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Discussion: Peut-on croire à la politique?

  1. #1
    Shrek Guest

    Par défaut Peut-on croire à la politique?

    Bonjour à tous, je suis nouveau sur ce site, et je vous propose un thème de réflexion qui me tient à coeur depuis quelque temps maintenant.

    La politique telle qu'elle se présente aujourd'hui (dans les pays développés tout du moins) se "peoplelise" de plus en plus, et cela n'est pas une grande découverte. Je prendrai l'exemple français pour plus de proximité intellectuelle. Que ce soit la femme Ségolène ou l'"homme de la rupture" auto-proclamé Nicolas, la politique devient chaque jour davantage un terrain de jeu sur lequel s'affrontent les personnalités politiques au moyen des désormais puissants médias.
    Plus je m'intéresse aux idées, aux contenus des programmes de chacun (et cela ne concerne pas que le match Ségolène/Nicolas), plus je me rends compte que c'est l'opportunisme, le populisme qui guide la parole de chacun.
    Mais n'est-ce pas à cause du système politique actuel, et non de ses pions, que la politique semble aujourd'hui inefficace?
    Des évidences apparaissent naturellement aux plus béotiens d'entre nous en matière politique, des mesures naturelles à prendre. Mais celles-ci ne sont pas prises, car elles vont à l'encontre de l'intérêt des hommes et des femmes politiques. Par exemple : nous croulons en France sous les impôts, droits de succession entre autres, ISF pour les plus fortunés. Nous devons en somme payer deux fois pour ce que nous avons gagné notre vie durant, alors que de l'autre côté de la frontière luxembourgeoise, un couple avec un enfant par exemple perçoit des allocations de l'ordre de deux cents euros par mois jusqu'a 25 ans (il me semble bien que c'est 25 ans) : inimaginable en France. Et surtout, avant tout, notre administration : des fonctionnaires travaillant 15-20 heures par semaines avec emploi à vie (productivité? connais pas), et ne parlons pas du luxe des sénateurs...
    Pourquoi ne pas changer cela? La réponse est évidente : un homme politique veut durer, peu importe son bilan : regardez Chirac par exemple : un bilan très négatif, et il se permet même de faire un ultime pied de nez à l'opinion publique : il amnistie Guy Drut.

    Finalement, c'était un lancement de débat plus long que prévu. Mais je pense sincèrement que trop d'incohérences subsistent en politique. Maintenant, il est facile de critiquer, bien moins facile de trouver des solutions.
    Je serai ravi de discuter avec vous sur ce sujet.
    Dernière modification par Shrek 22/08/2006 à 12h50

  2. #2
    Olivier66 Guest

    Par défaut ad vitam nauseam

    Bonjour Shrek,

    Bienvenue sur le forum.

    Ben…tout d’abord, je suis assez d’accord avec toi sur les points que tu soulèves (médiatisation, décisions prises en fonction des échéances électorales, dénonciation d’un certain « populisme »,…).

    Malheureusement, rien de nouveau sous le soleil, il suffit de voir les USA pour savoir ce qui nous attend à plus ou moins long terme (je caricature).

    Médiatisation ? Depuis l’apparition des spins doctors et autres conseillers et « think tanks », on peut mesurer la différence entre une campagne « idéologique » et une campagne « marketing ». Ce qui pose la question de savoir pour quoi ou pour qui votent les gens !? Si ce n’est pour le discours (le programme proprement dit en fonction des penchants de chacun) et qu’une bonne campagne médiatique rallie les foules…on est en droit de se demander ce à quoi les gens sont désormais sensibles en terme de « politique ».

    En plus, je me demande parfois pourquoi on est aussi acerbe envers le « populisme » ? Si c’est juste avoir un discours démagogique, alors autant employer le terme idoine … parce que si populisme signifie essayer de répondre aux besoins du peuple (et donc d’avoir un discours ciblé) et que ça devient sujet à attaques (voire une insulte dans leur bouche), alors je me demande pour qui ils gouvernent ! A croire qu’on gouverne pour une minorité représentant le plus d’intérêt et que le peuple s’accommodera de la soupe ainsi concoctée…

    Ensuite, à propos du système politique et de ses acteurs…
    Je ne suis pas vraiment sûr que cette situation soit uniquement le fait des politiciens et non du système. Bon, je suis complètement d’accord avec tes remarques sur le carriérisme et l’adaptation à « l’opinion », mais je pense aussi qu’ils n’ont plus grand-chose de réellement « politique » à offrir.

