+ Répondre à la discussion
Affichage des résultats 1 à 8 sur 8

Discussion: Qui a déja vécu une théorie philosophique? (j'insiste sur VIVRE)

  1. #1
    philo la philo Guest

    Question vivre

    j'insiste bien sur le terme de VIVRE...
    Qui a déja vécu une théorie philosophique? J'ai l'impression que l'on se focalise trop sur cette épreuve qu'est le bac, la philo, ca n'est pas que ca (ouf, d'ailleurs). N'oubliez pas d'ailleurs que ce n'est _malheureusement_ presque que la forme qui est prise en compte dans l'évaluation des copies. A présent qu'on a bien rangé les quelques éléments qui nous sont venus a l'esprit lors de notre panique du bac, pourquoi ne pas réfléchir a fond sur les sujets... Et si nous menions une discussion dessus?Une discussion pas forcément organisée, mais réellement philosophique.
    Et si aprés on tentait d'en tirer des doctrines de vie?

    Y'a-t'il quelqu'un d'interressé?

  2. #2
    Date d'inscription
    April 2006
    Messages
    209

    Par défaut

    tout à fait d'accord : il faut effectivement respirer les concepts physiquement . Avec le corps . Par là seulement on a des visions ....
    mais je crois que c'est le sujet philosophique qui doit tirer le sujet humain vers ces visions , et non pas que le sujet humain ait à s'attendre à une résolution de son vécu : bref la philo ça ajoute .

  3. #3
    Date d'inscription
    May 2006
    Localisation
    montpellier
    Messages
    46

    Par défaut

    A condition de ne pas confondre cette expérience avec une quelconque expérience mystique. Il y a une expérience proprement philosophique du non-savoir et de la conscience de notre inscription finie qui l'accompagne. Cette expérience de l'être, du il y a, demande un long apprentissage non de doctrines, mais au contraire de désinvestissement progressif du sens qui constitue notre rapport quotidien au monde. C'est le pur sentiment de l'existence. Mais on ne peut vivre à ce niveau là, la vie a besoin d'oubli et d'illusions pour se maintenir...

  4. #4
    Date d'inscription
    April 2005
    Localisation
    Pariiiis
    Messages
    796

    Par défaut

    Faut pas s'attendre à faire de la philosophie pour le bac, ce qu'on apprend en terminale n'est que le début d'une approche d'introduction.

    Mais pour répondre à la question, je vis de nombreuses choses de ce que je comprends philosophiquement.

  5. #5
    Date d'inscription
    May 2003
    Messages
    388

    Par défaut

    Et je dirais m***234;me plus: vivre la vraie th***233;orie n'a besoin d'aucune oxig***233;nation:
    on est l***224;,debout,comme une image ***233;ternelle ne regardant plus que l'image des id***233;es,celle des ***233;toiles filantes....
    Qu'est-ce donc que de vivre ses propres th***233;ories?
    N'est-ce pas un acte cognitif pur et simple?
    A-.t-on encore besoin d'une raison?
    Ne vaudrait-il pas mieux parler d'une vision "englobante",d'une sorte de saisie"simultan***233;e" de touts les concepts d'une m***234;me th***233;orie?
    L***224;,en effet,ne sont-ils pas apparus "en pure spontan***233;it***233;,du vide ***224; d'***233;tant,de l'intuition ***224; l'***233;mergernce?

