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Discussion: Débat: Quel avenir pour la Culture ?

  1. #1
    Bobel Guest

    Lightbulb Débat: Quel avenir pour la Culture ?

    J'ai envie de lancer un débat qui me tient particulièrement à coeur...

    L'être humain est-il intéressé ?
    La réponse intuitive semblerait malheureusement être négative, compte-tenu du florilège d'activités inintéressantes qui occupent majoritairement le temps libre des jeunes...et moins jeunes ! Il est vrai qu'il est plus facile d'allumer sa télé pour regarder Plus Belle La Vie (et quelle vie !), ou encore d'aller en boîte de nuit se saoûler (on peut même combiner ces deux activités !); que d'ouvir un livre, ou visiter un exposition...

    Mais personnellement, je pense que l'homme peut être intéressé; et je vais même plus loin, il doit être intéressé ! J'entends par intéressé l'envie de s'ouvrir à un panel plus large d'activités enrichissantes, notamment culturelles, car la culture n'est pas que savoir, elle est surtout un état d'esprit. Cet état d'esprit, l'homme peut l'adopter si l'on agit sur certains de ces paramètres.

    Choisit-on véritablement ce que l'on aime dans la vie ? Evidemment, il y a des prédispositions: certains sont plus intéressés par certaines choses plus intéressantes. Mais songez au nombre de paramètres qui entrent en jeu: le lieu de naissance, l'éducation, les amis qui connaissent eux aussi ce problème, et bien sûr, les technologies. Au final, on assiste aux règnes du superficiel et de la paresse intellectuelle, alors que personne ne le choisit véritablement...quel gâchis !

    -Vous me suivez ?
    -Quelles solutions apporter pour promouvoir et défendre la culture ?
    -Comment montrer aux jeunes (puisque tout part de là) qu'il peuvent "se trouver" dans la culture ?
    -Quel avenir pour la culture ?


    N'hésitez pas à revenir sur des définitions, ou à donner des références littéraires. Merci d'apporter vos lumières !
    Dernière modification par Bobel 19/08/2006 à 16h29 Motif: précision apportée

  2. #2
    Date d'inscription
    July 2006
    Messages
    121

    Par défaut vexant!

    en allant un peu à contre courant, je fais part de ma réaction sceptique pour ne pas dire que je trouve que l'orientation de ce débat à défaut d'être culturelle pourrait devenir sémée de stéréotypes! je me permet de le ré-orienter.

    paresse intellectuelle?!!! les universités débordent et nombreux sont les recalés de ce système!il n'y a jamais eu autant de monde dans les facs! de 20 à 77ans!!! jeunes et moins jeunes qui cherchent la connaissance avec ou non finalité!

    allumer la télé?! il y a des émissions culturelles aussi: campus, les mots de minuit, culture club...etc...

    des choses plus intéréssantes que d'autres?! est-ce à qui que ce soit de l'énnoncer? la culture aurait alors le monopole du bon goût? le bon goût existe t-il d'ailleurs??

    promouvoir la culture= promouvoir le bon goût?!!! je ne saisis pas bien.

    je n'aime pas ce terme "avoir de la culture" ou "être cultivé", cela octroie à la culture des échelles de valeurs....dans l'art il n'y pas de performances, il ne s'agit pas de connaître ou d'être cultivé il s'agit de découvrir, d'apprendre, de jouer, d'arpenter plusieurs logiques du savoir.

    "les jeunes": je trouve que c'est une expression "pied dans le plat", surtout ici sur ce forum.
    "les jeunes qui se saoulent dans les boîtes!" et après ils vont à l'école, à la fac et s'aperçoive du canulard orchestré par l'éducation nationale avec les 80 pour cent de réussite au bac général comme objectif gouvernemental (les professeurs ont un quota à respecter n'est-ce pas?!), canulard puisque sur 800 personnes en première année universitaire il y en a 60 ou 40 en dernière année (ou sont les 740 autres personnes d'une université, y en a combien en france d'universités!!! ça fait du monde tout ça qui se retrouve hors circuit), et après ils cherchent du travail (je m'inclus dedans bien ^sûr, Nous cherchons), et font le boulot que personne ne veut faire (les encouragement de l'état à la restauration qui offre beaucoup d'emploi,les services de proximités, LA VENTE!!!!l'ANPE liste les secteurs d'embauches avec les débouchés et inutile de préciser que ce n'est ni le secteur littéraire ou métiers de l'art ou de la communications ou métiers du livre qui sont en tête de liste) , et après ils sont fatigués et ne peuvent plus ouvrir un livre sans s'endormir...mais ils s'accrochent et aspirent à un avenir plus prometteur ou disons plus spirituel et épanouissant mentalement, d'où le succés des formations par correspondances.l'essor des formations continues.
    mais je m'éloigne du thème culturel!

