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Woolf, ardente lectrice de Montaigne:
"Il n'y a aucune constante existence, ni de notre être, ni de celui des objets. Et nous, et notre jugement, et toutes choses mortelles vont coulant et roulant sans cesse." Montaigne, Essais. II, 12.
-"Je veux arrêter la promptitude de sa fuite par la promptitude de ma saisie, et par la vigueur de l'usage compenser la hativeté de son écoulement (il s'agit de sa vie); à mesure que la possession du vivre est plus courte, il me la faut rendre plus profonde et plus pleine." Montaigne, Essais, III, 13.
"Qu'est-ce donc qui est véritablement? Ce qui est éternel, c'est à dire qui n'a jamais eu de naissance, ni aura jamais de fin." Montaigne, Essais, II, 12.
Certainement un éclairage pour notre texte.