    Vivre une th***233;orie ce n'est donc pas seulement le r***233;sultat d'une intuition intellectuelle,c'est la perception"in abstracto" d'une v***233;rit***233; immuable et ***233;ternelle:rien de mystique,au contraire....Rien que du r***233;el...
    Qui n'a donc per***231;u ce moment sublime ou le concept se synth***233;tise sous la ligne directrice de l'entendement ne peut comprendre la vie d'une pure intellection....
    Vivre,ainsi, n'est qu'abstraction,que dis-je,pure fiction o***249; seule la r***233;alit***233; de la v***233;rit***233; existe et domine...
    Loin des chim***232;res extraterrestres,des id***233;aux abstraits de l'intellect fuyant toute r***233;alit***233;, le monde du th***233;orique,de la vie des pens***233;es abstraites et contemplatives nous r***233;v***232;lent ce qu'est vraiment l'existence.
    Vivre l'abstrait dans toute son abstraction,l***224; o***249; l'on a besoin de rien,l***224; o***249; rien n'existe....
    Ainsi pouvons nous comprendre"enfin" comment du th***233;orique peut ***234;tre v***233;cu
    et uniquement cela de cette mani***232;re unique et sublime....
    Il ne s'agit donc pas d'abstraction inutile et superflue: il ne s'agit que de l'incompr***233;hensible pur et simple...
    Qui veut donc croire qu'il ne puisse exister autre chose que "le v***233;cu" du th***233;orique est dans la pure illusion:m***234;me Kant n'oserait pas me contredire....
    A n'en pas douter....


    Avec mes salutations distingu***233;es,Br***233;zing-Hamm
    Dernière modification par Brezing-Hamm 19/06/2006 à 16h06

  6. #6
    Date d'inscription
    August 2004
    Localisation
    est
    Messages
    1 073

    Par défaut

    impressionant cette "rage" d'écrire qui parfois domine la personne. Cette envie de communiquer le bien être ou parfois le mal être percu. Vivre une philosophie, bien évidemment. Comme une science, on apprend puis on teste et on tire des conclusions provisoires. Au départ les connaissances sont fragmentaires aussi la personne est elle aussi fragmentaire, un vrai puzzle. Puis on rassemble les morceaux, le reseau s'ordonne, s'organise ,prend forme.

    Mais comme un arbre, il ne faut pas couper les racines afin que les branches puissent toujours y puiser la sève.

    Si l'on considère l'être humain comme un assemblage de trois constituants: le corps, l'esprit et un élément indeterminé mystérieur alors chaque constituant doit vivre, se nourrir et se développer sans étouffer les autres.

    chacun doit vivre son histoire.

    Il convient à mon avis de comprendre que les mystiques et les gnostiques ne sont que l'image partielle d'une même vérité, qu'ils se complètent et nous apprennent chacun une partie de ce qu'ils nous faut apprendre sentir et surtout comprendre.

    Les mystiques développent l'apprentissage de soi et les gnostiques l'apprentissage de l'autre. Autant la gnose que la mystique peuvent donner une direction. Mais si l’une isole et donc entraîne une mort sociale, l’autre engage vers une mort personnelle. Il est possible de rencontrer ces deux voies chez les premiers chrétiens ( Origène et Tertullien).

    Alors pour répondre à la question initiale, je pense qu’il faille suivre la voie philosophique médiane et tester l’idée par le corps puis continuellement progresser dans l’idée et retester pour aller toujours plus haut. Mais cela n’est pas une nouveauté père puis fils puis père puis fils etc….

    La vie est une renaissance continuelle: toujours s’étonner

    PS la coloration gnostique ou mystique a peut être pour origine la confrontation initiale avec l’extérieur et donc les rapports de la mère et de l’enfant. Importance de l’allaitement maternel et du nid familial dans la coloration optimiste ou pessimiste de la vie.

  7. #7
    Date d'inscription
    July 2006
    Messages
    121

    Par défaut la quête du savoir comme un jeu discursif

    Au départ les connaissances sont fragmentaires aussi la personne est elle aussi fragmentaire, un vrai puzzle. Puis on rassemble les morceaux, le reseau s'ordonne, s'organise ,prend forme.