    quel avenir pour la culture!!!! La Culture, avec une majuscule, attention ne pas confondre préciosité et passion.
    LE LABEUR!!! parce-que les livres, et l'accés à la culture, ou une entrée à l'opéra ça se PAYE. les biliothèques, comme si on avait le temps en deux semaines de lire en approfondissant.
    le temps libre? je dirais plutot le chomâge!!! est-ce à dire qu'il serait de mauvais goût lol de se cultiver au lieu de chercher du travail?
    on peut faire lesdeux peut-être on peut aussi travailler et se cultiver en même temps: moi je promeut la formation continue que n'ai pas encore expérimenté. mais c'est une solution. je promeut aussi les nuits blanches pour trouver du temps pour lire, mais en même temps de façon réaliste je dirais qu'à long terme cela est impossible, sans déconnecter.


    je trouve donc ce débat mal engagé pour ne ^pas dire de mauvaise foi.
    le terme "avenir" dans la question obtient cependant mon consensus, à savoir le devenir, s'intéresser n'est pas statique mais dynamique, on est pas cultivé, on se cultive, on ne saura jamais tout mais on apprendra sans cesse. après promouvoir, ce n'est pas culturel, c'est du marketing! la culture n'a pas besoin de promotion et à dire vrai je ne pas fais pas trop de souci pour son avenir. Peut-être qu'en voulant sauver la culture on s'en éloigne de plus en plus...
    d'ailleurs quelle est la définition de la Culture en fait?

  3. #3
    Bobel Guest

    Smile Le problème se pose avant la précarité

    Merci d'avoir apporté cette première réponse qui donne un peu plus de matière à cette discusion. Désolé de t'avoir vexée; évidemment, la présentation que je fais est caricaturale. Elle vise à faire réagir ses lecteurs potentiels, et désormais, le débat est bel et bien lancé !

    Je pense qu'il ne faut pas tout mélanger, qu'il faut nuancer d'avantage (ce que je ne fais pas dans le message initial !). Le terme paresse intellectuelle, quoique choquant, est une description légitime de l'état d'esprit de certains. Regardons ce qui se passe avant l'étape décisive du monde du travail dans lequel d'autres problèmes se posent (et tu fais bien de le dire). Au lycée, combien de jeunes sont intéressés par les cours de philosophie, d'histoire, de littérature,... ? Une explication à ce fait est que les élèves concernés trouvent plus d'intérêt dans d'autres activités, notamment la télévision, les consoles de jeux vidéos,...

    Il ne s'agit pas de se postionner en donneur de leçons, d'affirmer que la culture est LA sphère à privilégier. Il s'agit simplement de montrer à ceux qui ont moins l'occasion d'y accéder qu'elle peut, au même titre que d'autres activités (y compris les boîtes de nuit, la télévision), contribuer à un équilibre meilleur. Et je crois qu'il est primordial de s'intéresser à la santé d'esprit de nos jeunes. Reste à savoir si l'on peut dire que la culture est légitimement plus enrichissante que les activités que je critique...en tout cas elle est de bon goût, mais n'en n'a bien sûr pas le monopole.

    Nuançons encore au sujet de ces fameuses activités. Comme je l'ai dit, il ne s'agit pas de proscrire la télé. Il y a effectivement des émissions très intéressantes et divertissantes (ajoutons c dans l'air, taratata, lost,...). Mais si l'on compare le caractère exceptionnel de cette formidable invention à ce qu'elle nous rend, on doit être plus exigent quant aux programmes qui nous sont proposés. Pour cela, il y a la politique gouvernementale (et perso, je trouve que france télévision fait des efforts), mais il y a nous aussi: une prise de conscience ne s'impose-t-elle pas ? N'est-ce pas en promouvant la culture, en regardant la télé avec plus de discernement que l'on pourrait réduire l'audimat de tf1 ou de m6, pour obliger ces chaînes à nous proposer une autre répartition des émissions, des journaux d'informations dignes de ce nom ?

