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Discussion: la liberté de l'individu entravée par la société

  1. #1
    cathylicence Guest

    Par défaut la liberté de l'individu entravée par la société

    Je suis actuellement en licence professionnelle intervervention sociale métiers de la formation des adultes, et je suis en trains d'accoucher de mon mémoire (on peut dire que je suis en grossesse patho) dont le sujet tourne autour du projet professionnel du jeune en action d'insertion, et de la place de sa motivation en guerre contre la réalité et ses limites.
    Pour moi, le jeune ne construit pas son projet mais celui que toutes ces étapes de socialisation a "programmé" en lui. Sa réalité (ou identité, ou personnalité) se heurte à celle des autres.
    Mon chef de projet tutoré nous impose, dans le titre du mémoire et comme sujet de notre recherche, un problème naissant de l'opposition de deux concepts. Il me semble que celui de motivation s'oppose à celui de l'intersubjectivté (rencontre entre la subjectivité de l'individu et celle des autres). Comment formuleriez vous ma "problématique" (si vous m'avez compris!)

  2. #2
    Olivier66 Guest

    Par défaut

    Bonjour Cathy,

    ***199;a a l***8217;air tr***232;s int***233;ressant tes ***233;tudes.

    Je ne suis pas certain de pouvoir t***8217;aider mais je te le dis ***171; au cas ou ***187; : Carl Gustav Jung a ***233;cris un petit livre qui traite de l***8217;individu et de la soci***233;t***233;. Je ne suis pas s***251;r que ***231;a puisse r***233;ellement t***8217;aider, mais ***231;a peut, peut-***234;tre, amener de nouvelles pistes ou des informations probantes. Il s***8217;appelle ***171; Pr***233;sent et avenir ***187; et parle de la dialectique individu/soci***233;t***233; en postulant que l***8217;individu est ***171; ali***233;n***233; ***187; par la soci***233;t***233;.

    Il en parle plus et mieux que ce tr***232;s rapide r***233;sum***233; et ne se limite pas ***224; cette vision ultra-simplifi***233;e, peut-***234;tre en retirerais-tu quelques infos int***233;ressantes ?...m***234;me si ***231;a d***233;marche r***233;pond plus d***8217;une approche psychanalytique***8230;

    Pour moi, le jeune ne construit pas son projet mais celui que toutes ces ***233;tapes de socialisation a "programm***233;" en lui. Sa r***233;alit***233; (ou identit***233;, ou personnalit***233;) se heurte ***224; celle des autres.

    Je suis assez d***8217;accord, c***8217;est comme si on nous proposait un choix entre 10 barils de lessives***8230;c***8217;est bien souvent un non-choix, comme ***231;a les gens ont l***8217;impression d***8217;agir de leur propre chef sans se rendre compte de la pr***233;d***233;termination de la chose. Car souvent le fabriquant est le m***234;me, et sous couvert de choix de la marque, on ne se rend pas compte qu***8217;on est prisonnier d***8217;une d***233;marche calcul***233;e ***224; l***8217;avance (puisqu***8217;il faut bien laver ses v***234;tements).

    D***233;sol***233; pour l***8217;exemple un peu bidon et assez facile.

    Bref, je pense donc que, comme tu le soulignes, le processus est peu ou prou le m***234;me : de la m***234;me fa***231;on qu***8217;il nous faut laver nos v***234;tements, il nous faut trouver un emploi. On imagine trouver une place pour sa singularit***233;, mais elle doit obliirement rentrer dans le cadre d***8217;une fonction pr***233;d***233;termin***233;e***8230; simple rouage d***8217;un gigantesque m***233;canisme invisible et, surtout, collectif !

    La libert***233; d***8217;***234;tre ce que l***8217;on voudrait me semble de plus en plus illusoire, a fortiori ***224; notre ***233;poque, jamais on a ***233;t***233; autant inf***233;od***233; au ***171; syst***232;me ***187; dans le cadre du travail (avec la flexibilit***233; notamment, qui poss***232;de sans nul doute des vertus ***233;conomiques patentes et que je ne remets pas en cause, mais qui me semble faire un poil abstraction du c***244;t***233; humain de la vie : ce n***8217;est plus l***8217;***233;conomie [science de g***233;rer la nature ***8211;environnement+humanit***233; - ] qui se plie aux besoins des hommes, mais les hommes qui se plient aux besoins de l***8217;***233;conomie. Jusqu***8217;o***249; ?

    Bref, je pense avoir largement digress***233; de ton sujet, d***233;sol***233;.

    Bonne chance dans la r***233;alisation de ton m***233;moire.

