C'est une question que j'entends souvent. On a tendance à séparer le corps et le for interne. Encore un coup bas de Descartes...
Ou encore, on place l'intention en primat absolu et on oublie l'action. Merci Kant...
M'enfin.
Qu'est-ce qu'on aime en l'autre? Ses lèvres qui sourient, sa courbe avantageuse, ce charme quand elle lève ses paupières, sa fougue ou sa timidité, ses choix, ses théories...
Quand aime, on peut s'attacher à un élément seulement, et oublier le reste. Certains s'achètent des poupées gonflables...
C'est une question de maturité, et de choix. On peut en effet choisir d'aimer l'autre pour lui-même, et assumer par là jusqu'à ses défauts, ses échecs, ses erreurs, ses trahisons. On peut pardonner, accepter les limites. Mais il n'est nul besoin d'aller jusqu'à la trahison pour savoir si l'on aime l'autre.
On est vite amené à devoir se pardonner. Misère de l'homme? Bien au contraire, une de ses forces.