le virtuel présupose des clones électroniques..on donne naissance à son moi virtuel, un hollogramme, on peut se déplacer très vite comme un hollogramme gràce à l'informatique, on compense le non controle de la vrai naissance. le monde virtuel est un monde controlé par l'homme, on ne peut pas en dire autant du vrai monde où la nature est capricieuse. peut-être que bientot à la souffrance psychologique et la souffrance physique, s'ajouteras la souffrance virtuelle, et peut-être même que l'on peut dire comme le virtuel n'est qu'en puissance et non en acte, que la vie est la souffrance virtuelle de la mort.

enfin bref je pars un peu dans tous les sens ce n'est pas structuré mais spontané ce soir, impulsif...néccessaire comme pour tous...

à vos résonnances délirantes