    Ciaooooooooooo
    Dernière modification par Olivier66 20/04/2006 à 10h42

  3. #3
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    April 2005
    Localisation
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    796

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    Bonjour Cathy,
    Salut Olivier

    je suis assez d'accord avec Olivier, dans sa considération de l'économie: j'irai même plus loin. Non seulement l'individu est tributaire (et souvent esclave) de l'économie, mais également la politique; ce qui est encore plus grave.

    Pour moi, le jeune ne construit pas son projet mais celui que toutes ces étapes de socialisation a "programmé" en lui. Sa réalité (ou identité, ou personnalité) se heurte à celle des autres.
    Oui et non.
    Il est vrai qu'on ne peut pas tout choisir. Le fait même de travailler est un besoin, non seulement pour gagner de l'argent, mais aussi pour exister socialement, pour être utile aux autres, pour s'épanouir... Cela limite-t-il la liberté?
    Si l'on considère la liberté comme une simple capacité de choix, alors c'est une limite évidente. Je ne peux pas choisir de travailler là où il n'y a pas de travail à fournir. Je ne peux pas choisir de gagner de l'argent sans rien faire. Je ne peux pas choisir de travailler pour faire perdre de l'argent à l'entreprise qui m'engage...

    Mais cette réalité n'est pas si mauvaise que ça, et elle permet même de devenir libre: le jeune s'imagine tel qu'il sera plus tard, il se projette dans l'avenir. Sa motivation première peut bien être irréaliste: il doit apprendre à se confronter à la réalité sociale pour pouvoir s'y insérer. La motivation peut alors s'affiner, se concrétiser. Il faut bien voir que le choix est motivé par une fin concrète, singulière. Tant que la fin est rêvée, le choix n'est pas possible. Pour qu'il le devienne, le jeune doit prendre conscience de la fin atteignable qui peut correspondre à ses choix de vie. Des concessions doivent être posées, de la patience et de la persévérance. Il est toujours possible d'aller loin, encore faut-il accepter les règles du jeu, et surtout, de commencer par le début!

  4. #4
    cathylicence Guest

    Par défaut salut Scop, c'est super de répondre à mon appel au secours !

    QUOTE=Scop]Bonjour Cathy,
    Salut Olivier

    je suis assez d'accord avec Olivier, dans sa considération de l'économie: j'irai même plus loin. Non seulement l'individu est tributaire (et souvent esclave) de l'économie, mais également la politique; ce qui est encore plus grave.



    Oui et non.
    Il est vrai qu'on ne peut pas tout choisir. Le fait même de travailler est un besoin, non seulement pour gagner de l'argent, mais aussi pour exister socialement, pour être utile aux autres, pour s'épanouir... Cela limite-t-il la liberté?
    Si l'on considère la liberté comme une simple capacité de choix, alors c'est une limite évidente. Je ne peux pas choisir de travailler là où il n'y a pas de travail à fournir. Je ne peux pas choisir de gagner de l'argent sans rien faire. Je ne peux pas choisir de travailler pour faire perdre de l'argent à l'entreprise qui m'engage...

    Mais cette réalité n'est pas si mauvaise que ça, et elle permet même de devenir libre: le jeune s'imagine tel qu'il sera plus tard, il se projette dans l'avenir. Sa motivation première peut bien être irréaliste: il doit apprendre à se confronter à la réalité sociale pour pouvoir s'y insérer. La motivation peut alors s'affiner, se concrétiser. Il faut bien voir que le choix est motivé par une fin concrète, singulière. Tant que la fin est rêvée, le choix n'est pas possible. Pour qu'il le devienne, le jeune doit prendre conscience de la fin atteignable qui peut correspondre à ses choix de vie. Des concessions doivent être posées, de la patience et de la persévérance. Il est toujours possible d'aller loin, encore faut-il accepter les règles du jeu, et surtout, de commencer par le début![/QUOTE]

  5. #5
    cathylicence Guest

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    Citation Posté par Olivier66
    Bonjour Cathy,

    Ça a l’air très intéressant tes études.

    Je ne suis pas certain de pouvoir t’aider mais je te le dis « au cas ou » : Carl Gustav Jung a écris un petit livre qui traite de l’individu et de la société. Je ne suis pas sûr que ça puisse réellement t’aider, mais ça peut, peut-être, amener de nouvelles pistes ou des informations probantes. Il s’appelle « Présent et avenir » et parle de la dialectique individu/société en postulant que l’individu est « aliéné » par la société.