    Ensuite tu poses avec bon sens 2 problèmes : le problème financier, et le problème de l'orientation. Et ils ne sont pas là pour arranger les choses.

    Par rapport à l'argent, je crois que l'on peut tout à fait se débrouiller pour accéder gratuitement à l'offre culturelle. Les étudiants peuvent s'abonner gratuitement aux médiathèques, il y a des expo gratuites,... En revanche, je trouve cela scandaleux qu'il faille payer autant pour visiter certains musées, ou assister à des spectacles, et une fois encore l'Etat peut mieux faire, notamment s'il veut intégrer certains milieux sociaux moins bien lotis. Un exemple: le Louvres: les oeuvres qui y sont appartiennent au peuple français, alors je ne vois pas pourquoi il faut payer l'entrée aussi cher !

    L'orientation est une sérieuse entrave. Au-delà des efforts à faire pour la rendre meilleure, il faut déjà aborder le problème avant que certains se retrouvent sur la touche d'un terrain qui doit être accesible à tout le monde. L'éducation des parents ? Difficile d'être influent sur celle-ci, même si l'on peut sensibiliser certains parents sur quelques choix à privilégier. L'école ? Il faudrait proposer des activités culturelles aux jeunes (dès même les premières classes) avec une autre appoche, moins rébarbative, plus ludique (Dire qu'aujourd'hui, on leur fait lire Proust pour leux montrer le sacrosaint SCHEMA NARRATIF !). Quant aux manifestations culturelles et événementielles, il faut les PROMOUVOIR d'avantage, faire de la publicité. Il n'y a pas de marketing derrière cela, juste du bon sens. Je te livre un définition de promouvoir, issue du trésor de la langue française: Mettre en oeuvre un projet, la création de quelque chose, provoquer son développement ou son succès. C'est un cause noble que de vouloir développer la culture, non ?! Ainsi (je l'admets, la raccourci est très facile), en développant la culture, son état d'esprit, on limite un minimum les échecs scolaires avec un jeunesse plus intéressée, plus impliquée. Et arrivés dans des situations professionnelles précaires, les jeunes actifs ont au moins un socle qui peut leur permettre de faire de meilleurs choix, d'avoir une vision plus précise du monde, de la société leur permettant de s'en sortir un tout petit peu mieux. Evidemment, le problème de l'intégration est LOIN, très loin même d'être réglé, mais on peut déjà agir sur un bon nombre de paramètres, pour éviter des nuits blanches aux fans de lecture !!!
    Dernière modification par Bobel 20/08/2006 à 14h34

  4. #4
    Olivier66 Guest

    Par défaut

    Bonjour,

    Je ne saurai être aussi pertinent que Mes Mots mais il y a quelque chose qui me turlupine là-dedans. D’ailleurs, elle le dit très bien : quelle est la définition de la culture ?

    Parce que, peut-être, assiste-t-on à l’émergence de nouvelles cultures qui peuvent nous paraître si différentes de par leur expression : la télé (ou plutôt son évolution actuelle, pas ses velléités originelles qui semblent si loin…sic) et les jeux vidéos exploitent un rapport médiatique virtuel qui semblent se poser en contrepoint des exemples culturels « réels » que l’on lui oppose (livres, opéra,…). Leur explosion (ou « démocratisation ») est assez récente pour l’un, carrément actuel pour l’autre.

    Alors, certes je ne mets pas sur un même niveau le « savoir » que l’on pourra retirer d’un livre et d’un jeux vidéo… d’où la question de savoir ce qu’est la Culture, ce qu’exprime de concept afin de mieux déterminer dans quelle mesure l’un ou l’autre du livre ou du jeu peut représenter une « culture ».

    Disons pour être plus clair que l’on possède une représentation de ce qu’est la « culture ». On y associe certaines créations de l’humanité auxquelles on donne une grande valeur sur le plan de la réflexion et de la stimulation intellectuelle. La culture, c’est aussi une façon de nommer le fait de se bâtir un socle de connaissance, un modèle « paradigmatique » plus ou moins conscient qui va nous permettre de voir le monde, de le comprendre, de s’y adapter, de se situer,…

    Notre esprit est un terrain vierge qu’il nous faut cultiver, y planter des graines, labourer régulièrement, et si certaines essences sont sûrement bien plus utiles et pertinentes que d’autres, il est peut-être patent de constater que la télé ou les jeux vidéos participent aussi à former une « culture » (sans notion de valeur de « bien » ou de « mal »), à apporter ponctuellement des éléments qui vont fonder une réflexion qui va à son tour participer à l’édification d’un modèle personnel. Encore une fois, la question est de savoir ce que l’on entend par « culture ».


