Il me semble que dans votre question:mais est-ce vraiment le cas?
Siège un doute illusoire....
Ainsi votre exemple n'est pas suffisamment matériel.....
Il n'est donc pas question de la "nature" d'une souffrance mais de son intensité et de sa durée....
D'autre part je ne connais pas de souffrance "intelligente"....
Qui a-t-il à "comprendre" en la matière?
Peut-être un peu plus que rien....
La valeur d'une ou de plusieurs expériences ou une connaissance de portée
très réduite:est-ce que la souffrance peut être bien plus?
Enfin faut-il aussi parler de la porté "psychologique" de notre phénomène....
Là avons nous,par exemple,à faire à des souffrances chroniques,à de
l'esclavage psychologique.....De même certaines souffrances peuvent hypnotiser et même,selon le caractère de la victime, déprimer....
A la longue,avec des souffrances très dures et très tenaces,certains sont même arrivés à "se" suicider....
Il n'est donc pas question de parler des souffrances "faciles", de celles que l'on peut supporter parce qu'on peut les oublier....
Mais même celles-là,comme celle dont vous parlez, ne se laissent pas si facilement ignorer.....
Donc,qu'en penser?
Il me revient(parfois) toujours à l'esprit un certain petit problème psychologique....
Les histoires que racontent les vieux lorsqu'ils parlent de la dernière guerre....
Toujours les mêmes racontées de la même manière:impossible de les contraindre à varier(selon mon expérience).....
Il en va de même ,je crois,pour la souffrance.....
Ainsi ne peut-il être question de notre phénomène mais,seulement,de ce qu'en comprend notre victime....
Si la victime est stupide l'explication que l'individu s'en donnera sera de même....
En aucun cas "les êtres" ne peuvent parler autrement de la souffrance
que de la manière dont ils sont.....
Ainsi ne peuvent-ils parler de la souffrance....,que d'eux-mêmes.....
Pour "pouvoir" parler de la souffrance il faut"donc" de l'indifférence et de la distance....
Il faut aussi de la réflexion pour donner du sens et,ainsi ,sortir des descriptions stupides,des suggestions qui ne font que décrire....Quoi? d'ailleurs....
Ainsi devient également évident ce qui me semble être le contraire de ce que vous voulez suggérer...
On ne peut "comprendre" une souffrance que non-affecté,effectivement.....
Considérée elle ne sert à rien et "identifiée" elle ne fait qu'hypnotiser,même
en étant plus qu'une image du passé....
la souffrance comprise en elle-même n'apprend donc rien de bon....
Elle peut faire apprendre la peur d'elle-même,la peur de la mort,le regret(selon sa cause),une fatigue psychique plus ou moins lassante ou des habitudes plus ou moins morbides ou farfelues.....
Rien de bon...
Seuls peuvent être bonnes les pensées qu'elles permet....
Mais l'initiative(pour de telles pensées) ne vient pas de la souffrance....
Au contraire.....
Même le souvenir n'en n'est pas bon:l'initiative,seule, vient de la pensée.....
Il suffit donc que le caractère de la personne déroge à cette règle pour que le souvenir s'isole définitivement....
Il serait donc "mensongé",de ma part, de vous donner raison....
Il se peut donc,selon votre caractère,que vous appreniez quelque chose de vos souffrances.....
J'en doute quand même....
Je crois que vous considérez la souffrance comme quelque chose qu'elle n'est pas.....
Elle ne veut que nuire....
Toute autre évaluation est,en quelque sorte, " un esthétisme" superflue....
.....D'autre part ne me parlez surtout pas de morale....
la "vraie souffrance" est toujours physique et la vraie morale uniquement intellectuelle....
Qu'en à la morale psychologique est une invention dangereuse qui a pour but l'invention d'un changement de réalité....
...Par contre la souffrance ne changera jamais,heureusement...
Avec mes salutations distinguées,Brézing-Hamm