    Je m’explique : de plus en plus la politique consiste en une adaptation au système de mondialisation, au système économique quoi. Beaucoup de décisions sont prises à causes de paramètres extérieurs au pays mais qui deviennent « nationaux » par la grâce de la globalisation. Aux politiques d’essayer de conjuguer gouvernance du pays et impératifs économiques.

    Mais cela ne se fait pas sans un net ralentissement des programmes idéologiques originaux, surtout de la Gauche qui ne peut plus établir de cohérence entre ce que devient le monde et leur velléités sociales. Le socialisme, historiquement né en réponse au libéralisme, n’a plus rien à lui opposer : imagine t-on se couper de la dynamique mondiale et changer radicalement notre orientation ? Rien qu’avec nos retards ou nos problèmes actuels, la France est déjà critiquée et soufre de ce manque de suivi. Alors quand on entend Royal admirer Blair, on a compris qu’il n’y aura plus de grandes orientations politiques… à part la seule qui s’impose par « nécessité de répondre aux évolutions du monde afin que la France reprenne la place qui est la sienne ».

    Quoi que, sous le discours de mondialisation comme phénomène naturel lié à l’expansion des communications (ce que je ne remets pas en cause) se cache aussi un pressing occidental assez hallucinant. Il suffit de farfouiller sur le Net « Chicago Boyz » ou « Opération Condor » pour s’en convaincre…

    Enfin, bref, pour conclure, je dirai que la politique ne créé plus une façon de vivre car nous ne sommes plus dans un monde politique (ou si peu). Partout le même système s’impose, inexorablement, aux politiques de vendre leur soupe en donnant un semblant de politisation des décisions… mais ils travaillent surtout à adapter les pays à un système qui ne reconnaît ni politique, ni frontière, ni peuple, ni culture,…

    Alors, je pense que la politique est prise dans un système qui l’englobe de plus en plus, l’étouffant et l’orientant. Et c’est surtout ce système auquel je ne crois pas…

    Ciaoooooooooooooo

  3. #3
    Bobel Guest

    Angry La "vieille politique" est morte, à quand la nouvelle ?!!

    Bienvenue à Shrek !

    Je partage entièrement l'opinion d'Olivier: on ne peut plus attendre grand chose de la politique compte tenu de l'évolution actuelle de notre monde. La mondialisation transcende les frontières, donc jette au second plan les Etats-nations, et, par conséquent, diminue l'influence de la politique intérieure et réduit la marge de manoeuvre des acteurs politiques.
    Je pense que les politiciens en sont conscients. Le problème est qu'ils se trouvent dans une impasse. Normalement, leurs programmes devraient davantage tenir compte du contexte international, car aucun pays ne peut agir seul dans la jungle actuelle (même les Etats-Unis, de moins en moins en tout cas). Mais il y a un décalage avec l'opinion publique. Parmi tous les électeurs, une majorité n'est pas consciente de ce phénomène, donc n'attend pas de nouvelles mesures (nouvelles au sens de différentes, adaptées au contexte mondial) et se cantonne aux discours classiques. Cette majorité est la cible des prétendants au pouvoir politique, d'où les propos et comportements (ah...cette danse de Ségolène R. avec Jamel Debbouze !) démagogiques alors qu'aujourd'hui, comme le dit Olivier, le clivage gauche/droite n'a plus aucun sens. Il y a donc une injustice: les hommes politiques "honnêtes" parce qu'ils voudront évoluer perdront de nombreuses voix. Résultat, ce n'est plus l'électorat qui s'aligne sur une personnalité charismatique et influente, mais le politique avide de pouvoir et sans plus aucune foi (car plus d'idées) qui s'aligne sur ses électeurs.
    On ne peut pratiquement rien faire, si ce n'est agir, militer, s'investir pour changer les choses. Mais le constat est que l'on va droit vers une crise (si on ne la traverse pas déjà)...et comme la France est un petit pays, nous allons nous faire bouffer par les puissances montantes. C'est sans doute un peu exagéré, mais je ne vois pas d'autre moyen pour que s'opère une véritable prise de conscience, et pour qu'enfin, nous puissions à nouveau parler véritablement de politique (notons toutefois que la démagogie n'a pas attendu la mondialisation pour sévir...).
    Cette nouvelle politique devra aller au-delà du marais actuel et ses débats futiles du type privatisations, flexibilité de l'emploi, nombre d'heures de travail, impôts,...
    C'est tout de même fou de se dire que nos politiques (que NOUS avons élus) chipotent depuis 20 ans sur ces balivernes (avant aussi déjà, mais l'intérêt était plus évident), pendant que le dragon asiatique....enfin bref !
    La crise que j'évoque (désolé, je fais un peu de politique-fiction) ne serait-elle pas l'occasion de donner un véritable sens à l'Europe ? Le renouveau de la politique ne passe-t-il pas par un raisonnement à l'échelle régionale (les régions du globe, pas les régions administratives) ? Combien de temps avant que l'on puisse de nouveau avoir confiance en la politique ?!!