    Après, la réflexion sur la jeunesse actuelle et les tares potentielles qui s’y développent déborde peut-être largement le simple thème de la culture. De la même façon que l’apparition du rock ou des hippies semblait signer l’avènement d’une génération de décérébrés, il semble évident que l’on ne peut extrapoler une possible « involution » à partir d’un seul critère, même pertinent. Tant de choses rentrent en jeu et qui ne dépendent même pas des gens.

    Par exemple, l’intervention désormais systématique de « l’audimat » à la télé influence considérablement la nature de son contenu et oriente sa « mentalité » Mais si la télé agit ainsi, c’est par rapport à l’argent, donc aux annonceurs/sponsors, non ? Mais alors, c’est la télé qui n’agit plus en fonction de l’intérêt proprement dit de ses spectateurs mais en fonction de son propre intérêt, via la soi-disant « demande du public » ou de je ne sais quelle « ménagère de plus de cinquante ans ». Si un programme marche mais n’est pas assez rentable, on le vire sur l’autel du fric, pas sur celui de ce qu’il peut amener au spectateur en terme de richesse de contenu.

    Accoupler avec la bêtise un peu crasse dont on nous abreuve (je rejoins Bobel sur ce thème) en nous faisant croire que satisfaire le public est le moteur principal de leur intention (mais en omettant de nous dire que la satisfaction du public est l’indispensable corollaire de la recherche de fric…sauf pour quelques chaînes obligées de proposer ponctuellement un programme décent…), on développe l’attente même des gens. On les formate en quelques sortes (en érigeant l’actu people et autres débilités du star-system en icône moderne et actuelle d’une pseudo satisfaction de la frustration ainsi engendrée).

    Après, certes il y a la problématique de l’éducation, de l’instruction reçue et tutti quanti, mais si tout cela semble former une génération « acultivée » ou bêtement matérialiste, ce n’est pas forcément tant le fait des « jeunes » que d’un ensemble de paramètres qui, adéquatement imbriqués, renforcent ce système. Peut-être aussi qu’un abêtissement de la population fait réellement partie d’une politique ? Je n’en sais rien, mais vu ce qu’on est en train de faire à tous ces niveaux, la question mérite peut-être au moins d’être posée.

    Bon…sur ce,

    Ciaoooooooooooooo

  5. #5
    Bobel Guest

    Question

    Merci, Olivier, d'apporter un zest de clarté quant à la définition de la culture.
    Je tente de récapituler. N'hésitez surtout pas à infirmer ou nuancer certaines des idées suivantes...

    La culture est en fait un "grand tout". Dans celui-ci, il y a la "culture originelle" (dont les représentations sont par exemple la peinture, la littérature, le chant,...). Et puis, tu évoques l'émergence de "nouvelles cultures", favorisées notamment par le contexte technologique actuel. Ces "nouvelles cultures" (culture de la télé, culture de la publicité, culture des jeux vidéos,...), je les regrouperais en un sous-groupe de notre "grand tout", que j'appellerais "culture de masse". Or, le problème est que l'on ne peut élever la culture de masse au rang de la culture originelle, la culture de masse étant un moyen de manipulation, puisque, par définition, de nombreuses personnes y adhèrent.
    En effet, référons nous à la définition de la culture. Il y a deux aspects:
    -la culture est un socle de connaissances fondamentales (c'est à dire qui permettent d'affiner le jugement, d'en savoir plus sur l'homme, sur soi-même,...)
    -la culture est un état d'esprit qui pousse l'homme à s'élever au-delà de son état initial ("l'état de nature").
    Ainsi, les activités culturelles doivent contribuer à l'augmentation des connaissances, et, au final, faire de l'homme véritablement un homme, capable d'aller au-delà du simple état naturel.
    Le jeu vidéo est donc bien une activité culturelle, mais pas une "activité culturelle optimale".

