Dans la plupart des discours de romantiques "à l'ancienne" prêts à s'ouvrir les veines pour la première pouffiasse venue, il y a ce désir étrange et symptomatique de se faire aimer pour sa valeur profonde.
Ô combien de ces espèces de prétentieux fustigeaient les dynamiques ambiantes et leur superficialité profonde, rêvant à un Cythère racé, lavé de tout soupçon, qui palpiterait au plus profond de nous.
Que nous restent les époques lycéennes! La première roulure s'émancipant en décolleté et elle devenait princesse de vertu dans les limbes de sa poitrine.
Et la horde d'handicaps affectifs grondait contre les dragues "bad game" qu'ils condamnaient à la pelle tandis que les dames s'y plaignaient tout en y cédant dans des postures d'apprentis Molière.
Laissant de côté les corps et attardons nous à édulcorer nos âmes, pour que l'Amour qui nous touchera puisse prendre racine sur un terreau solide.
Tel est cet hymne à la profondeur de l'être qui foisonne dans tous les myocardes du Far West amoureux.
Aussi à la lumière de ces vécus, je poserai cette question:
Est-on vraiment aimé pour ce qu'on est profondément?
N'est-on pas finalement une bande de pastèques impérieuses? Arrogants quand on est entiers et que le coeur est le plus enfoui et le plus planqué; et misérables quand on nous a fendu et que le plus gouteux de notre sphère se retrouve en première ligne des bouchées adverses?