    ps: à quand le deuxième "carton vert" pour Olivier66 ?!!
    Dernière modification par Bobel 23/08/2006 à 12h05

  4. #4
    priyanka Guest

    Par défaut

    Bonjour à tous,

    je me suis également longtemps penché sur la question de la politique en France, lorsque j'ai vu un Chirac élu pour éliminer Le pen, ou lorsque j'ai entendu autour de moi les plus grosses absurdités sur la constitution européenne (notammenet que les femmes n'allaient plus avoir le droit d'avortement, ou que la France perdrait son siège à l'ONU... no comment), et je me demandais pourquoi il y avait un tel désintéressement de la politique en France.

    Même si nos politiciens ont une grosse part du gâteau dans ce problème, il me semble que ce soit un problème qui découle de l'année 68. En 68, nos parents (moi j'ai 21 ans) se sont engagés politiquement. De là j'en déduis deux choses : la première c'est que la génération de 68 est une génération qui a prôné la liberté, le ras le bol total, le coup de gueule. Et les enfants qui ont suivi, sorti de ce contexte qu'ils ne connaissent pas très bien, ont adopté cette mentalité du coup de gueule, rien ne va plus et autre mais sans savoir pourquoi ils disaient ça. Je parle d'expérience personnelle que je fais autour de moi: des amis qui sont incapables de distinguer la droite de la gauche. Bref. Tout ça pour dire que notre génération se veut révolutionnaire sans aucune connaissance de la politque. De plus, en 68, les étudiants qui se mobilisaient avaient des connaissances en politique, ou du moins beaucoup plus d'intérêts qu'aujourd'hui.

    Alors quoi, peut-on réellement reprocher aux hommes politiques de profiter de notre ignorance et de faire de la publicité pour leur image, en vue de mieux nous apater?
    Je ne pense pas, car dans les faits, un homme politique (ou une femme) doit quelque part vendre ses idées. Il doit les dire en montrant pourquoi les siennes ont plus d'intérêts. A partir du moment où il y a concurance, il y a vente des idées politiques. Et quand il y a vente, et bien tous les c sont permis. Ainsi, se montrer en public proche du peuple, ou près à défendre ses opinions à n'importe quel prix, quitte à salir son image (n'est ce pas Sarkozy?) n'est qu'une stratégie commerciale pour mieux se vendre.

    Alors le débat étant de savoir si on peut croire à la politique, je dis OUI si on se bouge les fesses et qu'on se documente sur les réels problèmes de notre société, si on se documente sur les Hommes d'Etat, sur les partis politiques, et aussi, si on tente de dénicher quelle est leur stratégie. Donc la politique est affaire personnelle maintenant, et peut être qu'un jour on cessera de voter pour la star politique la mieux en vue, celle qui a été la plus "cool" et la plus fashion.

  5. #5
    Olivier66 Guest

    Par défaut

    Bonjour,


    Même si nos politiciens ont une grosse part du gâteau dans ce problème, il me semble que ce soit un problème qui découle de l'année 68. En 68, nos parents (moi j'ai 21 ans) se sont engagés politiquement. De là j'en déduis deux choses : la première c'est que la génération de 68 est une génération qui a prôné la liberté, le ras le bol total, le coup de gueule. Et les enfants qui ont suivi, sorti de ce contexte qu'ils ne connaissent pas très bien, ont adopté cette mentalité du coup de gueule, rien ne va plus et autre mais sans savoir pourquoi ils disaient ça. Je parle d'expérience personnelle que je fais autour de moi: des amis qui sont incapables de distinguer la droite de la gauche. Bref. Tout ça pour dire que notre génération se veut révolutionnaire sans aucune connaissance de la politique. De plus, en 68, les étudiants qui se mobilisaient avaient des connaissances en politique, ou du moins beaucoup plus d'intérêts qu'aujourd'hui.