    Ensuite, le thème de l'involution est abordé. Je ne comprends pas pourquoi le critère culturel (selon lequel la culture de masse déborde la culturre originelle) n'est pas suffisant pour parler de régression. Déjà, qu'il y ait régression ou non, le développement de la culture originelle améliorerait incontestablement les choses. Reprenons l'exemple de la télé. L'aspect pécuniaire domine inexorablement le choix des émissions. Et justement, en privilégiant dès le plus jeune âge la culture, donc le goût, on peut modifier les grilles de programmes.
    Ensuite, Olivier se demande si l'éventuel "abêtissement" de la population fait partie d'une politique. A proprement parler, non. Mais dans les faits, il y a de ça. Une population plus "bête" est plus facilement manipulable. Et, étrange coïncidence, le débat politque actuel n'a jamais (encore que je n'ai pas la distance historique nécessaire pour en juger...)été aussi dogmatique, le temps médiatique prenant le pas sur le temps politique (cf la peopilisation du paysage politique, sous prétexte qu'il est important de connaître la vie des principaux protagonistes, officieusement parce que c'est le meilleur moyen de gagner des voix...inquiétant non ?!). J'en déduis que les personnalités politiques jouent de ce recul de la culture, car la culture, c'est aussi l'envie (ou le besoin) de se tenir au courant de l'actualité (en l'occurence politique) et d'agir en conséquence.

    Pour finir, plusieurs questions ou thèmes se posent:
    -peut-il y avoir une "culture originelle de masse" (cela rejoint l'idée de Mes Mots selon laquelle à trop vouloir défendre la culture, on la tue) ?
    - cette "nouvelle ère culturelle" peut-elle être bénéfique, comparée à "l'ancienne" ? (le site philagora n'est-il pas un bel exemple ?)
    - mais combien conaissent philagora, ou plutôt, combien sont prêts à s'investir dans les discussions des forum ? On revient à la question initiale: l'homme veut-il absolument passer à l'état de culture ? ou préfère-t-il se réfugier dans son état naturel ? et les personnes influentes doivent-elles alors respecter cette inclination ?
    -si l'on élargit: la société de consommation

    Ai-je permis d'avancer un peu dans cette discussion ?

  6. #6
    priyanka Guest

    Par défaut

    Bonjour à tous,

    Le sujet ici évoqué me semble avoir deux problèmes que je voudrais ajouter à ceux déjà soulevé.

    Premièrement, en ce qui concerne la culture et sur sa définition: La culture en tant que savoir, la culture en tant que ce qui fait opposition à la nature, et aussi, et c'est ce que j'ajoute : la culture est aussi en quelque sorte et dit vulgairement l'image de marque d'une nation, d'un pays, d'un Etat.

    L'image de marque, c'est à dire son empreinte propre. A savoir si maintenant on peut intégrer dans cette empreinte seulement la culture classique ( peinture, littératures, sciences, philo, etc), ou si on peut y intégrer aussi le fonctionnement des médias, leur importance, le désintéressement politique, le fait de voter pour le plus populaire, etc etc. Car la culture d'un pays, son imae de marque, découle de son histoire. Or, tout ce que nous vivons aujourd'hui découle d'une histoire et de quelque chose, nous ne sommes pas hors contexte. Donc ce qui fait notre culture aujourd'hui arrive par un concours de circonstances qui font que c'est ainsi. Donc nous sommes bien tous et je dis bien tous, dans la culture, dans notre culture. Nous la vivons au quotidien, sauf que nous connaissons la culture que nous vivons, et pas celle qui nous a construit.

    C'était le premier point.
    Le second est sur l'intéressement.

    L'intérêssement veut dire par définition : trouver un intérêt dans une chose, c'est à dire, lui trouver une utilité pour NOUS. Donc je ne m'intérêsse à une chose que parce que je juge préalablement qu'elle va m'apporter un intérêt. Et pour cela, il faut déjà que je sache ce qui m'intéresse, et cela peut dépendre du milieux social, de l'éducation, du parcours de chacun (ce qui a été dit par vous). En fait, ce qui m'intéresse ici, c'est le désintêressement: pourquoi faire une chose de façon désintéressée? c'est à dire juste pour elle même, sans rien en tirer pour nous de plus? ...
    J'entends souvent dire que la philo est désintéressée (ce qui est faux pour moi, je suis totalement intérêssée par la philo), que c'est une discipline pour elle même, comme l'artiste qui peint qui fait une oeuvre désintéressée, sans que ça ne lui rapporte quelque chose. Est-ce possible, pour notre espèce à notre époque de faire une chose de façon désintéressée?... Mystère et boule de gomme, même si cela me semble quasi impossible.

