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Discussion: petite question

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  1. #1
    Date d'inscription
    April 2001
    Messages
    1 599

    Par défaut

    Pesez bien le sens du mot être (= avoir une nature)

    La difficulté ou si vous préférez le problème: si la liberté est une donnée on comprend mal que tout le monde ne soit pas libre.

    Si la liberté est une conquête, on comprend mal comment cette conquête peut être effectuée à partir de rien.
    Comment peut-on concevoir quelqu'un qui serait plus ou moins libre?
    En effet si la liberté n'est pas totale, ce n'est pas la liberté.

    On est libre ou on ne l'est pas.
    Comment concevoir qu'il y ait des degrés de liberté dans la mesure où la liberté ne se fractionne pas?

    Vous pouvez utiliser pour votre réflexion les trois parties de l'aide à la dissertation: La liberté est-elle une donnée ou une conquête?
    et en particulier la troisième partie qui propose un dépassement et une intégration:

    http://www.philagora.net/dissert2/liberte.php



    Ne pas se prendre au sérieux mais prendre la culture au sérieux.

    Joëlle Llapasset - Internet culturel http://www.philagora.net/

  2. #2
    Date d'inscription
    July 2006
    Messages
    121

    Par défaut grande question!

    l'humain est par définition alièné aux autres, ne serait-ce que par le langage qui nécéssite une contrainte d'adaptation et une obeissance à des règle/codes syntaxiques et rhétoriques. même les anarchistes et les marginaux en tant que groupe anomique dépendent du conformisme de la majorité pour revendiquer leur état de liberté par rapport aux institutions, mais au sein même de leur groupe se fabrique une micro-institution, des codes, des similarités de comportements, d'énnoncé, et de parure/uniforme en quelques sorte qui installent a fortiori un phénomène sectaire qui n'est donc pas vraiment signe de liberté. la liberté, c'est s'affranchir de ses émotions et pouvoir prendre du recul, ne pas se laisser enfermer par le biologique et l'apparence des choses mais réagir toujours avec réfléxion...la liberté ce n'est donc pas dire "je suis libre", c'est reconnaître ses dépendances et composer avec...la liberté est utopie, et être libre est éphèmère...je pense que c'est un état d'humeur, et non un trait de personnalité ou quelque chose d'octroyé par un groupe anti-conformiste. "je suis libre à certains moments de ma vie" "mais pas tout le temps" et affirmer ceci est plus libre que d'affirmer "je suis libre" car ici on fait de la liberté une croyance donc une dépendance alors que l'on sait qu'être libre est quelque chose lié (lien, attachement à) à l'indépendance...beaucoup de gens prêche leur indépendance et par là même suggère en fait leur besoin de prouver quelque chose, "si je suis libre ai-je besoin de le revendiquer ou de le prouver" "en essayant de le démontrer je ne suis déjà plus libre et je deviens alièné à la pensée d'autrui et à son jugement"...et de toute manière "je dépend alors de mon idée d'indépendance ou de ma représentation de celle-ci".
    comme dans la mageure partie du temps on a besoin de reconnaissance, on est rarement libre et on fait souvent de la liberté un faire-valoir pour la reconnaissance. celui qui dit "je suis libre" est peut-être un alièné qui s'ignore; celui dit "j'ai déjà été libre, je le suis de temps en temps mais rarement..." "est un aliéné qui essait d'être libre quand il est d'humeur à l'être, peut-être l'humour est une façon d'être libre aussi (par rapport au paraître par exemple) et de partager une façon de l'être en comun avec d'autre, ... il existe un dictionnaire des dépendances et à l'heure de la consommation compulsive, nous sommes de moins en moins libre de désirer. notre désir est dicté par la publicité...la liberté peut donc être aussi celle de connaître son désir en le distinguant des petits plaisirs/emplettes. paradoxalement en l'occurence, le désir n'est pas aliénant, la jouissance chronique elle peut rendre fou et aliéné dans ce sens là...bref, comme l'amour; la liberté recouvre de multiples notions et peut se vivre ou s'appréhender de mulptiples manières...la liberté est-ce être libre? chacun répondra à sa façon car la question n'a pas de complément d'objet. Libre socialement ou anti-socialement, libre politiquement ou en allant pas voter donc libre anarchiquement, libre grâce à un casier judiciaire vierge, libre dans l'amour, libre dans l'indifférence, libre dans ses actes, libre dans ses paroles, libre comme une révolution, libre comme un combat, libre de dire et faire ce que l'on veut, libre historiquement comme un pays démocratique, libre comme sans contraintes, libre en tant qu'identité sociale du non-fumeur par exemple???comment entendre cette petite question qui en fait est une question qui en cache des tonnes? une grande question alors qui attend des réponses individuelles selon les associations sémantiques respectives de chacun? une question minimaliste qui cherche l'universel dans la diversité des réponses? en terme de quantité c'est donc une grande question. ce type de formulation est pas si mal car elle présuppose un vaste champ associatif et subjectif et donc beaucoup de liberté: l'amour est-ce vraiment aimer? la haine est-ce vraiment détester? la vie est-ce vraiment vivre? la féminité est-ce vraiment être une femme? la masculinité est-ce vraiment être un homme? donner la vie est-ce vraiment être parent? la franchise est-ce vraiment être franc?...ce type de formulation fait donc le distingo entre l'étre et le devenir et surtout présuppose que l'humain est sans cesse en devenir. être libre ou devenir libre? croire être libre ou désirer devenir libre?

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