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Discussion: comment amener la philosophie de façon plutôt agréable à ses classes de terminale

  1. #1
    lfny&lfla Guest

    Par défaut comment amener la philosophie de façon plutôt agréable à ses classes de terminale

    Je me demandais s'il y avait ici, sur ce forum des profésseurs de philosophie. Débutant moi même dans l'enseignement j'aimerais beaucoup discuter de comment amener la philosophie de façon plutôt agréable à ses classes de terminale. Aisni que sur l'enseignement de la philosophie en général

    Je vous remercie

  2. #2
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    Thumbs up

    Bravo!
    Puisse cette noble intention trouver ici des moyens de se concrétiser!

    D'emblée, je dirai que rendre un cours intéressant nécessite ... d'en trouver l'intérêt! Lapalice n'aurait-il pas mieux dit?
    Ce qui est intéressant, c'est ce qui permet d'arriver à quelque chose de bon. En l'occurence, montrer qu'une question peut se poser dans sa vie de tous les jours, ou mieux, dans un contexte qu'il rencontrera dans sa vie professionnelle. Ce n'est pas évident au premier abord... et pourtant, c'est miraculeux.

    Ensuite, ce qui intéresse, ce qui rend attentif, c'est qu'il y ait un vrai problème (et donc que l'élève s'en rende compte). En fait, je pense qu'il s'agit du même problème rencontré par les auteurs, notamment dramatiques: comment soutenir l'intérêt d'un spectateur (car l'élève est spectateur, dans un premier temps... ce qui ne veut pas dire passif).
    Or qu'est-ce qui permet de soutenir un scénario, sinon l'intrigue; c'est-à-dire un certain conflit.
    C'est pour cela que l'étudiant passe des jours à travailler des problématiques!

    A suivre... ou à continuer

  3. #3
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    Je n'enseigne pas encore mais je me demandais si introduire des exercices comme des disputationes médievales où un élève présente une thèse (à laquelle il est attachée ou au contraire qui aille tout à fait à l'encontre de sa propre opinion) qu'il doit défendre contre un autre, le tout présenté sous un forme un peu théâtrale qui rende la chose plus attrayante, ne serait-pas une bonne façon d'ouvrir les élèves à la relativité de leur propre point de vue et en même temps leur faire prendre conscience des normes discursives qui accompagnent toute réflexion philosophique?

    Qu'en pensez-vous?

  4. #4
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    Je suis d'accord avec Soukoun2; le fait pour un ***233;l***232;ve de participer permet de mieux retenir les probl***232;mes, et les arguments. La difficult***233; de cela est que ***231;a fait "perdre du temps": le bac n'est pas loin... et puis c'est beaucoup de travail. Est-ce que ***231;a va profiter ***224; tous les ***233;l***232;ves? Difficile de les faire passer tous... Peut-***234;tre peut-on le faire une ou deux fois dans l'ann***233;e, avec les classes les plus r***233;ceptives?

    Je pense qu'il peut y avoir une alternative acceptable, qui consiste ***224; mettre les ***233;l***232;ves "contre soi" (le prof), intellectuellement bien entendu! En tenant des propos qu'ils ne peuvent accepter (des arguments racistes pour parler de la nature humaine par exemple...) tout en leur donnant des ***233;l***233;ments pour qu'ils puissent r***233;pondre. L'important n'est peut-***234;tre pas qu'ils prennent tous la parole, mais qu'ils se sentent concern***233;s.
    Et m***234;me s'ils n'ont pas le temps de chercher des arguments, il faut au moins les laisser mariner un peu: un cours magistral doit toujours ***234;tre probl***233;matique (et per***231;u comme tel) sinon on s'ennuie!

  5. #5
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    Ne faut-il pas sans cesse accueillir la participation sans perdre le fil? en ajustant ***224; la s***233;rie, ce qui est le plus difficile?

    Pour la dispute:J'ai commenc***233; pour l'accroche par pr***233;senter la controverse de Valladolid avec Jean Carmet....Toute la classe a voulu jouer.
    Apr***232;s il faut g***233;rer l'espace du jeu,et surtout le retour ***224; la r***233;alit***233; de l'enseignement quotidien... comme chaque fois qu'on jouit de l'imaginaire....et le suivi de ceux qui se sont emport***233;s.
    Aux d***233;butants je conseillerais de commencer par ma***238;triser l'enseignement classique , attendu et s***233;curisant , pendant un mois ou deux. Mais les conseils ne servent qu'***224; ceux qui les donnent...
    Bon vent aux nouveaux professeurs qui veulent inventer leur route.
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  6. #6
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    May 2006
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    Question enseigner et se former

    Merci à Scop et à Admin de nous faire partager leur expérience!

    J'aimerai du coup poser une autre question: est-ce que travailler et préparer des cours pour une classe de terminale permet, dans le cadre de ces cours, d'approfondir parallèlement sa propre connaissance de la philosophie ou au contraire est-ce que cela cantonne l'enseignant à répéter chaque année un panel un peu superficiel de notions de base?