    Alors ce qui nous intéresse c'est plus ce qui se passe aujourd'hui, les nouveautés, etc, que ce qui a pu se passer il y a 1000 ans (je généralise). Parce que le passé semble loin et ringard...

    Je ne sais pas si la culture a un devenir, je ne sais pas si l'intérêt pour le savoir va se manifester dans un futur, mais on est mal parti je crois, si on doit regarder la grande majorité...

    Allez, tous à vos bouquins et que ça saute

  7. #7
    Bobel Guest

    Arrow Suite (n'hésitez pas à intervenir !)

    Bonjour Priyanka, et bienvenue dans cette discussion ! Au passage, j'invite tous ceux qui sont intéressés par ce thème fondamental à nous faire part de leur commentaires, ou à asséner leurs cinglantes critiques !

    Priyanka: "Donc nous sommes bien tous et je dis bien tous, dans la culture, dans notre culture. Nous la vivons au quotidien, sauf que nous connaissons la culture que nous vivons, et pas celle qui nous a construit."
    Je trouve cette observation très pertinente. Dommage que tu n'aies pas développé un peu plus ! Ce que j'en tire: aujourd'hui, il y a une tendance de plus en plus nette à renier (vonlontairement ou non) la culture "qui nous à construits". En effet, il n'y a pas simplement le fait d'ignorer la culture "d'antant", il y a également le fait de ne pas vouloir s'y intéresser. Il y a une nuance entre ne pas s'intéresser et ne pas VOULOIR s'intéresser. D'où la question suivante (qui rejoint un peu une autre que je pose dans mon dernier post): notre culture actuelle qui par conséquent touche tout le monde, appelons-la, si vous me le permettez, culture technologique, peut-elle permettre "renouer" avec la culture originelle, le doit-elle, ou est-elle un obstacle à celle-ci ? Autrement dit, la culture de masse est elle une entrave à l'intérêt ? En fait, "culture technologique" est peut-être un peu restreint, et il faudrait plutôt envisager un système plus large: la modernité (progrès technologique, individualisme, société de consommation,...).

    Ensuite tu parles de l'intérêt (méfions-nous de terme intéressement qui peut faire penser aux primes dans un contexte profesionnel !). Grâce à tes remarques, j'ai justement remarqué que les différents sens d'intérêt (lui aussi prête à confusion ! ) étaient liés. L'intérêt, c'est la faculté d'ouvrir son esprit pour découvrir des choses nouvelles, ou pour approfondir un savoir; et l'intérêt, c'est aussi l'esprit malsain qui anime de manière plus ou moins intense chaque être humain, et qui nous pousse à agir pour obtenir un avantage en retour (cf les actes intéressés). Et bien aujourd'hui, le mauvais intérêt prend le pas sur le bon intérêt. Déjà, du point de vue du créateur, on propose de la culture non plus pour l'intérêt mais par intérêt (car Lorie, désolé pour elle, fait partie de la culture actuelle, et elle est une idée représentative de la notion de "musique commerciale"). Et puis, du point du vue du destinataire, ce dernier, comme tu le dis, pense plus facilement à lui qu'au collectif, or, le "bon intérêt" c'est aussi l'intérêt pour le collectif. Donc finalement, au point où nous en sommes, est-il vraiment nécessaire de défendre la culture "noble", ou faut-il laisser le "mauvais intérêt" prendre le pas dans une culture du chacun pour soi (c'est à dire "je veux m'intéresser tant mieux, je ne veux pas, tant pis"); (ce qui rejoint également une question à la fin de mondernier post) ?

    Pour Olivier: Ne penses-tu vraiment pas que le seul critère culturel et tout ce qu'il implique est insuffisant pour parler de régression (cf ton post) ? Merci de développer ton point de vue !

  8. #8
    Date d'inscription
    May 2003
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    388

    Par défaut

    Cher(ère) BOBEL,


    Le problème que vous posez n'est pas nouveau....


    Malgré que vos "formules" me semblent être malheureuses....
    Votre psychopédagogie de même....