    chacun choisit ses maître à penser (lacan, sartres, camus,hegel,platon,marx....) mais on ne pense jamais seul, chacun constitue un poste spatio-temporel avec ses énnoncés propres et ceux qui lui plaisent et ceux qui résonnent en lui (rebond, écho, passe, échange, association) et se ré-approprie selon ses interprétations mais aussi des figures de styles (syllogisme, tautologie,métaphore,hyperboles, oxymores, parallélismes etc....), des énnoncés sociaux, philosophiques,littéraires, culturels... bref, la personne fragmentaire est un terme intéréssant, comme un point où se croisent des lignes, comme une subjectivité traversée par des mots et des mots qu'on s'échange....et en tant que telle elle établit des passerrelles et des analogies entre divers courant de pensées et diverses écoles phlosophiques, pour construire à partir de l'universel une logique individuelle peut-être. vivre une théorie philosophique, un terme fort, c'est vivre en diffusant du sens, c'est s'affranchir du temps pour moi, quand on lit des auteurs qui sont morts depuis des siècles...c'est bien que le temps du monde est dissous dans le temps de la parole, vivre une théorie philosophique comme un voyage dans le temps et dans le sens, et vivre le langage comme organique, les mots comme précédant notre pensée et d'abord vécus, imposés avant d'être manipulé dérrière le "je" (je est un autre, c'est vrai), les mots auquels on se plie et qui traduisent arbitrairement et maladroitement parfois notre pensée et qui passent en nous et poursuivent leurs chemins et ne nous appartiennent pas en propre mais à tous audelà du temps, des dialectes qui changent et qui émergent mais ont tous comme origine la source latine ou grecque en europe, les mots en tant que tissage, bricolage,jeu et "je" et transformation: rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme...vivre une théorie philosophique au présent, jamais inachévée, une logique indispensable dont on ne peut se passer ; alors conjuguer "vivre" au passé "qui a vécu" me sembe ne pas convenir. on est toujours en devenir, jamais fini et toujours incomplet et donner du sens à sa vie en y cherchant une logique, c'est la vivre philosophiquement et ça dure le temps d'une vie, de la sienne en l'occurence et pas longtemps fianlement...enfin le sujet est vaste...mais la formule percutante, je trouve...qui vit des théories philosophiques et qui cherche la sienne à partir de celles-ci? c'est mieux.

  8. #8
    Date d'inscription
    May 2006
    Localisation
    montpellier
    Messages
    46

    Par défaut qui parle?

    Bonjour 'mes mots', c'est ta deuxième intervention et j'espère que ce n'est pas la dernière car tu amènes avec toi un véritable souffle philosophique

    Une question cependant pour mieux cerner ta compréhension des choses (ou des mots), mais cela risque de nous éloigner un peu du sujet et mériterait peux-être que l'on entame une nouvelle discussion. Tu dis:

    "vivre une théorie philosophique comme un voyage dans le temps et dans le sens, et vivre le langage comme organique, les mots comme précédant notre pensée et d'abord vécus, imposés avant d'être manipulé dérrière le "je" (je est un autre, c'est vrai), les mots auquels on se plie et qui traduisent arbitrairement et maladroitement parfois notre pensée et qui passent en nous et poursuivent leurs chemins et ne nous appartiennent pas en propre mais à tous audelà du temps, des dialectes qui changent et qui émergent mais ont tous comme origine la source latine ou grecque en europe, les mots en tant que tissage, bricolage,jeu et "je" et transformation: rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme..."


    Je suis totalement d'accord avec cette idée (si je l'ai bien compris) que le langage nous porte et même nous parle plutôt que nous le parlons.

    C'est un des plus gros préjugés de notre temps, et peut-être le plus dangereux, que de penser le langage en terme de moyen, d'émission et de recéption d'un message transparent dont la conscience dispose immédiatement pour exprimer des idées qui se tiendraient en attente d'être dites et qui, par conséquent, existeraient indépendamment du langage qui les exprime.

    Mais la question qui me retient consiste à savoir si:
    - l'ordre langagier en se déployant obéit à une logique quelconque? (inconsciente, culturelle, spirituelle...)
    - ou bien si, en tant que pur évènement, il est auto-manifestation de ses propres potentialités créatrices?

    Autrement dit faut-il imaginer derrière le langage qui nous pose en tant que sujet un autre maître, ce que semble induire l'idée de logique ou bien s'il est lui-même ce maître auquel les poètes, plus encore que les philosophes, ont su rendre sa place véritable, celle d'une maison où habite l'homme?

+ Répondre à la discussion

Règles de messages

  • You may not post new threads
  • You may not post replies
  • You may not post attachments
  • You may not edit your posts