    OK pour la mentalité politique en cette époque (que l'on n'a pas, c'est clair). Mais la pensée des jeunes d***8217;aujourd***8217;hui est aussi (et surtout ?) le fruit de leur éducation/instruction. Les centres d***8217;intérêts ont changé, les modes de vies, et la mise en avant de l***8217;individu (fruit là aussi de 68) entraîne nécessairement un désintérêt du collectif. On voit ça en France mais c***8217;est dans beaucoup de pays la même situation (aux states par exemple)***8230; parce que le champs politique a beaucoup perdu de son importance. A la rigueur, peu chaut aux gens de savoir qui gouverne tant que leurs intérêts personnels sont bons (qu***8217;on n***8217;a pas inventé mais qui découle précisément de 68).

    Des fois, je me demande pourquoi on met l***8217;adjectif « citoyen » à toutes les sauces ? Etre un consommateur « citoyen », avoir un comportement « citoyen », être une entreprise « citoyenne »***8230;on ne dit plus « civique ». Et je dis ça parce que « citoyen » en appelle au caractère individuel des choses et des gens. Ce n***8217;est peut-être pas révélateur, mais au moins significatif.

    Et, une dernière chose, si les jeunes de 68 pouvaient encore penser une révolution, je ne crois pas qu***8217;on puisse encore le faire aujourd***8217;hui (et de toute façon de leurs belles paroles sont ressortis***8230;rien. Ils sont chef d***8217;entreprise, ont quasiment inventé la pub et la communication, et ont repris dans le système les anciennes contestations. Je conseille un très bon livre : « La révolte consommée » de Potter et « je sais plus qui »). Donc, aujourd***8217;hui on ne peut plus se « révolter », parce qu***8217;il n***8217;y a plus de sens différent à donner à la société. Juste quelques agréments ou ajustements, mais jamais avec les mêmes justifications qui ont amené 68.



    Alors quoi, peut-on réellement reprocher aux hommes politiques de profiter de notre ignorance et de faire de la publicité pour leur image, en vue de mieux nous apater?
    Je ne pense pas, car dans les faits, un homme politique (ou une femme) doit quelque part vendre ses idées. Il doit les dire en montrant pourquoi les siennes ont plus d'intérêts. A partir du moment où il y a concurance, il y a vente des idées politiques. Et quand il y a vente, et bien tous les c sont permis. Ainsi, se montrer en public proche du peuple, ou près à défendre ses opinions à n'importe quel prix, quitte à salir son image (n'est ce pas Sarkozy?) n'est qu'une stratégie commerciale pour mieux se vendre.

    Alors le débat étant de savoir si on peut croire à la politique, je dis OUI si on se bouge les fesses et qu'on se documente sur les réels problèmes de notre société, si on se documente sur les Hommes d'Etat, sur les partis politiques, et aussi, si on tente de dénicher quelle est leur stratégie. Donc la politique est affaire personnelle maintenant, et peut être qu'un jour on cessera de voter pour la star politique la mieux en vue, celle qui a été la plus "cool" et la plus fashion


    Oui***8230;mais comme je l***8217;avais dit dans mon précédent message, il faudrait avant tout bien définir le système dans lequel nous baignons et dans lequel ils sont obligés de composer. Par exemple, on se plaint de la déshérence de l***8217;éducation nationale et des politiques qui y sont mises en ***339;uvre. Bon, je ne crois pas qu***8217;il y ait un complot pour fabriquer des ânes, mais je crois que le système pousse naturellement l***8217;état à se désengager pour arriver à terme à la privatisation de l***8217;école (« le plus gros marché du 21ème siècle », dixit Allègre). Bien entendu, on sait où ça mène : de bonnes écoles pour les nantis et un minimum pour les plus démunis. Les élites resteront les mêmes et point barre.

    L***8217;exemple est aussi valable pour l***8217;armée et l***8217;usage de plus en plus important de milices privées, de mercenaires (en Irak par ex.) et on attend à terme une sorte de privatisation de la guerre.

    Bref, de la même façon, le système qui se met en place a des conséquences sur la politique. La seule révolution des télécommunications a grandement changé notre rapport à la politique et aux politiciens via les medias. « Medium is message » disait Mac Luhan, et il semble bien à la vue des évolutions actuelles qu***8217;il ait eu raison sur ce point.

    Alors, la stratégie des hommes politiques est de se faire élire (à tout prix ?), c***8217;est tout. Leur politique sera de toute façon de plus en plus liée aux évolutions économiques mondiales et leurs décisions consisteront en un ajustement du pays pour répondre à ce nouveau modèle. Et je ne crois pas en ce modèle, je pense qu***8217;il est pervers.