    Il n'est pas "indifférent",en effet, qu'il s'agisse"une fois de plus" de relire les méditations ou la critique ou, d'une part, d'aller au musée....

    Les présupposés sont différents,"les intérêts" de même....
    Ensuite...

    On ne fait pas des efforts pour rien....On ne s'intéresse pas "à l'***339;il" pour n'importe quoi....
    Votre "approche" de la culture",si vous permettez, n'est pas "réelle",me semble-t-il....

    L'instituteur de province,en principe,fait son boulot....

    Il apprend aux enfants à ne pas aimer le travail "intellectuel"....

    C'est "contre sa volonté" qu'il faut réussir à "s'apprendre" à apprendre,ensuite....
    Et plus tard, à "étudier":ce qui est différent....

    Connaissez-vous beaucoup d'individus qui comprennent la différence ici en question,histoire de s'amuser?....

    Mais,en fait, "la culture",comme vous dites, cela "sollicite" encore plus,si "l'on veut"....
    Cela demande une recherche,une compréhension qui n'est pas seulement "étudiable"....
    Il faut "apprendre à comnprendre ce que c'est",le domaine dont il est question....

    L'analyse de culture telle que l'université la comprend ne suffit donc pas....

    Il faut "voir" dans la culture quelque chose comme un contexte dans lequel il existe différents domaines avec différents degrés....

    Le domaine dont vous"voulez parler",par exemple, est psychologique....

    Il s'agit d'une certaine approche de la connaissance qui veut ignorer l'histoire "psychologique" que chacun doit avoir....

    POUR ACCEDER A UNE
    APPROCHE POSITIVE DANS L'ART DE "SE" CULTIVER,
    bien sûr....

    Cela ne va pas "de soi" contrairement à ce que vous dites....

    Si vous voulez "aider" vos concitoyens,donc,à "se" cultiver", il vous faudra
    une patience toute aussi "tactique" que psychologique.....

    Il faudra que vous leurs appreniez,par exemple, à "se" débarrasser de certaines mauvaises habitudes(écrire sans avoir un dictionnaire sous la main)
    et à en obtenir d'autres(écrire UNIQUEMENT lorsque l'on a un dictionnaire
    sous la main)....ce qui n'est pas la même chose n'en plaise aux" cerveaux"
    triviaux....

    Car une psychopédagogie non pas "basée" sur des mensonges inconscients et stupides mais sur une réflexion toutes aussi intelligente qu'intéressante
    vise,d'abord, la différence entre les bonnes et les mauvaises habitudes des élèves,des étudiants,des instituteurs...et d'autres....

    Ou bien l'on cultive tout le monde ou personne:là commence la politique....


    Avec mes salutations distinguées,Brezing-Hamm
    Dernière modification par Brezing-Hamm 25/08/2006 à 15h28

  9. #9
    Marie Guest

    Par défaut

    Bonjours à tous


    Mais qu’est ce que la « culture de masse » ? Si « la peinture, la littérature, le chant » étaient délivré en de façon abondante par l’univers télévisuel, alors dans un tel cas la « culture de masse » correspondrait à "culture originelle". On perçoit ici un problème en ce sens que l’orientation du débat tend à faire de ces deux concepts des antagonistes. A mon sens le terme « cultures de masse » qualifie uniquement le type de culture relayé par les « médiats de masse » ce qui nous ramène à la question du choix du message : Pourquoi une chaîne de télévision choisira tel ou tel programme plutôt qu’un autre. Mais cela de la même façon qu’il est possible de se s’interroger sur les choix des maisons d’édition en matière de publication ou des orientation des programmes de philosophie dans les lycées, universités, grandes écoles. Je rejoins Babel pour dire que la « masse médiat » est à l’origine de manipulation, mais cela est vraie pour tout médiat, que ce soit le 20h de TF1 ou un manuel de philosophie.