    Il en parle plus et mieux que ce très rapide résumé et ne se limite pas à cette vision ultra-simplifiée, peut-être en retirerais-tu quelques infos intéressantes ?...même si ça démarche répond plus d’une approche psychanalytique…

    Pour moi, le jeune ne construit pas son projet mais celui que toutes ces étapes de socialisation a "programmé" en lui. Sa réalité (ou identité, ou personnalité) se heurte à celle des autres.

    Je suis assez d’accord, c’est comme si on nous proposait un choix entre 10 barils de lessives…c’est bien souvent un non-choix, comme ça les gens ont l’impression d’agir de leur propre chef sans se rendre compte de la prédétermination de la chose. Car souvent le fabriquant est le même, et sous couvert de choix de la marque, on ne se rend pas compte qu’on est prisonnier d’une démarche calculée à l’avance (puisqu’il faut bien laver ses vêtements).

    Désolé pour l’exemple un peu bidon et assez facile.

    Bref, je pense donc que, comme tu le soulignes, le processus est peu ou prou le même : de la même façon qu’il nous faut laver nos vêtements, il nous faut trouver un emploi. On imagine trouver une place pour sa singularité, mais elle doit obliirement rentrer dans le cadre d’une fonction prédéterminée… simple rouage d’un gigantesque mécanisme invisible et, surtout, collectif !

    La liberté d’être ce que l’on voudrait me semble de plus en plus illusoire, a fortiori à notre époque, jamais on a été autant inféodé au « système » dans le cadre du travail (avec la flexibilité notamment, qui possède sans nul doute des vertus économiques patentes et que je ne remets pas en cause, mais qui me semble faire un poil abstraction du côté humain de la vie : ce n’est plus l’économie [science de gérer la nature –environnement+humanité - ] qui se plie aux besoins des hommes, mais les hommes qui se plient aux besoins de l’économie. Jusqu’où ?

    Bref, je pense avoir largement digressé de ton sujet, désolé.

    Bonne chance dans la réalisation de ton mémoire.

    Ciaooooooooooo


    Je crois que je n'ai pas compris comment on répond aux messages. Je ne sais pas si je fais bien d'écrire à la suite de ton message. On verra bien.
    En tout cas c'est super de discuter avec toi. Merci de t'être penché sur ce qui me préoccupe. Penses tu vraiment que notre rôle est prédéterminé ?

    Encore une chose : accepterais tu de répondre aux questions que j'ai préparer pour interviewer mes stagiaires sur leurs motivations dans le choix de leur futur métier ? ca serait super. a bientôt Cathy

  6. #6
    Olivier66 Guest

    Par défaut

    Salut cathy, scop,


    Penses tu vraiment que notre rôle est prédéterminé ?

    A la rigueur, je dirai qu’un « rôle » est presque forcément déterminé (puisque ce terme renvoie à la notion de « fonction »). Quel que soit le rôle que l’on tient, il ne correspond pas uniquement à notre « personnalité », mais aussi à toutes les personnalités environnantes…On va instinctivement prendre la place qui est la notre, comme au sein d’un groupe de personnes où se répète souvent une hiérarchie, un ordre habituel : le leader, le comique, le moralisateur, le souffre-douleur, le tombeur,… (comme dans une classe d’école où se répète souvent une disposition similaire).

    Donc, je pense que nous sommes une singularité qui va rentrer dans une case prédéterminée du grand échiquier communautaire. Le rôle ainsi acquis va bénéficier des caractéristiques de notre personnalité (en bon comme en mal).

    Mais on ne créé pas un rôle « sur mesure », on s’insert dans quelque chose de déjà existant, ou d’indépendant de nous, parce que l’ensemble est dicté par le collectif, pas par l’individuel (a fortiori à notre époque).

    Oh…il y a bien sûr des exceptions, mais je pense que ce « schéma » est valable pour la grande majorité d’entre-nous. D’ailleurs, s’il n’y a pas de boulot dans notre branche ou dans nos aspirations, il nous faudra forcément aller là où il y a du travail : dans ce cas, le rôle que l’on va tenir sera prédéterminé par le marché, par le secteur entreprenorial (ça existe ce mot, non ?), et on trouvera un boulot parce qu’on va prendre une place prévue, un rôle déjà attendu.

    Tout cela n’est que ce que j’en pense, je ne prétends évidemment pas avoir 100% raison.

    Encore une chose : accepterais tu de répondre aux questions que j'ai préparer pour interviewer mes stagiaires sur leurs motivations dans le choix de leur futur métier ? ca serait super.

    Ben, si ça peut t’aider…pourquoi pas. Ce n’est pas trop long au moins ?
    Voila mon e-mail : lonelyworm55@hotmail.com

    Aller,

    Ciaoooooooooooo

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