    Par exemple, hier aux infos ils disaient qu***8217;il y avait de plus en plus de millionnaires en Angleterre, témoin de la bonne santé économique du pays. Surtout dans le domaine de l***8217;immobilier qui explose littéralement. Mais que les agents immobilier s***8217;enrichissent et que les « statistiques » en fassent la preuve d***8217;une vigueur économique (qui se reflètera dans les chiffres globaux des mouvements de capitaux) occulte la seule réalité de cet essor : les gens peuvent de moins en moins payer leur logement et devenir propriétaire. Et je parle en connaissance de cause, dans mon département (Pyrénées-Orientales), les terrains sont de plus en plus chers et notre seul souci est de savoir comment on va pouvoir habiter chez nous ! Alors, bonne nouvelle qu***8217;il y ait de plus en plus de millionnaires chez les promoteurs immobiliers ? Je ne crois pas, mais ce n***8217;est pas leur faute à eux, ils bénéficient juste d***8217;un système en place, d***8217;une tendance, d***8217;un mode de vie (les gens achètent de plus en plus dans le sud).

    Bon, désolé pour la digression. Je voulais en venir au fait qu***8217;à l***8217;instar des agents immobiliers, les politiques pouvaient aussi bénéficier ou souffrir d***8217;une situation qui n***8217;est pas de leur fait. A eux de composer avec mais il ressort qu***8217;ils n***8217;ont pas le pouvoir d***8217;agir sur les vraies causes qui les dépassent.

    Bon,

    Ciaooooooooooo
    Dernière modification par Olivier66 24/08/2006 à 12h58

  6. #6
    Marie Guest

    Par défaut

    Nous assistons aujourd’hui, à n’en pas douter, à une crise du politique qu’il est relativement facile d’observer par le prisme des taux de participation. Cette crise résulte, à mon sens, de plusieurs points:


    Premièrement le contexte idéologique emprunt d’une fatalité que je trouve scandaleuse, c’est ainsi que l’on entend, que l’on lit tout les jours des exclamation du type : « C’est la seul manière… ; Nous ne pouvons faire autrement… » Le plus bel exemple est celui des retraite : il n’y a pas une unique solution à ce problème et c’est l’insuffisance des quantitative (et qualitative) des propositions qui provoque l’immobilisme sur ce point et non une « frilosité bien française aux réformes ». Il existe une multitude de solution, il suffit de les trouver et de ne pas se cantonner à la pensé dominante libéral (attention je n’attaque pas le libéralisme j’attaque une hégémonie intellectuel relativement pesante), bien sur je suis quelque peut caricatural...

    Si la « mondialisation », bien que ce terme soit à prendre avec des pincettes tend il recèle d’a priori, est un problème pour la bonne santé des politiques nationales de par le rétrécissement de ses marge de manœuvre , la trop grande focalisation sur cet état de fait en est un aussi. A trop regarder autour de soit on oublie le point d’encrage du politique est le citoyen, vendre des TGV ailleurs c’est bien, vendre des yaourt chez soit c’est mieux.

    Secondement l’écart, la trop grande distance entre sphère politique et « sphère réel ». La chose politique n’est plus faite par le peuple mais par « la politique ». Pour pénétrer cette « politique » et bien il faut acquérir le capital social et culturel adéquat et suffisant afin de maîtriser les outils nécessaire tel que les médiats : Nous ne somme pas tous égaux devant une caméra (je vous conseil sur ce point les recherche de Pierre Bourdieu sur la télévision) et la complexification du système médiatique rend l’inégalité encore plus grande. La politique est devenue « professionnelle » et a cessé d’être citoyenne, elle est donc inaccessible : le « marché du politique n’est pas contestable » pour reprendre une terminologie économique.


    Troisièmement, au niveau européen la défaillance du politique est flagrante : instabilité, défaut d’organisation structurelle, et surtout absence de suffrage direct !! Ce dernier point semble être suffisamment important pour être souligné.


    Pour finir un point sur le « renouveau du politique », il peut effectivement passé par une régionalisation, je vais tout à fait dans le sens de Baubel sur ce point, mais aussi par un développement de la participation de l’individus, dans le domaine politique la question est comment?


    Merci à Shrek pour ce débat important

  7. #7
    Bobel Guest

    Question

    Olivier66: "Alors, je pense que la politique est prise dans un système qui l***8217;englobe de plus en plus, l***8217;étouffant et l***8217;orientant. Et c***8217;est surtout ce système auquel je ne crois pas***8230;"

    Olivier, peux-tu définir plus précisément ce système ? Merci !

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