    Mais je m’égare. Au delà de ces considérations et du faite qu’il ne faut pas amalgamer, à mon sens, « masse médiat » et « crétinerie en tout genre », (mais force est de constater que cela est souvent le cas) interrogeons nous sur les choix de « consommation culturelle ». Pointer du doigt L’environnement social comme un paramètre décisif est justifiable car la Culture trouve ses fondations dans une certaine inégalité sociale. Pour les Grec, seul avait l’opportunité de la réflexion (du loisir) les individus « libre ». Par « libre » il était entendu délivré de toutes contraintes matérielles (cette délivrance venant, au passage, de l’esclavage). Cela était vrai aussi bien pour la culture que pour la chose politique ; la discussion, le loisir ne peut ce « pratiquer » que d’égal à égal entre personnes « libre ». Nous somme donc (selon cette définition) socialement déterminer, l’intérêt que nous portons à nous enrichir nous l’avons hérité de notre environnement. Le contexte économique permet aujourd’hui à tout le monde de pouvoir accéder à la « culture » (en tant qu’état d’esprits) mais il est vrai que les disparités persistent en fonction des catégories sociales .L’épanouissement culturel passe par une bonne santé du corps social, afin de tendre vers une équité de mise à disposition des « moyen ».

    Pour finir, je tien à introduire une petite touche d’optimisme. Paresse intellectuelle ? A-t-on dans les période passées vendu autant de livre que de nos jour ? Je ne le pense pas. Le Monde a-t-il autant été ouvert sur lui-même par le passé ? Le cinéma, la télévision, la musique, la radio, Internet, philagora, les lieux de rencontres (dont les boites de nuit) autant d’outils mis à la disposition de plus en plus de personnes et qui favorisent l’épanouissement personnel. C’est dans ce sens là qu’il faut creuser mais je ne pense pas qu’il y est réellement de problème de « paresse intellectuel » (du moins pas plus qu’avant)



    La culture est partout où l’on veut bien la trouver


    Merci Bobel pour ce sujet.

  10. #10
    Bobel Guest

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    Bonjour Marie,
    Bonjour Brézing-Hamm,

    Brézing, je ne comprends rien !
    Marie, merci d'apporter ta pierre à l'édifice.

    C'est vrai, la terminologie est inexacte. Mais de fait, la culture diffusée massivement n'est pas la culture la plus enrichissante. L'idéal serait de pouvoir parler de "culture originelle de masse". Mais c'est actuellement (définitivement ?) impossible. L'explication est simple: les impératifs économiques passent avant le reste, et comme un grande majorité de consommateurs n'a aucun goût...c'est facile de faire du fric en vendant de la soupe musicale ou télévisée. Il faudrait donc revenir à la base, c'est à dire dès le plus jeune âge, et "enseigner le goût". En attendant, c'est le devoir de chacun de goûter la culture et d'utiliser les moyens d'y accéder avec distance, esprit critique et à bon escient. Reste cette question: La culture originelle est-elle "prestigieuse" parce qu'elle n'est pas préférée par le grand public, ou simplement pour sa richesse naturelle ? Si l'on choissit la première réponse, alors inutile de sonner quelque alarme...mais quel dommage !

    Au sujet de la paresse intellectuelle, je ne suis pas du tout d'accord avec toi ! Tu évoques une "petite touche d'optimisme". Je pense que cette "petite touche" est la voie royale vers un contentement immérité, donc vers la passivité deavant un réel problème. Je préfère être optimiste (et je le suis) en disant que chaque être humain possède en lui le germe de l'intérêt, mais que son développement est entravé par un système qui lui peut être modifié. Autrement dit, la paresse intellectuelle n'est pas une fatalité, elle s'explique. Tu parles de livres vendus en grande quantité, mais qu'en est-il de la qualité de ceux-ci ? La plupart sont absolument inintéressants (je pense à tous ceux qui parlent de scandales, de révélations, de grands secrets,...), alors j'aurais plutôt tendance à être inquiet par l'augmentation des ventes. Tu parles d'un monde ouvert ! Comment peux-tu dire ça ?! Il n'y a absolument aucun dialogue entre le Nord et le Sud, la puissance dominante est parvenue a se mettre toutes les autres nations à dos, les images sont un enjeu de pouvoir, donc monopolisées à 80 pourcents par des firmes anglo-saxones, et j'en passe... La boîte de nuit ne favorise pas l'épanouissement personnel, la télé est mal utilisée, il y a deux ou trois radios intéressantes (j'exagère à peine...)...
    Enfin, "la culture est partout où on veut bien la trouver". Je comprends, je veux bien, mais le problème est qu'on ne veut pas, ou on ne nous en donne pas les moyens...

    Quand avouera-t-on enfin qu'on se fout complètement de la culture, qu'on l'a incluse dans une machine infernale à faire du fric ?! Répondez !

    Encore merci pour vos réponses !

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