    En fait ma question n'est pas innocente, elle cache celle-ci: est-ce qu'il est imaginable de préparer l'Agregation ou passer une thèse dans le même temps que l'on enseigne en terminale et cet enseingement est-il un obstacle à une recherche ciblée et spécialisée? Un de mes profs à la fac m'a dit en gros que si je n'avais pas l'agreg cette année (pendant mon report de stage) il ne fallait pas trop compter que je puisse la passer dans les années qui viennent. ça me démoralise un peu... Qu'en pensez-vous?

  7. #7
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    April 2001
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    Dire que c'est la première fois qui est la bonne, c'est contredire l'expérience de ce qui se passe dans la préparation des concours. L'expérience montre en effet que la persévérance paie.

    J'ai rencontré à Montpellier un ami qui me dit: "c'est la dernière année que je passe l'agrégation."
    Je lui demande instamment de ne plus me tenir ce propos: d'abord parce que, à l'agrégation il y a un facteur chance. Exemple: lorsque le sujet "Sauver les phénomènes" est sorti, celui qui a eu 17,5 l'avait préparé dans les 15 derniers jours avant le concours.

    Moi même j'ai eu la chance de tomber sur un texte de Rousseau, que j'avais préparé.

    J'ajoute que j'ai rencontré cet ami, nouvellement agrégé, qui m'a remercié de l'avoir encouragé et qui m'a dit que si nous n'avions pas parlé de cela il aurait abandonné l'année de la conversation où il avait eu 8,6 ... Il enseigne actuellement dans les Pyrénées Orientales.

    = Ne croyons pas que nous allons nous abêtir par la faute de l'enseignement: en effet chaque année nous nous trouvons devant quelques élèves qui sont plus intelligents que nous, même s'ils n'ont pas notre culture.

    Le questionnement dans l'enseignement, n'ayons pas peur de ce terme "banni" par certains inspecteurs régionaux, maïeutique permet toujours de dire plus que ce que l'on veut dire et permet donc de comprendre toujours mieux ce que l'on enseigne.

    = Un autre point qui me semble très important: nos élèves ou nous étudiants ont besoin que nous simplement ce que nous avons à dire ou à faire trouver.
    Or, l'obscurité est le fait de ceux qui stagnent à un niveau médiocre, je parle des enseignants.
    Passer un concours exige un travail et permet de monter la théorie, pour ainsi dire. Or plus on monte la théorie, plus on est simple et clair, tout simplement parce que la théorie permet d'embrasser tout ce que nous disons et que, comprenant mieux, nous enseignons mieux.

    Tous ceux qui ont réussi un concours peuvent venir ici vous encourager en affirmant que cette réussite a largement rejailli sur la qualité de leur enseignement.

    J'ajoute que la préparation d'un concours demande plusieurs années puisque les programmes s'arrangent pour nous obliger à connaître les principales époques de la philosophie.
    Enfin, et pardon d'avoir été un peu long, la rencontre d'un texte ou d'un sujet est le cadeau du hasard. Or plus on attend, plus on laisse le temps rendre la rencontre de plus en plus probable.

    Les fiches de monsieur Palacio qui sont progressivement mises sur le site vont aider chacun à acquérir les informations sur les auteurs et les grands textes, ce sera un atout pour tous ceux qui préparent les concours en travaillant et qui n'auront pas toujours le temps de débroussailler.
    J'espère que, sur notre site, des capésiens et des agrégations frais émoulus viendront vous avertir, vous conseiller et vous encourager.

    Joseph
    Sur un entretien aves Monsieur Besnier , dans la prestigieuse revue, Sciences et Avenir

  8. #8
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    Merci Joseph, ***231;a me redonne le peps (m***234;me si pour l'***233;crit de cette ann***233;e il faudra que je repasse)...

  9. #9
    Qohelet Guest

    Lightbulb comment amener... ?

    En Belgique, il n'existe pas de 'bac' ni de cours de philo en terminale. Le choix entre 'morale neutre' et une religion en tient lieu. Professeur de religion catholique, j'incluais une 'sensibilisation' à la philosophie et je partais d'un roman,comme 'Bonjour Tristesse' ou d'une pièce comme 'On ne badine pas avec l'amour' et lorsque les étudiants étaient bien familiers avec les personnages, naissaient les questions philosophiques. Puis nous suivions le parcours de Camus et celui de Sartre. Enfin, les grands philosophes et la solution thomiste, à la fois philosophique et existentielle.
    Le mot 'philosophie' engendre déjà méfiance et répulsion chez beaucoup. Aussi je ne le citais même pas au début mais j'arrivais avec le roman et je commençais à lire avec le maximum de vie. On peut faire de la prose sans en avoir conscience!
    Bon courage

  10. #10
    lfny&lfla Guest

    Par défaut Merci!!!

    Je vous remercie de m'avoir r***233;pondu.
    Je me demandais ***233;galement quelle ***233;tait en g***233;n***233;ral la motivation des ***233;l***232;ves de terminale. Je suppose que les litt***233;raires sont tout de m***234;me plut***244;t r***233;ceptifs ***224; la philosophie, peut-***234;tre me fais-je des id***233;es? Quant aux scientifiques, j'ai entendu dire que cela n'***233;tait pas de tout repos! La philosophie il parait qu'ils s'en fichent et qu'en majorit***233; ils passent leurs cours ***224; emb***234;ter l'enseignant.
    Dernière modification par lfny&lfla 10/05/2006 à 21h13

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